Top Nav Breadcrumb - French0

Pourquoi je serai toujours une historienne

Halley Rose Meslin a rejoint cette année l’équipe des anciens élèves du Programme du diplôme qui nous font part de leurs expériences depuis l’obtention de leur diplôme. Voici son troisième article dans cette série.

Par Halley Rose Meslin

J’aime l’histoire. J’aime regarder des documentaires sur l’histoire, visiter des musées et me déguiser avec des costumes historiques dès que j’en ai l’occasion. J’ai même suffisamment aimé la discipline durant ma scolarité pour l’étudier au niveau supérieur pendant mon parcours de l’IB, rédiger mon mémoire en histoire et suivre une option en histoire à l’université. Non seulement j’aime l’histoire, mais j’adore aussi être une historienne.

Avec les autres élèves de ma classe, nous nous qualifiions d’« historiens » pour nous différencier facilement des « géographes » et alimenter une joyeuse rivalité entre les classes.

Ce n’est qu’en première année du Programme du diplôme que j’ai commencé à me considérer comme une « historienne ». J’ai étudié d’autres matières, mais je ne me suis jamais sentie mathématicienne, scientifique ni experte en littérature. Avec les autres élèves de ma classe, nous nous qualifiions d’« historiens » pour nous différencier facilement des « géographes » et alimenter une joyeuse rivalité entre les classes. À l’époque déjà, le fait de me considérer comme une historienne me procurait une grande fierté. Comme si j’avais revêtu le « choixpeau magique » de l’IB, je pouvais prétendre à ce titre prestigieux pour la seule raison que j’y aspirais.

J’ai eu une flopée d’enseignants d’histoire à la fois brillants et originaux qui m’ont donné envie de devenir historienne. Tous nous ont présenté l’histoire de manière créative. Dans le premier cycle du secondaire, j’ai construit un obélisque égyptien et rejoué un procès des sorcières de Salem. Dans le deuxième cycle du secondaire, je suis devenue experte sur Genghis Khan (ou du moins une élève de première année bien informée), j’ai participé à des débats sur la constitution des États-Unis et récité des poèmes de Wilfred Owen sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

Le fait de nous qualifier d’historien est un peu comme un sixième sens, cela nous donne la permission de nous montrer infiniment […] engagés à l’égard de la forme que prenait le monde dans le passé et de la forme qu’il prend aujourd’hui.

Ces activités interactives ont donné vie à la matière. Elles m’ont également encouragée à passer des heures à mon bureau pour me prêter à des travaux comme des dissertations chronométrées et des analyses de sources. « Il n’y a pas de bonne lecture sans annotations » et « Ne commence pas tous tes paragraphes avec “Bien que” » sont les deux principaux enseignements que j’ai tirés de ces exercices.

Bien que l’histoire soit l’étude du passé, le fait d’être une historienne m’a toujours procuré une sensation d’agentivité proactive. Le fait de nous qualifier d’historien est un peu comme un sixième sens, cela nous donne la permission de nous montrer infiniment curieux, critiques et surtout engagés à l’égard de la forme que prenait le monde dans le passé et de la forme qu’il prend aujourd’hui. On porte le poids de la responsabilité et des possibilités lorsque l’on interprète le passé à partir d’une perspective moderne. Pour y arriver, on doit créer un espace intermédiaire, suffisamment important pour que l’historien puisse s’y loger.

Le fait d’être un historien signifie que l’on maîtrise les outils commerciaux : on sait faire preuve de pensée critique, comprendre différents points de vue, analyser des tendances et s’exprimer avec éloquence. Je fais de mon mieux pour utiliser ces outils au quotidien afin de renforcer mes compétences et de devenir la meilleure historienne possible.

Halley Rose Meslin completed her IB diploma at Fishers High School, USA

Halley Rose Meslin a obtenu le diplôme de l’IB de la Fishers High School, aux États-Unis, après avoir étudié la première année du Programme du diplôme à l’International School of Toulouse, en France.

La jeune femme vient d’obtenir un diplôme de premier cycle en français et en études de l’environnement et de la durabilité de l’Université de l’Indiana et débute aujourd’hui sa carrière en tant qu’adjointe de direction des propriétaires de SHED, un restaurant de la ferme à l’assiette accueillant divers événements, situé à Healdsburg, en Californie.

Pour en savoir plus sur le réseau des anciens élèves de l’IB, rendez-vous sur la page https://ibo.org/fr/etes-vous-diplome-de-lib/ et découvrez les parcours universitaires et professionnels des anciens élèves de l’IB à l’honneur à l’occasion de notre 50e anniversaire.