De nos archives: le magazine IB World s’entretient régulièrement avec des diplômés du Programme du diplôme de l’IB. Tom Adams, du St. Clare’s, Oxford, était à l’honneur en septembre 2011 pour nous expliquer comment il avait réussi à faire de Rosetta Stone un logiciel de référence pour l’apprentissage des langues étrangères.
Né en Suède, Tom Adams a passé une partie de son enfance en France avant de suivre ses parents au Royaume-Uni, où il arrive à 10 ans sans parler un mot d’anglais.
Bien que formatrice, cette expérience fut sans nul doute intimidante. Elle a toutefois fait naître chez le jeune garçon une véritable passion pour l’apprentissage des langues, qui l’a mené une fois adulte à diriger une entreprise dont la mission est de faire tomber les barrières linguistiques.
« Déménager en Angleterre a été un choc culturel mais en même temps une expérience enrichissante, non seulement parce que je suis devenu multilingue, mais aussi parce que cela m’a sensibilisé à l’importance de parler plusieurs langues et d’être capable de s’immerger dans une autre culture », a-t-il expliqué.
Dans cet établissement, seuls 4 % des élèves étaient britanniques, un facteur qui l’a aidé à se sentir à l’aise. « Ce fut une expérience extrêmement enrichissante, non seulement au niveau de l’établissement et du programme d’études, mais aussi parce que je me suis lié d’amitié avec des élèves d’autres cultures. C’est là que j’ai rencontré ceux qui continuent d’être mes meilleurs amis encore aujourd’hui. »
L’un d’eux, Matt Schenck, était déterminé à ce qu’ils travaillent ensemble un jour. C’est lui qui a présenté Tom Adams au fondateur de Rosetta Stone. Cette entreprise familiale a vu le jour en 1992 et comptait un peu moins de 100 employés. Sous la direction de l’ancien élève de l’IB, elle est devenue l’une des entreprises de logiciels d’apprentissage des langues les plus importantes au monde, proposant des CD-ROM dans toutes les langues, du français au swahili, à des clients répartis dans plus de 150 pays. L’année dernière, l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de 258 millions de dollars.
Aujourd’hui, Tom Adams a 39 ans. Il est titulaire d’un diplôme universitaire de premier cycle en histoire de l’Université de Bristol et d’un diplôme de deuxième cycle en administration des affaires de l’INSEAD, et affirme que ce qu’il aime dans son travail c’est voir l’influence des logiciels Rosetta Stone sur la vie des gens. « Il y a deux semaines, je me suis rendu dans un établissement scolaire en Caroline du Nord [États-Unis]. Cet établissement n’enseignait pas les langues en raison d’un budget insuffisant. Maintenant, des élèves de tous âges y apprennent des langues comme le chinois, l’arabe et l’espagnol. J’ai parlé avec un garçon hispano-américain de neuf ans ; en plus d’être bilingue anglais-espagnol, il s’est mis au chinois. C’est une véritable source de motivation. »
Sa vision et son énergie ne sont pas passées inaperçues. Tom Adams a reçu de nombreuses récompenses, dont le prix d’entrepreneur de l’année décerné par Ernst & Young.
Il attribue au Programme du diplôme de l’IB le mérite de lui avoir fait développer de nouvelles compétences. « J’y ai appris énormément de choses qui m’ont aidé à comprendre comment le monde fonctionne. C’est un programme d’études formidable qui vous permet de développer des compétences supérieures en matière de résolution de problèmes. »
On gagne énormément à apprendre une autre langue : outre la facilité à côtoyer d’autres cultures, on approfondit nos connaissances sur notre propre culture. On s’ouvre à des idées différentes et à d’autres façons de penser.
Tom Adams espère que ses deux enfants, âgés d’un an et de trois ans, intégreront une école du monde de l’IB plus tard. À l’instar de leur père qui parle couramment quatre langues et en connaît plusieurs autres, ils sont déjà multilingues. À la maison, ils parlent en anglais, leur langue maternelle, mais aussi en suédois et en français. L’ancien élève de l’IB pense que les établissements scolaires indépendants accordent davantage d’importance à l’apprentissage des langues mais regrette que la plupart des pays anglophones continuent de penser que le reste du monde parle anglais et qu’il n’est donc pas nécessaire d’apprendre d’autres langues.
« On gagne énormément à apprendre une autre langue : outre la facilité à côtoyer d’autres cultures, on approfondit nos connaissances sur notre propre culture. On s’ouvre à des idées différentes et à d’autres façons de penser. Au vu de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui, cela me semble incroyable que davantage d’efforts ne soient pas déployés pour enseigner à la nouvelle génération une autre langue comme le chinois, l’arabe ou l’hindi, par exemple », a-t-il conclu.
Cet article a été initialement publié dans le numéro de septembre 2011 du magazine IB World. Vous faites partie des diplômés de l’IB ? Joignez-vous au réseau des anciens élèves de l’IB en vous rendant sur la page www.ibo.org/alumni (en anglais uniquement).