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La plus grande leçon du monde s’intéresse à l’égalité entre les sexes

Des élèves de la Global Jaya School en Indonésie ont participé à une initiative visant à partager leur point de vue sur l’égalité des sexes

Dans le cadre de la plus grande leçon du monde 2016 et dans le but de remettre en question la représentation stéréotypée des femmes dans certaines industries, des élèves de la Global Jaya School à Tangerang, en Indonésie, ont décidé de souligner l’absence des femmes dans les médias et le secteur militaire.

Ils ont discuté du petit nombre de femmes réalisatrices aux États-Unis ainsi que des raisons pour lesquelles les hommes occupent la grande majorité des postes de directeur artistique dans la publicité et se sont demandé si les femmes soldats devaient quitter leur famille pour servir leur pays.

Cette année, la plus grande leçon du monde a eu lieu entre le 18 et le 24 septembre et a porté sur le cinquième objectif de développement durable des Nations Unies, à savoir l’égalité entre les sexes. Des établissements du monde entier ont pris part à un projet de sondage transdisciplinaire consistant à créer un ratio d’égalité des sexes des personnes influentes et des décideurs locaux, et à partager celui-ci sur une carte interactive à l’aide du mot clé #FromWhereIStand (D’où je me tiens). L’objectif était de créer un aperçu du monde illustrant à quoi ressemble vraiment l’égalité des sexes du point de vue des jeunes de différents pays.

Maggie Miranda enseigne trois cours du Programme du diplôme de l’IB : le cinéma, l’anglais A : langue et littérature et l’acquisition de langues. Pour elle, traiter l’égalité des sexes est d’égale importance pour tous les élèves. Cette leçon nous a donné une occasion idéale d’encourager la sensibilité internationale, d’enseigner aux élèves l’importance des objectifs de développement durable et de les sensibiliser aux problèmes d’inégalité entre les sexes. Ses trois groupes d’élèves ont répondu à une enquête en ligne afin de donner un aperçu de l’égalité entre les sexes en Indonésie.

« Nous étions déçus de constater qu’en Indonésie, dans la plupart des domaines, les femmes étaient absentes des postes de direction, a déclaré Mme Miranda. Les élèves ont reconnu qu’il restait beaucoup de chemin à parcourir pour parvenir à l’égalité entre les sexes dans le pays. »

Les élèves du cours de cinéma du Programme du diplôme ont parlé des femmes réalisatrices et se sont rapidement rendu compte qu’aucune femme réalisatrice n’était reconnue en Indonésie. « Au fil des discussions, ils ont identifié des femmes réalisatrices dans le monde entier. Les élèves ont eu le sentiment que les femmes étaient sous-représentées dans leur pays et que cette situation devait changer », a expliqué Mme Miranda.

Par exemple, aux États-Unis, les femmes ont cette année réalisé 17 % des épisodes des programmes télévisés, selon une étude du Directors Guild of America (DGA).

Les élèves du cours d’acquisition de langue anglaise ont regardé une courte vidéo dans laquelle le personnage masculin central était un directeur de création dans la publicité. Cela leur a donné l’occasion de se demander pourquoi les hommes occupaient la plupart des postes de direction dans le secteur. Ils ont découvert, grâce aux chiffres de l’Institute of Practionners in Advertising, que les femmes occupaient plus de la moitié des postes sans responsabilité dans ce domaine mais qu’elles n’étaient plus qu’un tiers (30 %) au niveau des rôles de direction.

Les élèves d’anglais A : langue et littérature du Programme du diplôme, quant à eux, se sont demandés si les femmes soldats devaient quitter leur famille pour servir au front. En grande majorité, ils étaient d’avis que le fait d’être une femme ne devrait rien changer et ils ont établi un parallèle entre leurs réflexions et les poèmes de Wilfred Owen, qu’ils avaient étudiés précédemment. Ils ont ensuite discuté de ce que le poète de la Première Guerre mondiale aurait pensé des femmes soldats et de la guerre moderne.

En étudiant la place des femmes dans plusieurs domaines professionnels, les élèves ont été encouragés à remettre en question leurs propres croyances et celles de la société. « Réfléchir à différents “types” de femmes a permis aux élèves de remettre en question leurs propres stéréotypes et ceux de la société sur les femmes, a déclaré Mme Miranda. Tous ces types de femmes représentaient également des rôles de référence positifs pour eux. »

D’une part, les élèves étaient contents à l’idée de participer à un projet mis en œuvre dans le monde entier. Ils n’auraient jamais pris part à un tel projet dans le cadre du programme d’études national. D’autre part, les activités présentant des femmes travaillant dans le secteur militaire et des médias dans des pays étrangers leur ont permis de découvrir autre chose : ils ont pu constater qu’à l’international, les femmes occupaient des rôles professionnels à responsabilité.

Les élèves ont discuté et débattu de plusieurs questions et ont changé de point de vue sur un certain nombre de sujets à la fin de la leçon, a ajouté l’enseignante. « Les élèves pourront appliquer leurs connaissances nouvelles à des situations de la vie réelle et pourront s’y référer dans diverses composantes des évaluations finales du cours de cinéma et d’anglais du Programme du diplôme. »

Des plans de leçon sont disponibles pour les 17 objectifs de développement durable. Pour trouver des ressources utiles, consultez le site : http://worldslargestlesson.globalgoals.org/fr/.

Avez-vous participé à la plus grande leçon du monde ? Racontez-nous votre expérience par courriel à l’adresse editor@ibo.org.