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Qu’est-ce que l’inclusion ?

Le magazine IB World dissipe les mythes associés à l’inclusion

L’inclusion est un processus continu qui vise à élargir l’accès à l’éducation et à accroître l’engagement de tous élèves, en identifiant et en supprimant les obstacles à l’apprentissage. L’inclusion implique un changement et est facilitée dans une culture axée sur la collaboration, le respect mutuel, le soutien et la résolution de problèmes. Selon l’IB, il s’agit d’une « approche pédagogique que tous les établissements doivent s’efforcer d’adopter ».

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De nombreuses idées fausses et malentendus entourent toutefois ce qu’est, et ce que n’est pas, l’inclusion. Mme Jayne Pletser, responsable des programmes d’études pour une éducation inclusive, et Mme Kala Parasuram, responsable de l’inclusion et de l’accès à l’évaluation, se sont entretenues avec le magazine IB World pour dissiper les mythes associés à ce concept. Elles expliquent également comment les établissements peuvent s’assurer de répondre aux besoins de l’ensemble de leurs élèves.

Mythe n° 1

« Le Programme du diplôme de l’IB n’est pas adapté aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage diagnostiquées. »

C’est une idée fausse répandue. Chaque année, des milliers d’élèves souffrant de difficultés d’apprentissage réussissent le Programme du diplôme et reçoivent le soutien dont ils ont besoin.

Mythe n° 2

« Il est de la responsabilité de l’élève et de ses parents de supprimer les obstacles à l’apprentissage. »inclusion2

Il incombe à l’équipe de direction pédagogique et au conseil d’administration, en consultation avec les professionnels de l’éducation, les professionnels de soutien à l’apprentissage, les parents et les élèves, ainsi que toute autre partie concernée, de mettre en place des processus visant à supprimer les obstacles à l’apprentissage. Par ailleurs, tous les enseignants doivent s’assurer que chaque élève bénéficie d’un enseignement et d’un apprentissage adaptés à ses besoins individuels.

Mythe n° 3

« L’inclusion n’est pertinente que lorsque les élèves souffrent de difficultés d’apprentissage diagnostiquées. »

L’inclusion ne se résume pas aux difficultés d’apprentissage. Elle porte sur l’ensemble des obstacles à l’apprentissage, que l’IB compte au nombre de cinq : l’organisation et les ressources de l’établissement scolaire, les cultures et les politiques, les approches de l’enseignement et de l’apprentissage, les bâtiments et les obstacles physiques, ainsi que les relations entre les membres de la communauté.

Pour en savoir plus, veuillez consulter la publication La diversité d’apprentissage et l’inclusion dans les programmes de l’IB disponible sur le CPEL, sous Domaines de soutien > Éducation inclusive/Besoins éducationnels spéciaux.

Mythe n° 4

« Les stratégies d’inclusion consistent uniquement à différencier le programme d’études. »

L’IB identifie six façons d’élargir l’apprentissage à tous les élèves. En voici la liste.

  1. Créer des environnements d’apprentissage qui célèbrent et embrassent la diversité de tous les apprenants.
  1. Utiliser une technologie accessible à tous les apprenants.
  1. Développer des activités d’apprentissage collaboratives qui incluent des initiatives avec des objectifs communs et font participer tous les membres de la communauté scolaire.

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  1. Promouvoir des approches de l’enseignement et de l’apprentissage qui développent des compétences affectives et métacognitives et encouragent les élèves à considérer l’apprentissage comme une activité proactive qu’ils réalisent pour eux-mêmes.
  1. Créer des évaluations accessibles du point de vue de la conception, du contenu et du support.
  1. Enseigner en tenant en compte des différences des élèves, notamment au moyen de la différenciation et de la conception universelle de l’apprentissage (CUA), laquelle fournit un cadre pour le développement de programmes donnant à tous les élèves les mêmes possibilités d’apprendre.

Pour en savoir plus, veuillez consulter la publication La diversité d’apprentissage et l’inclusion dans les programmes de l’IB disponible sur le CPEL, sous Domaines de soutien > Éducation inclusive/Besoins éducationnels spéciaux.

Mythe n° 5

« Modifier l’évaluation est la seule façon de surmonter les difficultés d’apprentissage. »

Il existe de nombreuses façons de surmonter les différentes difficultés d’apprentissage. Utiliser la CUA pour développer des évaluations normalisées réduit les obstacles et rend les évaluations plus accessibles.

Par exemple, l’évaluation est plus facile d’accès lorsqu’un langage simple est utilisé et lorsque sont supprimés l’encombrement visuel et les autres éléments non pertinents qui ne relèvent pas du contenu évalué.

Les établissements peuvent également soutenir les élèves en aménageant la procédure d’évaluation à des fins d’inclusion, en leur permettant par exemple de bénéficier de temps supplémentaire ou du soutien d’un lecteur, copiste, solliciteur d’attention ou logiciel de reconnaissance vocale. Il est important que les aménagements soient planifiés en fonction des besoins individuels des élèves. Les demandes d’aménagement de la procédure d’évaluation à des fins d’inclusions peuvent être envoyées à l’IB.

Procéder à des ajustements raisonnables, spécifiques à un élève donné, est une autre façon de surmonter les difficultés d’apprentissage. Par exemple, l’IB a déjà surmonté des problèmes de phobie sociale et d’anxiété en autorisant la réalisation de l’évaluation orale par téléphone et Skype. L’organisation travaille en étroite collaboration avec les établissements pour déterminer la meilleure façon de soutenir les élèves.

Mythe n° 6

« L’inclusion revêt la même forme dans tous les établissements. »

Chaque établissement est différent. Les politiques d’inclusion sont contextuelles et peuvent dépendre de la législation nationale.

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Mythe n° 7

« L’IB spécifie des modèles d’inclusion qui doivent impérativement être suivis par les établissements. »

L’IB n’impose pas le contenu ou le format d’une politique mais suggère qu’une politique d’éducation inclusive efficace articule les pratiques et les procédures développées de façon à supprimer les obstacles à l’apprentissage et à inclure les recommandations suivantes.

  • Refléter la mission et les valeurs de l’établissement.
  • Articuler la vision de l’établissement en matière d’inclusion.
  • Expliquer les pratiques et les procédures développées pour supprimer les obstacles à l’apprentissage.
  • Respecter la législation locale et la politique de l’établissement, ainsi que les attentes de l’organisation telles que formulées dans les Normes de mise en œuvre des programmes et applications concrètes de l’IB.
  • Être accessible à l’ensemble de la communauté scolaire.
  • Être en lien avec les politiques de l’établissement.
  • En assurer une révision régulière à des intervalles définis dans le cycle de développement de l’établissement.
  • Exposer clairement les obstacles à l’inclusion et la façon dont l’établissement traitera ces obstacles à l’avenir.

Mythe n° 8

« Seuls les établissements qui admettent des élèves avec des difficultés d’apprentissage ont besoin d’une politique d’éducation inclusive. »

Les établissements qui proposent le Programme d’éducation intermédiaire (PEI) et le Programme du diplôme ont l’obligation de rédiger une politique d’éducation inclusive. Toutefois, l’élaboration d’une telle politique est une bonne pratique pour tous les établissements, indépendamment du programme de l’IB qu’ils enseignent.

Pour de plus amples informations, consultez le CPEL ou envoyez un courriel à l’adresse suivante : inclusion@ibo.org.