Dans un spectacle, une élève de l’IB utilise une danse classique indienne pour raconter l’histoire des enfants réfugiés et sensibiliser ainsi la communauté locale.
Nous avons beau entendre parler des enfants réfugiés à la radio ou dans les actualités, beaucoup d’entre nous continuent de se sentir très éloignés de ce problème. C’est ce constat qui a poussé Shraddha Joshi, une élève du Programme d’éducation intermédiaire (PEI), à utiliser le Bharata Natyam, une danse classique de l’Inde, pour montrer que cette crise mondiale relève de la responsabilité de chacun.
Au départ, la jeune élève de la Meridian World School, au Texas (États-Unis), pensait créer une vidéo ou une petite présentation décrivant la crise des réfugiés à travers la danse dans le cadre de son projet personnel. Cependant, ses six semaines de volontariat pour GirlForward, une organisation qui parraine des jeunes filles réfugiées de l’âge d’élèves du deuxième cycle du secondaire à Austin, ont changé le cours de son projet, et de sa vie, a expliqué Shraddha.
La jeune élève de l’IB s’est rendu compte qu’elle « avait besoin » de faire connaître son projet à un public plus large afin de sensibiliser à la détresse des réfugiés. Son projet initial s’est transformé en une production à grande échelle, intitulée Displaced (Déplacés), à laquelle ont assisté 150 personnes.
Basé sur des événements réels, Displaced raconte l’histoire de cinq enfants réfugiés de différents pays dans le monde. Le projet combine narration, danse Bharata Natyam et clips vidéo.
« J’apprends le Bharata Natyam depuis plus de dix ans et je voulais allier ma passion à l’intérêt profond que je porte aux affaires internationales », a expliqué la jeune fille.
Elle avait d’abord pensé s’entretenir avec des enfants parrainés par l’association GirlForward, mais elle s’est vite rendu compte qu’il leur serait peut-être difficile de raconter leur histoire. Elle a donc préféré s’inspirer de témoignages de l’organisation Save the Children et du HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, et écrire elle-même des histoires réalistes.
Displaced a permis de réunir près de 6 000 USD pour GirlForward.
« Ce projet m’aura surtout enseigné le pouvoir de la parole, a expliqué Shraddha. Avant, j’étais persuadée qu’il fallait avoir énormément de pouvoir ou d’argent pour changer les choses. Je sais désormais que nous avons tous la possibilité d’être acteurs du changement.
J’ai été bouleversée par la réaction du public. Displaced a apporté une perspective personnelle au problème et les spectateurs se sont ainsi sentis concernés. Plusieurs personnes sont venues me demander comment elles pouvaient venir en aide aux réfugiés. »
La dernière représentation de Displaced a eu lieu en janvier, mais l’engagement de Shraddha ne fait que commencer. Dans le cadre d’une collaboration avec l’Interfaith Action of Central Texas (iACT), elle donne régulièrement des cours d’anglais langue seconde aux jeunes enfants réfugiés.
La jeune fille a également reçu une bourse pour étudier l’arabe en Jordanie cet été. Elle veut utiliser ses compétences en arabe pour mieux défendre la cause des réfugiés. « Pour le projet créativité, activité, service (CAS), j’espère travailler avec l’iACT et créer un programme de soutien par des pairs, qui établirait des binômes entre des adolescents réfugiés et des élèves locaux du deuxième cycle du secondaire », a-t-elle ajouté.
Pour voir le spectacle, rendez-vous sur la page : https://perceptionandconnection.wordpress.com/2017/02/19/displaced-videos/ (en anglais uniquement).
Ce billet fait partie de notre série d’articles extraits du magazine IB World qui retracent les formidables initiatives entreprises par des élèves et des professionnels de l’éducation de l’IB du monde entier. Vous pouvez suivre ces articles sur Twitter via le compte @IBorganization ou le mot clé #IBcommunitystories (en anglais uniquement). Racontez-nous vos histoires et vos expériences par courriel à l’adresse [email protected].