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Les cartes postales des examinateurs en chef à la directrice générale

Siva

Siva Kumari, Directrice Générale de l’IB

La conférence des examinateurs en chef organisée en mars a été l’occasion pour certains d’adresser une question sur une carte postale à Siva Kumari, directrice générale de l’IB. Consultez les questions et les réponses de Mme Kumari dans les onglets ci-dessous.

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Comment garantirez-vous que les normes restent internationales et ne deviennent pas occidentales ?

Pour la révision de nos programmes, de nos guides pédagogiques et de nos normes de mise en œuvre et applications concrètes, nous veillons à constituer des équipes de révision représentatives d’un large éventail de perspectives du monde entier. La mission de l’IB nous motive et nous guide dans tout notre travail. Pour être international, l’IB doit incorporer des perspectives internationales dans ses programmes d’études. L’organisation met tout en œuvre pour continuer d’être représentée par des régions diverses et variées du monde afin de maintenir un bon équilibre entre les cultures. Notre personnel fait également preuve d’un véritable engagement à l’égard de la sensibilité internationale. De nombreux responsables du programme d’études et de l’évaluation ont enseigné dans plusieurs pays et savent comment leur matière est perçue dans différentes cultures.

Pour ce qui est de l’évaluation, les normes se composent de trois facteurs : les exigences du programme d’études, l’exigence des questions, et les seuils d’attribution des notes. Durant chaque session d’évaluation, nous employons tous nos efforts pour maintenir le niveau d’exigence des évaluations de l’IB. Cela devrait donc empêcher le glissement soulevé dans la question. Nous demandons aux examinateurs principaux et aux examinateurs en chef de vérifier attentivement l’absence de biais dans les données des résultats et pouvons ainsi garantir que nous continuons de concevoir des questions génériques à l’échelle mondiale que tous les élèves peuvent comprendre, quelle que soit leur culture. L’aspect final est celui du programme d’études.

J’aimerais vraiment entendre les raisons qui vous poussent à penser qu’il n’est pas international à l’heure actuelle.

 

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Quelle est la place des programmes d’études artistiques dans votre norme mondiale ? Selon vous, quels rôles jouent les arts pour instaurer un équilibre entre les domaines pédagogiques dominés par les données et ceux (à l’instar des arts) qui offrent des possibilités de créer des solutions uniques, et donc, de respecter et mettre en relation des idéologies et des perspectives diverses ?

La créativité et les arts, dans le contexte de l’IB et, plus généralement, des approches de l’enseignement et de l’apprentissage qui guident tous nos programmes, visent à développer des façons de penser et d’interagir avec le monde propices au respect et à la mise en relation d’idéologies et de perspectives diverses. Tous les cours du Programme du diplôme permettent aux élèves de résoudre des problèmes avec une certaine créativité et nous prenons en compte la sensibilité internationale dans l’ensemble du programme d’études. Nous souhaitons développer chaque cours du Programme du diplôme de façon à encourager la créativité et la recherche à parts égales, contrairement à d’autres systèmes éducatifs, qui promeuvent un apprentissage par cœur machinal.

Nous encourageons les établissements à mettre en place des activités interdisciplinaires qui reflètent le monde réel. Nous encourageons également les élèves à envisager les problèmes à partir d’un éventail de perspectives, à la fois culturelles et disciplinaires. Nous espérons ainsi leur faire comprendre qu’il est nécessaire, pour être des meneurs dans la création d’un monde meilleur, de comprendre les autres, que leur principal intérêt porte sur les sciences, les arts, la littérature ou les sciences humaines.

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Moins de 25 % des élèves du Programme du diplôme suivent actuellement des matières artistiques. Est-ce un chiffre que vous êtes engagée à changer ?

Il s’agit là d’une excellente question pour la révision à venir de l’ensemble du Programme du diplôme. Nous la transmettrons au responsable en chef du développement du Programme du diplôme pour qu’il y réfléchisse. Nous aimerions voir une augmentation de la participation des élèves dans les cours artistiques. Pour cela, nous pourrions publier du matériel promotionnel destiné aux parents, leur présentant des recherches démontrant le rôle des matières artistiques dans le développement de la pensée créative et l’employabilité. Nous sommes désireux de réfléchir au statut du groupe 6 dans le modèle général du programme. Toutefois, cela impliquerait de prendre en compte deux facteurs : d’une part, le nombre d’établissements qui se retrouveraient dans l’impossibilité de proposer le programme de l’IB à leurs élèves s’il était obligatoire d’enseigner une matière du groupe 6 et, d’autre part, l’éventuelle réécriture de certains programmes d’études du groupe 6 de façon à ce qu’ils puissent être étudiés par des élèves sans expérience préalable (par exemple, en musique). Les modèles d’évaluation devraient également être substantiellement reconsidérés. De façon générale, cependant, nous restons engagés à produire un programme d’études vaste et complet qui englobe tous les groupes.

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Quelle est la meilleure façon de recruter et de soutenir des membres très prometteurs dans notre personnel ?

Je pense que pour recruter le meilleur personnel, nous devons renforcer nos efforts pour fournir des produits d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation de référence mondiale qui fonctionnent parfaitement ensemble, tel un écosystème, et qui expriment davantage nos convictions en matière d’éducation internationale. Nous devrions cesser d’entreprendre quoi que ce soit qui ne contribue pas directement à cela.

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Quels sont vos projets pour maintenir la politique sur le droit à l’apprentissage de la langue maternelle ?

Le droit à l’apprentissage de la langue maternelle dans le Programme du diplôme est actuellement garanti par la disponibilité (sur demande) de l’évaluation de la langue A : littérature dans n’importe quelle langue disposant d’un corpus littéraire. L’IB est la seule organisation à garantir ce droit et en est particulièrement fière. Les professionnels chargés de la révision actuelle du cours de langue A : littérature mettent tout en œuvre pour garantir que le droit à l’apprentissage de la langue maternelle peut être appliqué et ont pris des mesures substantielles pour réduire les coûts associés à cette pratique sans en compromettre le principe.

Dans le Programme d’éducation intermédiaire, les nombreuses langues disponibles pour le projet personnel et la possibilité d’effectuer une demande spéciale pour les langues qui ne sont pas proposées présentement garantissent ce droit à l’apprentissage de la langue maternelle. Grâce à ce système de demande spéciale, nous visons à satisfaire toutes les demandes linguistiques de la communauté du PEI.