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De l’IB à l’université

Le 3 septembre 2017, l’Université de Rochester a organisé la toute première activité d’orientation de l’IB à l’intention des étudiants de première année universitaire ayant suivi le Programme de diplôme. Découvrez comment cette journée s’est déroulée et pourquoi les étudiants y ont participé.

Par Sky Brandt

Alors que la majorité de la population du pays célébrait le week-end de la fête du Travail autour du dernier barbecue de l’été, je me suis rendu à l’Université de Rochester, dans le fameux État de New York, première université à réunir les nouveaux diplômés de l’IB dans le cadre d’une nouvelle activité d’orientation. Cette dernière se voulait l’occasion de faire connaissance avec d’autres diplômés du Programme du diplôme et d’examiner objectivement ce que signifie l’entrée à l’université avec un diplôme de l’IB en main. Il ne s’agissait pas d’une séance d’orientation typique où les personnes s’assoient et écoutent. Voici comment l’activité s’est déroulée.

Partie 1 : « Tu as suivi le Programme du diplôme de l’IB toi aussi ? »

Je me suis présenté tôt et j’ai trouvé une salle de réception vide avec une centaine de chaises et une estrade inoccupée. Je me demandais : « Et si personne ne venait ? » En repensant à ma propre expérience universitaire quelques années plus tôt, il me revint à l’esprit que j’avais eu tant de choses à faire au cours des deux premières semaines que j’aurais peut-être manqué un événement comme celui-ci. Le personnel de l’Université de Rochester m’a heureusement rassuré : ils vont venir !

Les premiers étudiants sont arrivés quelques minutes avant l’heure de commencement prévue. D’accord, deux étudiants. Ce n’est pas mal. Ils se sont dirigés vers la table d’inscription, en regardant autour d’eux et en se demandant s’ils étaient arrivés au bon endroit. Les deux étudiants se sont lancé un regard maladroit de reconnaissance, ont affiché un sourire, et puis c’est arrivé :
« Eh ! Attends… Tu as suivi le Programme du diplôme de l’IB toi aussi ? »

Autour d’un généreux plateau de fruits et de biscuits alimentant la conversation, j’ai regardé ce même échange se reproduire une dizaine d’autres fois au cours des quinze minutes qui ont suivi. Nous avions imprimé des badges indiquant l’école du monde de l’IB, le pays et le sujet de mémoire de chacun. Bon nombre de ces étudiants se connaissaient déjà, mais ne savaient pas qu’ils avaient des points en commun : les évaluations internes, la théorie de la connaissance (TdC), le programme créativité, activité, service (CAS), les niveaux 4, 5 ou 7 et le mémoire de 4 000 mots.

Les élèves de l’IB partagent une expérience commune. Il leur est demandé de penser, de lire, d’écrire, de réfléchir et d’analyser, et ils ont été évalués selon les mêmes normes rigoureuses. Ces personnes venaient du Kenya, des Pays-Bas, de Turquie, du Texas, du Nevada, de l’Indiana, de New York, du Nicaragua, du Costa Rica et se sont rencontrées ici, à l’Université de Rochester. Il s’est avéré qu’ils avaient beaucoup en commun et c’était très amusant. Nous voulions aussi que l’événement leur procure quelque chose d’unique.

Partie 2 : Écrivez vos questions

Au cours de la séance d’orientation, les étudiants ont écrit des questions adressées aux étudiants de troisième et quatrième année sur la manière dont le système éducatif de l’IB a soutenu leurs études universitaires et sur ce qu’ils ont dû améliorer.

Une douzaine d’étudiants de troisième et quatrième année avaient également été invités à participer. Ils nous ont aidés à compter les nouveaux étudiants et à les réunir en huit petits groupes, qui se sont dirigés vers différentes zones de la salle de réception.

Nous avons ensuite demandé à chaque petit groupe de rédiger cinq questions clés qu’ils souhaitaient poser à un groupe de discussion composé d’étudiants de Rochester. Comment avez-vous transposé l’expérience acquise dans le cadre du programme de l’IB aux exigences de l’Université de Rochester ? Avez-vous trouvé votre premier semestre très facile ? Qu’est-ce qui vous a semblé le plus difficile ?

Partie 3 : L’IB m’a-t-il préparé(e) pour l’université ?

Quatre des étudiants de troisième et quatrième année présents ont pris la parole. Ils ont été choisis au hasard et ont répondu à la plupart des questions. Ils ont abordé les avantages, les erreurs ainsi que les attentes des élèves de l’IB lorsqu’ils arrivent sur le campus. Ces caractéristiques s’appliquent pour la plupart à tous les nouveaux étudiants, mais les élèves de l’IB arrivent avec un ensemble unique de points forts et parfois avec un ou deux points faibles à surveiller. Nous avons dû interrompre le groupe de discussion 45 minutes plus tard : ils avaient beaucoup à dire et ont été loquaces.

Je dirigeais le groupe de discussion, les notes ci-après sont donc paraphrasées. J’ai noté lors de mon vol retour ce qui m’a paru le plus saisissant et le plus surprenant.
Q : Étiez-vous préparé(e) à rédiger des textes au niveau universitaire ?

