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Les arts et les sciences réunis au sein d’une même carrière professionnelle

Cette année, l’Oscar du meilleur film d’animation a été attribué à Coco, un dessin animé de Disney. Ce conte mexicain sur la fête des Morts célébrée dans le pays est rempli de personnages formidables et rythmé par une excellente bande-son.

Harsh Agrawal, un ancien élève de l’IB, faisait partie de l’équipe de dessinateurs du film. Le jeune homme a étudié les mathématiques, les sciences et les arts visuels à la Jayshree Periwal International School, en Inde, et travaille aujourd’hui pour la société de production Pixar du groupe Disney. En ce moment, il travaille sur le quatrième volet de la série de films Toy Story.

« J’ai eu un parcours atypique et très long, nous a confié le jeune homme originaire de Rairangpur, en Inde orientale. Je suis né dans une famille démunie et conservatrice dans un petit village en Inde, si bien qu’il ne m’a pas toujours été facile d’étudier l’art. »

Mais le garçon était passionné et il s’est accroché. Voyant que leur fils était un élève brillant, ses parents l’ont poussé à étudier les mathématiques et la physique. Ils voulaient le préparer aux examens de l’Institut indien de technologie (ITT).

« Cela signifie que je devais suivre des cours particuliers après la classe et étudier l’ingénierie entre 12 et 14 heures par jour, nous a-t-il expliqué. Mes parents me forçaient à me préparer pour l’ITT, donc je n’avais pas le choix. Je ne voyais aucune autre issue à l’époque. Mais je continuais de peindre dès que j’en avais l’occasion. »

Il n’a pas tardé à être récompensé : une enseignante d’arts de son établissement a remarqué son travail et l’a encouragé à présenter sa candidature pour être admis au Programme du diplôme de l’IB.

« Elle m’a dit que je pouvais faire carrière dans les arts, s’est souvenu Harsh Agrawal. Mais à l’époque, je ne savais pas que les arts étaient une voie professionnelle. »

Heureusement, le chef d’établissement a proposé une bourse complète au jeune homme, qui a ainsi pu étudier les arts visuels, en plus des mathématiques et des sciences.

Quelque temps plus tard, un heureux hasard allait bouleverser la vie du jeune homme. Un professionnel de l’éducation en poste dans une université américaine baptisée Savannah College of Art & Design (SCAD, à Savannah, en Géorgie) a visité l’établissement dans lequel était scolarisé Harsh et a remarqué son travail. Frappé par le talent du garçon, il lui a suggéré de présenter sa candidature pour étudier l’art à Savannah.

« Je ne m’imaginais même pas postuler, parce que je n’avais pas les moyens de me payer un vol pour les États-Unis, et encore moins d’étudier à temps plein dans un établissement d’enseignement supérieur américain, s’est-il rappelé. L’éducation coûte très cher aux États-Unis. »

Cependant, des bourses étaient disponibles. Appuyé par son excellent bulletin de notes du Programme du diplôme, le jeune homme a présenté son portfolio artistique. Son travail impressionnant lui a valu de décrocher une bourse d’étude complète pour étudier les effets visuels à Savannah.

« C’était une grande opportunité pour moi, nous a-t-il raconté. J’étais très enthousiaste à l’idée d’étudier l’art à temps plein. J’étais très motivé et j’ai travaillé d’arrache-pied. Je ne dormais qu’un jour sur deux et j’investissais toute mon énergie à apprendre les effets visuels et à développer mon esthétique. J’admets que ce n’était pas un mode de vie très sain. »

Un an plus tard, il avait acquis une expérience professionnelle auprès de Microsoft et de la NASA. Il a ensuite effectué un stage chez Pixar.

Aujourd’hui, Harsh a terminé ses études et il est titulaire d’un diplôme de l’Université municipale de Hong Kong. Il travaille à temps plein chez Pixar, en tant que directeur technique de l’ombrage. Il vit à Emeryville, en Californie.

La majeure partie de son travail consiste à créer des textures de personnages et d’accessoires pour des films d’animation. « Mon travail fait partie du processus de développement qui sert à déterminer l’apparence des personnages à l’écran, nous a-t-il expliqué. Il faut décider des couleurs à utiliser et de la manière dont la matière réagit aux différents éclairages. »

Bien qu’il ait animé de nombreux courts-métrages, Coco est le premier long-métrage sur lequel il a travaillé.

« J’étais dans l’équipe chargée des personnages. Je me suis occupé de la texture et de l’ombrage pour plusieurs éléments du film. J’ai participé à l’élaboration des personnages secondaires et des accessoires, et à l’ombrage des squelettes pour les personnages de la fête des Morts. »

L’ancien élève de l’IB adore que son travail lui permette de combiner ses talents artistiques et ses compétences mathématiques et scientifiques. « Les techniques d’ombrage et de texturation me correspondent tout à fait, parce qu’elles allient parfaitement peinture et technologie. »

Il apprécie que le système éducatif de l’IB lui ait permis d’étudier les arts et les sciences simultanément.

« Le système éducatif de l’IB m’a exposé au monde artistique, a-t-il déclaré. Cela m’a permis de peindre et d’être plus créatif. L’approche [de l’IB] était très expérimentale et concrète par rapport à l’approche éducative traditionnelle en Inde. »

Selon lui, c’est grâce à sa réussite dans le système éducatif de l’IB qu’il a réussi à décrocher des bourses dans l’enseignement supérieur.

« [L’IB] m’a également donné de solides connaissances de base pour développer des compétences plus spécifiques par la suite, a-t-il ajouté. Surtout, il m’a également doté d’une approche de l’apprentissage fondée sur la recherche que je continue d’appliquer au quotidien. »


Cet article s’inscrit dans le cadre des célébrations de notre 50e anniversaire en 2018. Communiquez-nous par courriel le nom d’une personne que nous devrions contacter pour publier son témoignage.