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Le pouvoir de transformation du système éducatif de l’IB


À l’occasion de notre 50e anniversaire, nous sommes fiers de partager notre philosophie avec le monde entier.


Par Charmagne Braden

Cette audace a permis la réalisation d’un projet absolument exceptionnel : une production théâtrale entièrement dirigée par les élèves.

Lors des réunions avec les élèves intéressés par les programmes de l’IB et leurs parents, ceux-ci me demandent souvent d’expliquer ce qui rend le système éducatif de l’IB tellement spécial. Lorsque j’entends cette question, je me tourne généralement vers ma collègue du département d’orientation (et coanimatrice) et, avec un grand sourire sur le visage, nous tentons de trouver des mots concrets pour expliquer les aspects intangibles du système éducatif de l’IB.

Nous commençons par parler de la forme que prend le système éducatif de l’IB. Nous expliquons comment le cadre de l’IB en matière d’enseignement et d’apprentissage prépare les élèves au monde qui les entoure et à celui qui les attend. Nous expliquons de quelle manière l’IB leur fournit des occasions de développer des compétences spécifiques aux approches de l’apprentissage, telles que la pensée critique et créative, la gestion du temps et l’organisation, pour n’en citer que quelques-unes. Nous décrivons la forme que prend l’apprentissage reposant sur la recherche et expliquons en quoi le fait de structurer nos cours de cette manière aide les élèves à apprendre de façon plus approfondie et à retenir ce qu’ils apprennent. Nous donnons des exemples du travail formidable que les élèves produisent, de leur engagement à l’égard du service et de l’action, et de l’accent sur l’enfant dans sa globalité.

Mais surtout, nous parlons du pouvoir de transformation du système éducatif de l’IB.

Le cadre de l’IB en matière d’enseignement et d’apprentissage nous amène, nous, professionnels de l’éducation, à modifier l’expérience des élèves en classe de façon à ce que leur apprentissage soit, avant tout, réfléchi et authentique. Mais ce que nous observons, lorsque le système éducatif de l’IB commence à exercer son pouvoir de transformation, c’est que l’apprentissage des élèves va bien au-delà de la salle de classe, parfois d’une manière que nous n’aurions pu imaginer, et, en certaines occasions, touche même l’ensemble de la communauté scolaire.

Revenons 18 mois en arrière, lorsqu’un groupe de quatre élèves alors en 3e et 4e années du Programme d’éducation intermédiaire (PEI) ont proposé à deux de nos enseignants de créer et de diriger la principale production théâtrale de l’établissement pour l’année scolaire 2018 – 2019. Certains auraient pu être effrayés par une telle tâche, surtout à l’idée d’autoriser les élèves à prendre les commandes du processus. Cependant, en tant que professionnels de l’éducation de l’IB, nous avons tendance à incarner les qualités que nous souhaitons voir chez nos élèves. Les deux enseignants en question ont donc fait preuve d’audace (comme l’encourage le profil de l’apprenant de l’IB) et ont donné à ces quatre élèves leur accord pour les soutenir dans leur projet.

Cette audace a ainsi permis la réalisation d’un projet absolument exceptionnel : une production théâtrale entièrement dirigée par les élèves.

Le noyau du groupe (voir la photo de nos quatre dramaturges en début d’article) a écrit et dirigé la pièce, qui explorait les thèmes de la justice sociale, de la protection de l’environnement et de la compréhension interculturelle, soit des thèmes en lien direct avec les concepts qu’ils avaient explorés dans le programme d’études du PEI. Elles ont organisé des auditions et choisi 50 élèves de la Harare International School (HIS, au Zimbabwe) âgés de 5 à 17 ans pour jouer dans leur pièce. D’autres élèves ont chorégraphié les numéros de danse et un élève a composé toutes les musiques de la pièce. Sous la supervision de deux autres enseignants, des élèves ont conçu et monté les décors, et fabriqué les costumes. Deux élèves ont dirigé une équipe de 20 élèves en coulisses, qui étaient notamment chargés du maquillage, du son, des lumières, du rideau et des changements de décor.

Certes, les élèves n’auraient pas pu accomplir ce qu’ils ont accompli sans les conseils, le dévouement et le soutien des enseignants et des parents qui les ont supervisés, mais ce spectacle était vraiment le leur, produit grâce à leur voix, à leurs efforts, à leur vision et au temps qu’ils ont investi.

Le soir où j’ai assisté à la pièce et où j’ai vu tous les éléments s’imbriquer si parfaitement, je me suis rendu compte que notre production théâtrale entièrement dirigée par des élèves illustrait parfaitement le pouvoir de transformation du système éducatif de l’IB. Nos élèves ont pris un risque pour entreprendre un projet que personne n’avait jamais entrepris à l’HIS. Ils étaient déterminés à tenter quelque chose d’inédit. Ils ont puisé dans leurs connaissances et leur compréhension du monde pour présenter au public des thèmes qui étaient ancrés dans la promotion d’« un monde meilleur et plus paisible, dans un esprit d’entente mutuelle et de respect interculturel » (déclaration de mission de l’IB).
Qu’ils aient écrit la pièce ou dirigé la scène, géré le son ou joué, les compétences spécifiques aux approches de l’apprentissage que tous ces élèves ont utilisées, mises en pratique et acquises en montant une production de cette ampleur leur seront certainement très utiles bien au-delà du monde du théâtre. Leur sens de la réussite et de la camaraderie, ainsi que leur aptitude à persévérer et à travailler de manière collaborative, leur ont déjà montré la portée de ce qu’ils peuvent accomplir en unissant leurs forces. Pour moi, cette expérience n’est rien d’autre que le fruit d’un système éducatif qui a un véritable pouvoir de transformation.

Chaque élève impliqué dans cette production a de nombreuses raisons d’être fier. Quant à moi, la prochaine fois que l’on me demandera ce qui rend le système éducatif de l’IB si formidable, je saurai quelle histoire raconter.


Charmagne Braden est directrice de l’enseignement et de l’apprentissage de la Harare International School, au Zimbabwe, où elle coordonne également le Programme d’éducation intermédiaire (PEI) et le Programme du diplôme. Après avoir enseigné dans le cadre du PEI et du Programme du diplôme, elle a ces cinq dernières années travaillé en tant que membre de la direction et chef d’établissement d’écoles du monde de l’IB. Membre du réseau de collaborateurs de l’IB (IBEN), Mme Charmagne anime en outre des ateliers du PEI et a été formée pour mener des visites dans les établissements.  

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