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Passer de l’IB à la vie universitaire

Nous avons demandé à des anciens élèves de l’IB de nous donner leurs meilleurs conseils pour réussir la transition entre l’IB et la vie universitaire. Vidish Parikh est diplômé de l’IB de la Turner Fenton Secondary School, au Canada. Il étudie désormais à l’Université Wilfrid-Laurier, toujours au Canada, et est tuteur pour le Laurier Writing Centre, un centre consacré à l’écriture.

Par Vidish Parikh

Je me souviens parfaitement du jour où j’ai reçu ma première lettre d’admission à l’université. J’étais impatient à l’idée de prendre un nouveau départ. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’éprouver une certaine nostalgie à l’égard de mon expérience de l’IB. J’emploie le terme « expérience » parce que le programme de l’IB est un parcours qui m’a transformé : il m’a aidé à acquérir une meilleure compréhension de moi-même et du monde qui m’entoure (je reviendrai là-dessus).

Ce que je conseillerais aux élèves du Programme du diplôme de l’IB qui entament le processus de candidature à l’université, c’est de s’y prendre le plus tôt possible. Vous allez devoir faire face à une quantité d’obligations scolaires au cours des prochains mois, et une bonne planification sera votre meilleur atout.

Quels conseils pourriez-vous donner aux élèves pour bien gérer le processus de candidature et la vie à l’université en tant que candidat de l’IB ? Laissez un commentaire à la fin de cet article en nous disant ce qui a bien fonctionné pour vous ou pour vos élèves.

La période des admissions à l’université peut être stressante, voire accablante. Gardez à l’esprit que vous allez devoir vous poser des questions auxquelles il n’est pas toujours facile de répondre en ce qui concerne vos futures aspirations professionnelles ou les programmes qui vous intéressent. Il va vous falloir du temps pour trouver les réponses à ces questions. Je vous conseille donc de prendre le temps de la réflexion et de ne pas vous précipiter. Il va vous falloir faire des recherches pour comprendre vos options. Vous devrez peut-être réduire vos choix à un petit nombre d’établissements et vous entretenir avec des anciens étudiants de ces établissements au sujet de leur expérience.

Pour le long terme, il est essentiel de répondre à la question « Où serais-je à ma place ? ». Vous recevrez un enseignement de qualité quelle que soit l’université que vous fréquenterez. Je n’ai aucun doute là-dessus. Cependant, certains programmes et certaines institutions seront davantage adaptés à vos compétences personnelles que d’autres. Vous recherchez un enseignement plus pratique ? Vous aimeriez avoir l’occasion de faire des recherches à un niveau de premier cycle ? Vous êtes naturellement attiré(e) par les mathématiques ? Les réponses à ces questions sont importantes, je dirais même qu’elles démontrent une introspection qui est bien trop souvent négligée.

« Voyez votre candidature dans le premier cycle universitaire comme un tremplin, une occasion de montrer ce que vous avez appris […] et de l’appliquer à un domaine qui vous intéresse et qui vous stimule intellectuellement. »

Ce que les comités d’admission veulent savoir, c’est la valeur ajoutée que vous pouvez apporter à leur programme. C’est pourquoi il est essentiel de savoir vous vendre. Vous savez, sans doute mieux que personne, que l’apprentissage est un processus. Or nous avons tous conscience du fait que l’apprentissage n’est pas purement scolaire. L’adjectif « équilibré » est très populaire, mais rappelez-vous que votre travail, en tant que candidat(e), c’est de vendre les qualités qui vous sont propres.

Raconter une histoire convaincante est l’un des meilleurs moyens d’ajouter cette touche personnelle. C’est une technique très efficace pour montrer votre progression en tant qu’apprenant.

Voyez votre candidature dans le premier cycle universitaire comme un tremplin, une occasion de montrer ce que vous avez appris dans le programme de l’IB et de l’appliquer à un domaine qui vous intéresse et qui vous stimule intellectuellement. Vous prendrez rapidement conscience du fait que le processus de candidature n’est qu’un des nombreux obstacles que vous avez surmontés durant votre parcours scolaire. En tant qu’élève du Programme du diplôme, vous savez à quel point il est important de travailler dur, vous savez qu’il faut du temps pour accomplir des choses et vous savez que rien n’est presque jamais noir ou blanc. C’est à ce moment-là que la solide connaissance que vous avez de vous-même doit entrer en jeu ; votre motivation devrait alors émerger de votre désir d’apprendre et de progresser. Après avoir effectué toutes ces évaluations internes, rédigé votre mémoire et passé un nombre incalculable d’examens, il n’y a vraiment rien que vous ne puissiez gérer.

On nous dit souvent que l’important est de faire ce qu’on aime, mais il est impossible d’apprécier chaque aspect de notre formation. Voyons la vérité en face. Il n’y a pas de solution évidente pour gérer ça, mais les compétences que nous avons tous acquises dans le programme, comme les compétences d’analyse et de résolution de problèmes, par exemple, constituent des atouts inestimables durant nos études universitaires. Il faut du temps pour appréhender pleinement une matière et pour s’immerger suffisamment dedans pour l’apprécier à sa juste valeur.

