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Sortir des sentiers battus : comment les programmes de l’IB m’ont permis de découvrir ma créativité

Comment les programmes de l’IB favorisent-ils la confiance en soi, la curiosité et la créativité chez les élèves ? Fatima Sul rejoint cette année l’équipe des anciens élèves qui nous feront part de leurs expériences depuis l’obtention de leur diplôme de l’IB.

Par Fatima Sul

Aussi loin que remontent mes souvenirs, on m’a toujours dit que la scolarité était censée cultiver nos capacités, et non pas les étouffer. Cependant, je n’ai pas toujours eu cette impression. Bien trop souvent, j’ai entendu mes amis se plaindre du fait que les tâches qu’on nous donnait étaient ennuyeuses ou qu’on leur reprochait de prendre des libertés artistiques. J’ai moi-même été frustrée par les instructions des projets, bien trop restrictives. Je suis consciente que les programmes d’études sont faits pour être suivis, mais j’ai bien trop souvent l’impression qu’ils ne nous permettent pas de montrer notre singularité ou notre originalité.

Je ne sais pas si je dois [cela] au contenu du cours ou à la manière dont mon enseignant enseignait la matière, mais pour la première fois depuis longtemps, j’étais impatiente d’aller en classe.

Cette idée d’homogénéité n’a pas tardé à devenir une norme dans ma scolarité : nous faisions tous la même chose. Ce n’est que dans le deuxième cycle du secondaire que j’ai pu commencer à me libérer de ce carcan, en partie grâce au Programme du diplôme. Le deuxième cycle du secondaire est une période d’exploration, c’est le moment où l’on se crée notre propre personnalité. Les changements que je vivais à l’échelle personnelle se reflétaient dans mon travail. Les discussions ont commencé à faire partie intégrante de mes cours du Programme du diplôme. Je n’étais pas seulement exposée à des opinions variées, mais j’étais aussi capable de développer mes propres opinions. Au fur et à mesure que nous progressions dans le programme, les instructions que l’on recevait pour les tâches se faisaient de plus en plus courtes et de plus en plus ouvertes. Nous avons travaillé sur la production d’une interprétation créative du roman Les grandes espérances, de Charles Dickens. Je me souviens très bien de ce projet, car aucune de nos interprétations ne se ressemblait. Au contraire, elles reflétaient la diversité au sein de notre classe et la manière dont chacun d’entre nous interprétait les œuvres classiques.

Le cours de théorie de la connaissance (TdC) a profondément marqué mon parcours scolaire. Je ne sais pas si je dois cette influence au contenu du cours ou à la manière dont mon enseignant enseignait la matière, mais pour la première fois depuis longtemps, j’étais impatiente d’aller en classe. Le cours était assez général et comportait de nombreuses questions nous invitant à réfléchir à la réflexion, mais j’étais constamment exposée à des conversations passionnantes et je pouvais appliquer ce que j’apprenais dans ma vie de tous les jours. Il m’a amenée à réfléchir longuement et intensément à mes propres systèmes de croyances et à me demander : « D’où exactement viennent ces croyances ? » C’était la première fois dans ma vie que j’étais stimulée de la sorte. S’agissait-il vraiment de mes propres pensées, les avais-je héritées de mes parents ou de mes pairs, reposaient-elles sur des données scientifiques et mathématiques ?

Le fait que le cours devienne aussi omniprésent dans ma vie quotidienne prouvait à quel point ce que nous apprenions était destiné à nous faire réfléchir et à s’inscrire dans la vie réelle.

Pendant très longtemps, j’ai eu l’impression que l’on attendait de moi que j’apprenne, sans pour autant réfléchir à ce que l’on m’enseignait. La TdC était un bol d’air formidable qui m’a permis de rompre la monotonie habituelle de la scolarité. Ce cours m’a laissé bien plus de questions que de réponses, sans pour autant signifier qu’il s’agissait d’un échec de ma part ou de celle de mon enseignant. Il m’a suivie en dehors du contexte scolaire et m’a accompagnée lorsque je lisais des articles ou des informations. Soudainement, je vérifiais la présence de partis pris dans les histoires que je lisais et me demandais sur quels domaines de la connaissance l’auteur s’appuyait pour justifier son opinion. Présentait-il les faits de manière objective ou subjective ? Le fait que le cours devienne aussi omniprésent dans ma vie quotidienne prouvait à quel point ce que nous apprenions était destiné à nous faire réfléchir et à s’inscrire dans la vie réelle.

La chose la plus importante que j’ai apprise, c’est que l’apprentissage autodirigé ne doit pas être soumis à une autorisation. L’apprentissage n’est pas et ne sera jamais confiné aux quatre murs de ma salle de classe, mais peut survenir à tout moment. On considère trop souvent que les connaissances s’acquièrent dans les manuels scolaires et qu’il suffit d’en tourner la dernière page pour en avoir terminé. Mais en réalité, la connaissance est un continuum sans fin. Je suis sincèrement convaincue que le diplôme de l’IB m’a donné les outils nécessaires pour entamer la deuxième partie de mon parcours d’apprentissage, à l’université et au-delà. Et j’ai hâte de découvrir ce que me réserve ce parcours.

Fatima Sul est une diplômée de l’IB canadienne. Elle étudie actuellement le commerce à l’université. Mordue de littérature et fière de l’être, elle dévore tout ce qui lui passe par la main, sauf les dystopies apocalyptiques. (Elle a suffisamment peur lorsqu’elle allume la télévision sur une chaîne d’actualité !)

Son amour de la littérature l’a poussée à s’essayer à l’écriture. Elle travaille sur un recueil d’essais personnels qu’elle espère publier plus tard. Si elle n’est pas terrée dans sa bibliothèque universitaire à essayer de mémoriser des ratios comptables, vous la trouverez sûrement dans une bibliothèque locale, le nez plongé dans un livre pour jeunes adultes.

Pour en savoir plus sur le réseau des anciens élèves de l’IB, rendez-vous sur la page https://ibo.org/fr/etes-vous-diplome-de-lib/ et découvrez les parcours universitaires et professionnels des anciens élèves de l’IB à l’honneur à l’occasion de notre 50e anniversaire.