Au Texas, des élèves ont travaillé avec des représentants de la communauté afin de lutter contre l’intimidation au sein de leur district scolaire.
L’intimidation reste un problème difficile à traiter : plus d’un élève sur cinq (soit 20,8 % des élèves) signale avoir été victime d’intimidation aux États-Unis. Cependant, des élèves du Programme du diplôme de la Lamar Academy à McAllen, au Texas, sont bien déterminés à s’attaquer à ce fléau en faisant entendre leur voix.
Vivian Velázquez Tamez, enseignante de français dans le groupe de matières Acquisition de langues à la Lamar Academy, explique que les élèves ont eu l’idée de lancer une campagne visant à lutter contre l’intimidation après avoir participé à la « Marche pour nos vies – McAllen » (en faveur du contrôle des armes à feu) l’année dernière. « Certaines personnes remarquaient qu’on pouvait éviter les fusillades dans les établissements scolaires en sensibilisant le public aux problèmes de santé mentale et en prévenant l’intimidation, a indiqué l’enseignante. Les élèves ont pris conscience de la justesse de ces propos et ont décidé d’agir (démontrant ainsi les qualités “altruistes”, “chercheurs” et “réfléchis” du profil de l’apprenant de l’IB). »
Pour cela, les élèves ont travaillé en collaboration avec Jessie Martinez, spécialiste de la prévention de l’intimidation au sein du district scolaire indépendant de McAllen, Rosie Martinez, directrice de l’unité des victimes du bureau du procureur du district du comté d’Hidalgo, et Young Hearts Matter, une organisation qui lutte contre la violence dans les relations des adolescents, afin d’attirer l’attention de la communauté sur les mesures de prévention de l’intimidation.
Ensemble, ils ont organisé une proclamation que Valeria Arguelles et Sara Mendez, deux élèves du Programme du diplôme, ont lue lors de la réunion des commissaires du comté d’Hidalgo en octobre, à l’occasion du Mois de la prévention de l’intimidation aux États-Unis.
« Cette proclamation nous a permis d’annoncer à chaque membre de la communauté que nous n’allions plus cautionner l’intimidation », a déclaré Mme Tamez.
Pour lancer le Mois national de la prévention de l’intimidation, les élèves ont également décidé d’organiser un rassemblement (ce qui leur a permis de développer la qualité « audacieux » du profil de l’apprenant de l’IB) en conjonction avec le marathon des enfants local. « Le jour de l’événement est arrivé et des milliers d’élèves ont récité un texte dans lequel ils s’engageaient à faire preuve de gentillesse et à signaler tout comportement malveillant », a indiqué Mme Tamez.
Ils ont également rencontré des représentants de l’I AM Society, une organisation qui s’attache à modifier le vocabulaire employé par les enfants dans les établissements primaires. « Nous voulons encourager les élèves à utiliser des mots comme “sympa” ou “gentil” », a expliqué l’enseignante.
Répandre la gentillesse
« C’était un bon début, mais mes élèves n’étaient toujours pas satisfaits. Dans le cadre de leur projet créativité, activité, service (CAS), ils ont eu l’idée de nommer des Ambassadeurs de la gentillesse de l’IB. Ils ont étudié la David’s Law (loi relative à l’intimidation) et la manière de signaler les actes d’intimidation (ce qui leur a permis de développer la qualité “informés” du profil de l’apprenant de l’IB). Les élèves ont passé en revue plusieurs scénarios sur la manière de traiter différents cas d’intimidation dans l’objectif de donner des présentations dans des établissements primaires dans les mois à venir », a ajouté Mme Tamez.
« Tous ceux qui participent aux efforts de lutte contre l’intimidation devraient être fiers de défendre l’empathie, a déclaré Valeria, présidente du conseil des élèves. Parfois, il suffit d’un mot gentil pour changer le cours des choses. »
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