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« Les voix de l’IB » : le cours d’économie du Programme du diplôme

Martin Muchena a commencé sa carrière en tant qu’enseignant de l’IB, avant de devenir animateur d’atelier puis responsable de programme d’études. Il a dirigé la création du nouveau cours d’économie du Programme du diplôme, qui commencera à être enseigné à l’automne. Ce nouveau cours dynamique s’articule autour de trois piliers : concepts, contexte et contenu, et encourage les élèves à explorer l’économie dans sa globalité. Avant cet entretien, je voyais le cours d’économie comme un cours de mathématiques ou de finance. J’étais bien loin du compte.

Dans ce balado (podcast) « Les voix de l’IB », Martin Muchena nous en dit plus sur les éléments centraux du cours ainsi que sur les approches de l’enseignement et de l’apprentissage, et nous explique en quoi étudier l’économie revient à étudier le monde dans lequel nous vivons.

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Commençons par la question la plus simple : en quoi consiste le cours d’économie du Programme du diplôme ?

L’économie du Programme du diplôme est une matière passionnante et dynamique qui explore les problèmes complexes et les interdépendances qui existent dans notre monde en constante évolution. Il va sans dire que le problème de la rareté se trouve au cœur de chaque aspect de l’économie. Nous avons beaucoup de besoins et de désirs illimités, surtout à mesure que la population augmente, mais nos ressources, elles, restent limitées. Ainsi, en économie, la grande question est la suivante : comment pouvons-nous répartir les ressources limitées entre les nombreux désirs et besoins illimités rivaux ? Nous devons faire des choix. L’économie se fonde sur la manière dont nous, en tant qu’individus et sociétés, faisons ces choix particuliers. C’est la raison pour laquelle la rareté et le choix font partie des neuf concepts clés qui sous-tendent le cours. Les élèves étudient ces concepts en menant des recherches. Cette approche leur permet d’explorer le cours en faisant appel à leurs compétences de recherche, à leur curiosité, et en posant des questions.

Cette approche reposant sur la recherche permet aussi aux enseignants de dynamiser leur cours et de le rendre plus intéressant. Le cours d’économie s’appuie sur les concepts, le contexte et le contenu. Nous souhaitons ainsi encourager les enseignants à commencer leur cours où ils veulent. Par exemple, ils peuvent choisir de commencer une leçon avec une idée conceptuelle ou de grandes idées sur la rareté, le choix ou l’équité. Soit, ils peuvent décider d’aborder le contenu avec les élèves avant d’explorer le contexte. Grâce au contexte, nous pouvons appliquer le contenu à des situations concrètes.

En quoi le cours d’économie du Programme du diplôme est-il différent des autres cours d’économie enseignés à travers le monde ?

Le cours d’économie du Programme du diplôme se démarque des autres cours, car il ne se concentre pas uniquement sur le contenu, et il explore les concepts et le contexte. D’après mon expérience, les élèves ont de meilleurs résultats lorsqu’ils sont à même d’établir un lien entre le contenu qu’ils étudient et différents contextes du monde réel. C’est l’un des points forts de ce cours. Comment peut-on relier ce qu’on apprend au monde réel ? La pertinence revêt une importance fondamentale.

L’évaluation interne est un autre aspect unique et important du cours. Elle donne aux élèves l’occasion d’appliquer des théories, des modèles et des outils économiques au monde qui les entoure à travers une perspective conceptuelle.

Pour moi, l’économie fait partie des matières qui incarnent vraiment la mission de l’IB, car elle vise à rassembler les gens grâce à la compréhension internationale et à créer un monde meilleur. Est-ce intentionnel ou s’agit-il tout simplement de la nature de la matière ?

C’est une bonne question. Je dirais que le nouveau cours est plus clairement lié à la mission et à la philosophie de l’IB. C’est pour cela qu’il met autant l’accent sur la recherche. Il s’appuie sur certains des éléments clés de l’IB, comme le profil de l’apprenant et explicite comment les enseignants peuvent utiliser les dix qualités du profil de l’apprenant dans le cours d’économie. Le cours suit également le tronc commun du Programme du diplôme de près, afin que nous puissions étudier l’économie sous l’angle de la théorie de la connaissance (TdC), du programme créativité, activité, service (CAS) et du mémoire.

Écoutez l’entretien dans son intégralité dans le balado IB Voices (en anglais)

« Ce cours est particulièrement adapté aux élèves qui s’intéressent aux sciences et aux arts, car il rassemble ces deux disciplines. »

Aux personnes qui ne sont pas très calées en économie, comme moi, diriez-vous que le cours se rapproche d’un cours de mathématiques ?

C’est une autre très bonne question. L’économie est une science sociale. Par « sociale », on entend qu’elle s’intéresse aux gens et aux difficultés qu’ils rencontrent au sein de notre économie. Mais c’est aussi une science par son aspect quantitatif. Il y a un peu de mathématiques dans le cours, mais pas trop, car pour prendre de bonnes décisions économiques, il faut avoir des compétences quantitatives et qualitatives. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dans ce nouveau cours, nous aidons les élèves à devenir de meilleurs penseurs économiques, des décideurs. C’est un aspect qui est directement exploré dans l’une des épreuves. Donc, oui, en substance, le cours contient des notions mathématiques, mais le programme met aussi l’accent sur des éléments théoriques.

À quels types d’emplois ou de spécialisations les élèves doivent-ils aspirer pour s’épanouir dans le cours d’économie ?

Ce cours est particulièrement adapté aux élèves qui s’intéressent aux sciences et aux arts, car il rassemble ces deux disciplines. Ainsi, les élèves qui étudient l’économie peuvent travailler en politique ou au sein d’organisations de développement international. Ils peuvent également choisir d’explorer une approche plus quantitative afin de travailler avec des institutions financières ou de devenir conseillers financiers. Ils peuvent aussi faire du droit, parce que le droit occupe une place importante dans le cours. L’économie est une matière interdisciplinaire qui peut déboucher sur de nombreuses voies professionnelles.

Y a-t-il un aspect du nouveau cours qui vous plaît particulièrement ?

Beaucoup de penseurs économiques ont participé à l’élaboration du nouveau cours, que ce soit des enseignants de toutes les régions de l’IB, des experts du secteur ou des professeurs universitaires, afin de garantir sa pertinence à long terme. C’est cette collaboration qui m’a le plus plu, parce qu’elle nous a permis de concevoir un cours unique, extrêmement pertinent et flexible.

Une dernière question pour les professionnels de l’éducation qui nous lisent. Comment les enseignants d’économie du Programme du diplôme, nouveaux ou expérimentés, peuvent-ils en apprendre davantage sur le nouveau programme d’études ?

Nous encourageons les enseignants à s’inscrire et à participer aux séminaires spécifiques à la matière que nous commencerons à organiser en février 2020. Cela leur donnera l’occasion d’échanger en personne avec des animateurs d’atelier. Ils pourront aussi me rencontrer, car j’assisterai aux ateliers en tant que responsable du programme d’études, pour soutenir les animateurs. Nous publierons également le guide pédagogique sur le Centre de ressources pédagogiques.

Merci, Martin, d’avoir pris le temps de me répondre.  Inscrivez-vous dès maintenant aux séminaires spécifiques à la matière sur le site Web de l’IB.

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