« Tout à fait, oui. Un essai de 1 000 mots ? Il s’agit d’un exercice d’échauffement maintenant, et un essai de 4 000 mots est un entraînement supplémentaire. Vous vous rendrez compte que vous êtes tout aussi bien ou mieux préparés que quiconque sur le campus. Vous allez écrire beaucoup, et ce sera un jeu d’enfant. »

Q : Les examens du Programme du diplôme correspondent-ils au style d’examens que vous passez maintenant à l’université ?

« Oui, sans aucun doute. Les examens de l’IB vous préparent à réussir la suite de votre parcours haut la main. »

Q : Le profil de l’apprenant revêt-il toujours une signification pour vous ?

« Croyez-nous : le profil de l’apprenant vous colle à la peau. Le fait de posséder les qualités du profil de l’apprenant (altruiste, intègre, informé, etc.), aussi drôle que cela puisse paraître, ne constituera jamais un inconvénient. »

Q : La TdC est-elle réellement utile une fois à l’université ?

« Tout à fait. Par exemple, dans le cadre d’un programme de préparation aux filières médicales, il vous sera demandé d’étudier la prise de décisions éthiques et la façon d’appliquer vos connaissances lorsque vous travaillez avec des patients ou menez une recherche. Croyez-le ou non, la TdC vous a préparés à cela. »

Jusqu’à présent, j’ai chanté les louanges du Programme du diplôme. Cependant, ces qualités sont des compétences que les étudiants possèdent déjà : ce sont des propos rassurants, mais la véritable valeur de la séance d’orientation consistait à révéler les angles morts de l’expérience universitaire auxquels vous ne songez jamais en tant qu’étudiants de première année. En voici quelques exemples.

Q : Quelles compétences essentielles devrions-nous essayer de développer davantage ?

« La gestion du temps. Même des tâches simples comme écrire un courriel peuvent être importantes et facilement négligées. Écrivez tout ce que vous voulez faire un jour donné (j’utilise un tableau blanc). Lorsque votre liste sera complète, vous ressentirez un sentiment d’accomplissement et vous saurez que vous pouvez envisager les choses calmement le reste de la journée. »

« Surprise… La lecture. Oui, vous croyez que vous lisez beaucoup. Si vous n’avez pas une spécialisation en sciences, ne soyez pas surpris de vous retrouver à lire un ou deux livres par semaine. »

Q : Comment puis-je me faire une idée de ce que je dois savoir pendant un cours ?

« Écoutez et observez attentivement. Si un professeur met quelque chose en évidence, notez-le. S’il souligne quelque chose, notez-le. Souvent, les professeurs trouveront un moyen de vous dire exactement ce qui est important. »

Q : À quoi le programme de l’IB ne vous a-t-il pas préparé(e) ?

« Les élèves de l’IB doivent être prêts à s’adapter aux situations nouvelles et à garder un esprit ouvert. Le diplôme de l’IB est une préparation rigoureuse, mais ce n’est qu’une façon d’apprendre, ne vous attendez pas à ce que l’apprentissage s’arrête là ou qu’il soit facile. »

« À demander de l’aide et à parler aux professeurs. Lorsque vous éprouvez des difficultés au cours du Programme du diplôme, votre enseignant vient généralement à votre rencontre. À l’université, vous devez aller voir votre professeur et lui parler. »

« Il n’est pas possible de tout apprendre dans un livre, il y a des choses qu’il faut simplement faire, surtout en informatique. Travaillez en groupes et choisissez des étudiants qui vous apprendront quelque chose lorsque vous faites vos travaux. »

La réponse que j’ai trouvée la plus surprenante ?

Q : Pourquoi ne pas demander des crédits pour tous mes examens de l’IB, en particulier les examens de niveau moyen (NM) ?

« Prenez les crédits pour les cours au choix, mais ne brûlez pas les étapes. Prenons l’exemple des matières des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques : le rythme des mathématiques et des sciences au niveau universitaire est très rapide, beaucoup plus rapide que n’importe quel cours du secondaire. Vous pourriez obtenir des crédits pour sauter un semestre d’analyse mathématique, mais est-ce que cela en vaut la peine ? Ce n’est pas toujours le cas. Peu importe à quel point vous avez étudié au cours du programme de l’IB, vous serez peut-être mieux préparé(e) en prenant les cours comme ils se présentent durant votre première année universitaire. Qu’en est-il du cours d’analyse mathématique ? Il se peut qu’il répète certains éléments des mathématiques NS, mais comprenne également dix nouveautés que vous n’avez jamais étudiées auparavant. Si vous suivez ce premier semestre, le deuxième sera un jeu d’enfant et vous connaîtrez le sujet mieux que quiconque. »

Avez-vous d’autres questions ? Insérez-les dans les commentaires ci-dessous, et je vous aiderai à trouver un diplômé de l’IB pour y répondre.

Sky Brandt gère des projets de communication pour les anciens élèves et leurs parents à l’IB. Lorsqu’il n’est pas en train de préparer la publication d’un article sur un ancien élève source d’inspiration, vous le trouverez en train d’explorer Washington D.C.