« De nombreuses universités […] proposent des crédits ou d’autres formes de reconnaissance […] donc pensez à leur envoyer le relevé de vos notes finales de l’IB. »

De nombreuses universités au Canada (et aux États-Unis) proposent des crédits ou d’autres formes de reconnaissance pour les cours que vous avez suivis dans le Programme du diplôme, donc pensez à leur envoyer le relevé de vos notes finales de l’IB.  Sachez que vous pouvez aussi obtenir une équivalence et potentiellement réduire votre charge de cours à l’université.

Surtout, le fait de cibler le programme ou l’institution qui vous intéresse vous permettra de vous distinguer des autres candidats. Pourquoi êtes-vous attiré(e) par ce programme ou cette ville ? Si l’institution ou le programme en question se trouve en dehors de votre pays d’origine (le Canada, dans mon cas), la distance en vaut-elle la peine ? Il n’y a que vous qui puissiez répondre à ces questions et déterminer si un programme vous correspond ou non. Mais n’oubliez pas qu’en matière de candidatures, la qualité vaut mieux que la quantité. Mieux vaut présenter un petit nombre de candidatures bien ficelées et être accepté, qu’un grand nombre de candidatures moins bien pensées et être refusé.

« Ne vous rabaissez pas, vous avez travaillé trop dur pour cela. Et pensez à toujours relire votre dissertation parce que les petits détails sont importants. »

À cet égard, le prestige ne compte pas autant que vous pourriez le croire. Ne focalisez pas votre attention sur le fait qu’un programme est très sélectif, déployez plutôt votre énergie à l’élaboration d’une candidature solide. Les mentors (entendez des anciens étudiants) sont vos meilleurs alliés. « Je veux faire carrière dans tel secteur et étudier dans l’institution Y est le meilleur moyen d’atteindre mon objectif. » Cependant, n’oubliez pas qu’il n’y a pas qu’un seul moyen de parvenir à vos fins. Il existe de multiples façons d’atteindre votre objectif final, et votre réussite ou votre échec ne repose pas sur une institution. En revanche, le fait d’avoir une attitude positive portera toujours ses fruits.

Depuis quelques années, des programmes coopératifs proposent des occasions d’apprentissage expérientiel en complément de votre diplôme. Je suis un fervent défenseur de l’idée de compléter ses études et je suis convaincu qu’acquérir une expérience professionnelle est un excellent moyen de le faire. Sachant que vous allez déjà consacrer une grande partie de votre temps à votre spécialisation, autant consacrer le temps qu’il vous reste à personnaliser votre diplôme en fonction de vos envies. Vous pouvez, par exemple, continuer d’étudier une deuxième langue dans l’objectif de la parler couramment (après avoir suivi le cours de français B NM dans le Programme du diplôme, j’étudie actuellement le français en option pour me perfectionner).

« C’est à notre tour de marquer l’histoire, d’innover et de contribuer à l’essor de nos communautés et du monde au sens large. »

Ainsi, tandis que vous entamez la dernière ligne droite en vue de l’obtention du diplôme de l’IB ou du certificat du Programme à orientation professionnelle (POP), plus récent, rappelez-vous ce que vous ont enseigné ces programmes : les compétences transférables sont indispensables. Exploitez vos compétences de communication écrites pour décrire vos différentes expériences scolaires. Parlez de votre capacité à réussir sous pression et à gérer plusieurs tâches à la fois. Ne vous rabaissez pas, vous avez travaillé trop dur pour cela. Et pensez à toujours relire votre dissertation parce que les petits détails sont importants.

Pour conclure ce billet, j’aimerais remettre le processus de candidature en perspective. Nous, les jeunes adultes, sommes les professionnels de demain. C’est aussi simple que cela. C’est à notre tour de marquer l’histoire, d’innover et de contribuer à l’essor de nos communautés et du monde au sens large. Rappelez-vous que les esprits naturellement curieux et travailleurs finissent toujours par y arriver. Ils trouvent toujours un moyen d’innover et de construire. Peu importe l’institution dans laquelle ils ont étudié, ils peuvent changer le monde et ils le font. Donc ce n’est pas le moment de vous relâcher. N’ayez pas peur de demander de l’aide à des membres de votre famille ou à des conseillers d’orientation en qui vous avez confiance. Les gens sont nos meilleurs alliés. Il est temps de rayonner. Bonne chance !

Vidish Parikh a obtenu le diplôme de l’IB à la Turner Fenton Secondary School, au Canada. Il suit actuellement un cursus d’économie à l’Université Wilfried-Laurier, au Canada, où il étudie également le français en option. 

Découvrez-en davantage sur le réseau des anciens élèves de l’IB à l’adresse http://ibo.org/fr/etes-vous-diplome-de-lib/. Découvrez les parcours universitaires et professionnels des anciens élèves de l’IB à l’honneur.