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La passion pour l’apprentissage

Nous avons invité des diplômés du Programme du diplôme de l’IB à nous livrer une réflexion sur leur vie et sur leurs études. Découvrez-en davantage sur le réseau des anciens élèves de l’IB à l’adresse http://ibo.org/fr/etes-vous-diplome-de-lib/.

Par Byron Dolon

« À quoi bon apprendre cela sachant que l’on ne s’en servira jamais dans la vraie vie ? »

Ironique, n’est-ce pas ? Des enfants qui se trouvent dans un établissement consacré à l’apprentissage se plaignant d’apprendre des choses. (Je suis aussi passé par là.) Il y a toutefois un intérêt à apprendre tout ce que nous apprenons, dans le deuxième cycle du secondaire en général et pendant le Programme du diplôme de l’IB en particulier. Le deuxième cycle du secondaire m’a enseigné que le processus d’apprentissage en lui-même avait de l’intérêt. Quel que soit le contenu traité, l’apprentissage dans le contexte de l’IB demande aux élèves de faire preuve de pensée critique et d’une compréhension approfondie : des compétences inestimables lorsqu’ils devront prendre des décisions éclairées dans l’enseignement supérieur et dans la vie active. Toutefois, au-delà de cette application pratique de l’apprentissage, le deuxième cycle du secondaire devrait surtout inculquer aux élèves la passion pour l’apprentissage.

En d’autres termes, il est bénéfique d’en apprendre davantage sur le monde. On m’a déjà demandé pourquoi un élève qui voulait travailler dans le monde des affaires devait apprendre la photosynthèse dans le cours de biologie de l’IB. Certes, il est peu probable qu’un investisseur en capital risque doive expliquer comment l’eau présente dans les cellules libère de l’adénosine triphosphate (excusez mon jargon). Cependant, n’est-il pas utile pour tout le monde de savoir comment son corps produit de l’énergie ou lutte contre les maladies ? Ou pourquoi le réchauffement climatique est bien réel ? Ou comment fonctionnent précisément les menstruations (les filles, vous me remercierez plus tard) ? Avec un peu de volonté, il y a énormément de façons de relier l’apprentissage en classe au monde extérieur. Grâce au cours d’économie NS de l’IB, vous pourrez avoir une discussion approfondie sur la nouvelle politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. De même, grâce au cours de psychologie NS, vous comprendrez mieux pourquoi tout le monde panique avant l’examen de mathématiques NS.

Nous avons tous entendu que nous devions être capables de « penser de manière critique ». Mais comment faire si l’on apprend des choses qui n’ont peut-être aucun lien direct avec notre vie de tous les jours ? Je vois l’apprentissage de l’IB comme un moyen d’acquérir des outils et d’apprendre à les utiliser en vue de les appliquer à des choses plus complexes à l’avenir (en tout cas, c’est ce que j’ai fait). Je suis certain que de nombreux élèves argumenteront que le fait d’apprendre à dériver des fonctions n’est pas une compétence qu’ils utiliseront facilement dans leur vie de tous les jours. J’invite ces élèves à venir assister à mon cours de première année de microéconomie à l’université et à déterminer un coût marginal sans ce calcul, ils me diront ensuite s’ils pensent toujours que c’est une compétence inutile. Dans la même logique, il ne peut y avoir de pensée critique sans maîtriser les bases. Cela m’a semblé évident lorsque j’ai suivi le cours de comportement organisationnel. Le fait d’avoir suivi le cours de psychologie NS du Programme du diplôme me donnait presque une longueur d’avance, car ces deux matières ont de nombreux concepts en commun. Disposant déjà des compétences de base en psychologie, j’ai non seulement pu étudier davantage de concepts, mais j’ai aussi pu évaluer les concepts présentés dans le manuel et juger par moi-même s’ils étaient ou non pertinents. Maîtriser les bases vous permet de mener une évaluation et de passer à des choses plus complexes.

J’aimerais conclure en soulignant l’importance de développer une passion pour l’apprentissage tout au long de la vie. C’est l’enseignement fondamental que j’ai tiré de mes années d’études de l’IB et du deuxième cycle du secondaire. Il est extrêmement ennuyeux de faire des choses que l’on n’apprécie pas. D’où l’importance de développer une passion pour l’apprentissage : cela donne la liberté d’apprendre de nouvelles choses sans voir l’apprentissage comme une obligation. J’implore chacun d’entre vous, et plus particulièrement les élèves du Programme du diplôme de l’année prochaine, de développer une passion, peut-être pas pour les matières spécifiques que vous étudiez actuellement, mais pour le processus d’apprentissage en soi. Cette passion vous encouragera par la suite à aller au-delà de la mémorisation de formules et de diagrammes en vue des examens. Désormais, lorsque je prends des notes pendant mes cours à l’université, je consacre une section particulière en haut à droite de mes feuilles aux éléments qui constituent « matière à réflexion ». J’y note toutes les bribes d’information qui surviennent pendant les cours, comme les citations et les digressions de mes professeurs, qui, techniquement, ne me seront pas utiles pour les examens, mais sont suffisamment intéressantes pour faire l’objet d’une recherche sur Google après les cours. Ma soif d’apprendre de nouvelles choses n’aurait jamais vu le jour si je n’avais pas évolué dans le monde de l’IB. Pour celui qui adore acquérir des connaissances, l’apprentissage n’est plus une corvée mais un moment agréable.


 

Byron Dolon a obtenu le diplôme de l’IB à la Shanghai American School, en Chine. Il étudie actuellement à l’Université Érasme de Rotterdam, aux Pays-Bas.

Vous avez une histoire formidable à nous raconter ? Écrivez à alumni.relations@ibo.org et apprenez-en davantage sur le réseau des anciens élèves de l’IB à l’adresse http://ibo.org/fr/etes-vous-diplome-de-lib/.