Par Regina Labardini
Dans mon précédent billet sur mon expérience de l’IB, j’expliquais que je n’avais jamais pensé à me spécialiser en économie, qui était pourtant l’une de mes matières de l’IB préférées. Il se trouve que cet enthousiasme ne s’est jamais reflété dans mes notes. Je me demande souvent si ces mauvaises notes n’ont pas joué un rôle dans le fait que je n’envisage pas d’étudier l’économie à l’université. Je parie que tous les élèves de l’IB ont connu un moment dans leurs études où ils se sont posé les mêmes questions que moi : Qu’est-ce qu’il m’a pris de choisir cette matière-là de l’IB ? Pourquoi n’ai-je pas pris l’option « la plus facile » ? Une matière qui m’aurait davantage plu, ou au minimum, qui m’aurait moins fait souffrir.
Me croiriez-vous si je vous disais que chacun de vos choix finira par vous être utile ? Que toute cette souffrance finit par se transformer en petits blocs de connaissances précieuses stockées dans un recoin de votre cerveau ?
Et puis, c’est quoi notre « meilleure » matière ?
Il est possible que vous soyez mauvais dans un domaine auquel vous vouez une véritable passion.
J’admire vraiment tous ces élèves de l’IB qui arrivent à obtenir une excellente note finale dans tous leurs examens du diplôme de l’IB, bien qu’ils n’aient pas nécessairement aimé tous leurs cours. Avec le temps, je me suis rendu compte que l’on a parfois un talent inné pour des choses que l’on n’aime pas particulièrement, et inversement. En d’autres termes, il est possible que vous soyez mauvais dans un domaine auquel vous vouez une véritable passion (en anglais). J’ai également compris que lorsqu’on est habité par une passion, cette passion est ce qui nous permet de surmonter les échecs et d’atteindre la réussite, pour la simple raison que c’est un plaisir d’étudier et d’en apprendre davantage sur le sujet en question.
Ainsi, même si vous avez l’impression de ne pas être bon dans un domaine, n’abandonnez pas. Il arrive parfois qu’on développe une véritable curiosité pour des matières qui ne sont pas nos « meilleures » matières, au point de devenir de vrais experts. Que vous ayez réussi ou échoué dans une matière spécifique durant votre scolarité, cela ne doit pas vous décourager d’approfondir vos connaissances.
Par ailleurs, si vous faites partie de ces rares personnes qui aiment toutes les matières, j’adorerais savoir comment vous avez réussi à choisir la matière qui vous passionne le plus et que vous souhaitiez étudier à l’université. Vous a-t-il été difficile de prendre une décision ? N’aviez-vous pas trop de possibilités, vu votre talent inné pour toutes ces matières ? En fin de compte, choisir une spécialisation n’est facile pour personne, et ce, quelle que soit l’étendue de notre talent.
Et la place des enseignants dans tout cela ?
Pour ma part, je ne faisais pas partie des élèves qui excellaient dans toutes les matières. Cela ne faisait pas de moi une mauvaise élève pour autant, mais certaines matières m’ont donné du fil à retordre au cours de ma scolarité. J’ai eu énormément de mal à réussir le cours de physique du Programme du diplôme, mais avec le recul, je remercie vraiment mon enseignant. Tout d’abord, il m’a enseigné des choses qui me sont utiles au quotidien, comme le fait de ne pas abandonner quel que soit le niveau de difficulté auquel je suis confrontée. Ensuite, il a réussi à donner un sens à la physique dans ma logique et ma vie de tous les jours.
Quand j’y repense, personne ne m’a jamais dit que le cours de physique de l’IB était difficile – vraiment difficile. J’ai passé deux ans à ressasser la même question : Pourquoi ai-je choisi la physique plutôt que la chimie ou la biologie ? Je n’ai jamais été très douée en sciences. J’ai choisi la physique pour la simple raison que de ces trois matières, c’était celle que je comprenais le mieux en primaire et dans le premier cycle du secondaire.
Gardez toujours à l’esprit que toutes les connaissances que vous engrangez vous seront utiles à un certain moment de votre vie, peut-être même lorsque vous vous y attendrez le moins.
J’étudie désormais l’économie et je n’ai jamais regretté d’avoir étudié la physique dans le Programme du diplôme, car cette matière a fini par m’être utile en de nombreuses occasions. J’ai même réussi à aider des étudiants d’ingénierie à réaliser leurs travaux de physique ! Mais ce qui me procure la plus grande satisfaction, c’est d’être à même de parler le même langage lorsque l’on me parle de concepts en lien avec la physique.
Il est possible qu’il y ait des matières que vous n’aimiez pas, que vous ne compreniez pas ou les deux à la fois, mais gardez toujours à l’esprit que toutes les connaissances que vous engrangez vous seront utiles à un certain moment de votre vie, peut-être même lorsque vous vous y attendrez le moins. Au-delà de ça, le fait qu’un cours réussisse à vous donner une véritable leçon de vie, à défaut de vous enseigner une loi naturelle ou une formule mathématique, suffira à satisfaire l’objectif ultime de nombreux enseignants de ma connaissance, comme mon enseignant de physique qui, je l’espère, aura l’occasion de lire ces lignes un jour. En fin de compte, le plus important, c’est le processus d’apprentissage. Qui sait, peut-être vous permettra-t-il d’aider un ami qui étudie l’ingénierie un jour !
Regina Labardini a suivi le Programme du diplôme de l’IB au Tecnológico de Monterrey – Campus Santa Fe, à Mexico. Elle a décidé de poursuivre ses études dans cet établissement, où elle prépare un diplôme en économie avec une option en finances. La jeune femme aime prendre la parole en public, inspirer et aider les autres. Elle adorerait devenir examinatrice de l’IB un jour.