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Un monde connecté : Jessica Misener s’exprime sur l’édition et l’écriture

De nos archives : le magazine IB World s’entretient régulièrement avec des diplômés du Programme du diplôme de l’IB. Jessica Misener, de la Fort Myers High School, en Floride (États-Unis), était à l’honneur en septembre 2015.


« La petite fille que j’étais à sept ans serait folle de joie, a déclaré Jessica Misener à propos de son poste de directrice adjointe de la rédaction pour le site Web d’information et de divertissement BuzzFeed. Je veux écrire depuis l’âge de six ou sept ans, nous a-t-elle confié. Je passais des heures à noircir des cahiers entiers de nouvelles que je donnais ensuite à lire à ma mère. Je dévorais les livres et j’adorais les mots. Je me sens tellement chanceuse aujourd’hui de gagner ma vie en éditant et en écrivant. »

Jessica says she feels lucky to be working in her dream career

Jessica Misener se sent chanceuse de travailler dans le secteur de ses rêves.

C’est sa passion d’apprendre qui a poussé Jessica Misener à s’inscrire au Programme du diplôme de l’IB à la Fort Myers High School, en Floride (États-Unis), où elle a étudié l’histoire de l’art, l’espagnol et l’anglais.

« Les élèves de l’IB sont soumis à une grande pression qui favorise un esprit de camaraderie très fort, s’est-elle rappelée. Mon moment préféré était le cours de théorie de la connaissance, lorsque nous regardions des classiques du cinéma et que nous en discutions après. Je n’oublierai pas non plus ce sentiment d’extase lorsque j’ai reçu mon diplôme et que j’ai pu le tenir entre mes mains. »

Jessica Misener a quitté l’IB avec bien plus qu’une qualification. Ses études du Programme du diplôme l’ont également dotée de précieuses compétences pour toute la vie.

« L’IB m’a appris à penser de façon critique et à venir à bout des échéances et d’une charge de travail colossale en étant sous pression. » L’ancienne élève de l’IB a exploré d’autres voies professionnelles avant de se tourner vers le journalisme. Elle s’est découvert une passion pour l’étude de la Bible en suivant un cours de religion dans le cadre de son cursus universitaire. Cette passion l’a menée à obtenir un diplôme de deuxième cycle en religion et antiquité classique de l’Université Yale, aux États-Unis.

« À la fin du deuxième cycle, je pensais faire un doctorat pour devenir professeure, nous a-t-elle expliqué. J’ai présenté ma candidature à plusieurs programmes mais je n’ai pas été prise à Yale, qui était mon premier choix. Ce fut un moment déterminant : est-ce que j’aimais suffisamment étudier pour intégrer une nouvelle institution et consacrer la prochaine décennie, et le reste de ma vie, aux études ? »

La jeune femme a finalement décidé de se remettre à l’écriture. Elle a accepté un poste à la bibliothèque de livres rares de l’Université Yale et a passé ses soirées et ses week-ends à travailler à la pige, avant d’obtenir un poste à temps plein dans les médias à New York. Sa carrière dans le journalisme s’est révélée tout aussi diverse et elle a couvert un éventail éclectique de sujets, en contribuant notamment aux magazines Rolling Stone et Cosmopolitan. Depuis deux ans, elle fait partie de l’équipe de rédaction de BuzzFeed, site connu pour mélanger avec audace listes humoristiques, potins sur les célébrités, faits divers et flash infos. Jessica Misener est bien placée pour apprécier l’influence de la technologie sur notre monde.

« Nous sommes indéniablement plus connectés que jamais, à tel point que les médias sociaux sont devenus un moyen de communication à part entière : il ne s’agit pas d’une petite industrie et pour moi, leur portée n’est en aucun cas diminuée par le fait que nous communiquions derrière des écrans, a-t-elle déclaré. Facebook, Snapshat, Instagram : ces réseaux sont l’avenir de l’interaction interpersonnelle, je ne vois donc pas l’intérêt de les décrier et de les présenter comme les plaies du monde moderne. »

Elle est toutefois soucieuse de fixer des limites : « Je ne pense pas du tout que les médias sociaux soient une mauvaise chose mais je ne cède pas à la pression constante de “partager” chaque détail de ma vie avec un public virtuel. Cela transforme les relations en performances et réduit les interactions sociales à brandir des pancartes disant “Regarde à quel point ma vie est cool” », nous a-t-elle expliqué.

Jessica Misener travaille dans un milieu en constante évolution et ne sait pas trop ce que lui réservent les 10 prochaines années. Toutefois, du moment qu’elle a la possibilité d’améliorer le quotidien des gens, elle sait qu’elle se trouve sur la bonne voie : « Je serai satisfaite, que ce soit en me livrant à des activités de bénévolat, en écoutant les autres ou en écrivant simplement quelque chose qui donnera le sourire à quelqu’un », a-t-elle conclu.


Cet article a été initialement publié dans le numéro de septembre 2015 du magazine IB World. Vous faites partie des diplômés de l’IB ? Joignez-vous au réseau des anciens élèves de l’IB en vous rendant sur la page www.ibo.org/alumni (en anglais uniquement).