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Révision des programmes d’études – 2e partie

Dans le premier article de cette série consacrée aux révisions des programmes d’études, nous vous avions expliqué que ce processus en sept ans constituait un effort de consultation collaboratif impliquant des enseignants, des examinateurs, des consultants, des universités et, bien sûr, des experts de matière de l’IB. Ce deuxième article s’intéresse à certains aspects des changements récemment abordés par les professionnels de l’éducation à l’occasion d’un séminaire spécifique aux mathématiques du Programme du diplôme qui visait à présenter les nouveaux cours aux enseignants en vue du début de leur enseignement.

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Comment décidons-nous des thèmes à inclure ou non dans le programme d’études ?

Notre objectif est de produire des programmes d’études pertinents, reposant sur des données probantes et conformes aux attentes internationales. Nous ajoutons et supprimons inévitablement du contenu lorsque nous procédons à la révision de nos programmes. Il est parfois difficile de décider de ce qu’il convient d’ajouter et d’enlever pour répondre aux besoins de l’ensemble de nos apprenants, répartis dans plus de 150 pays.

L’un des sujets brûlants de ce séminaire spécifique aux mathématiques concernait la suppression des vecteurs des nouveaux cours de mathématiques niveau moyen (NM). Nous avons comparé les programmes de cours équivalents dans le monde entier, analysé des données d’évaluation approfondies sur les résultats des élèves aux examens et consulté des universités et des experts. Certaines personnes regretteront sûrement leur suppression, mais l’ensemble de ces données nous ont menés à la conclusion que les vecteurs n’étaient pas essentiels dans un cours de mathématiques NM moderne international. Les diagrammes de Voronoï, en revanche, sont de plus en plus considérés comme une application importante des mathématiques, si bien que nous les avons intégrés au cours de mathématiques : applications et interprétation. « Les diagrammes de Voronoï constituent une manière simple et très pratique de communiquer efficacement des informations complexes de manière attractive sur le plan visuel, a remarqué Peter Lynch, professeur émérite à l’école de mathématiques et de statistiques de l’University College Dublin. Il est impressionnant de constater à quel point le simple fait de morceler une région en fonction d’une distance par rapport à un ensemble de points peut être efficace et éclairant. » Si vous souhaitez en savoir plus sur les diagrammes de Voronoï, le blog de Peter Lynch est un bon point de départ.

En quoi ces nouvelles matières se distinguent-elles les unes des autres ?

Tandis que nous explorions ces nouveaux cours à la lumière des cours existants, les participants au séminaire nous ont souvent demandé quelle était la meilleure matière, la plus utile, la plus difficile ou la plus facile. L’intérêt de concevoir deux nouveaux domaines d’études tient en partie à la volonté de garantir que le contenu est adapté et spécifiquement conçu pour répondre aux besoins de l’élève moderne, à ses aspirations professionnelles et à ses besoins universitaires. Certains thèmes seront plus utiles, plus intéressants ou même plus faciles ou difficiles pour certains apprenants et inversement, si bien qu’il est impossible de répondre simplement à cette question.

Les nouveaux cours portent sur deux domaines majeurs des mathématiques et sont aussi pensés pour attirer différents types d’élèves. Le cours de mathématiques : analyse et approches attirera les élèves qui apprécient davantage l’algèbre dans les mathématiques et qui aiment construire, communiquer et justifier des arguments mathématiques. Le cours de mathématiques : applications et interprétation, quant à lui, conviendra davantage aux élèves qui aiment étudier les mathématiques en contexte et utiliser la technologie.

Quel cours conseiller à mes élèves ?

Les nouveaux cours sont centrés sur l’élève. Commencez par demander à vos élèves de réfléchir aux types de mathématiques qu’ils aiment et qui leur permettent d’obtenir de bons résultats. Préfèrent-ils une approche algébrique ou des activités davantage axées sur les statistiques, la modélisation et l’utilisation de la technologie ? Si vous devez conseiller un élève que vous ne connaissez pas, vous pouvez l’inviter à réaliser quelques activités pour vous aider à y voir plus clair : demandez-lui, par exemple, de réaliser une recherche algébrique ou une tâche de modélisation. La plupart des élèves ont une préférence, mais certains n’en ont pas. Dans ce cas, les conseils d’un enseignant de mathématiques peuvent vraiment aider. Des informations et des ressources utiles sont disponibles ici.

Une fois que vous avez trouvé le bon cours, il ne vous reste plus qu’à déterminer le niveau auquel il doit être étudié. Pour cela, vous devez prendre en considération le potentiel de l’élève ainsi que les autres cours qu’il a choisis.

Pour finir, pensez à tenir compte des exigences universitaires – ce qui nous mène à la question suivante.

Quelle est la position des universités ?

Les nouveaux cours sont bien accueillis et de nombreuses universités et organisations gouvernementales adoptent une nouvelle approche afin de les reconnaître. Nos responsables de la reconnaissance n’ont ménagé aucun effort. Vous pouvez consulter les dernières informations disponibles pour votre pays ici. Il est impératif que les conseillers d’orientation consultent les pages consacrées à la reconnaissance des sites Web des universités. Tant que ces dernières ne se sont pas prononcées, ils ne doivent pas partir du principe qu’elles prendront les mêmes décisions que celles qu’elles ont prises pour les cours actuels.

Des universités et des organisations gouvernementales commencent à publier leurs exigences. Beaucoup reconnaissent les deux nouveaux cours niveau supérieur (NS) pour les cursus qui requièrent le cours actuel de mathématiques NS, sauf pour les cursus de mathématiques pures, pour lesquels elles semblent privilégier le cours de mathématiques : analyse et approches NS. Les conseillers d’orientation doivent vérifier les exigences de chaque université. Par exemple, voici la position de l’University College de Londres et voici (dans la section consacrée à l’Allemagne, en anglais uniquement) la déclaration de l’organisation German KMK qui reconnaît les deux cours du NM pour les matières non mathématiques, scientifiques ou techniques et les deux cours du NS.

En résumé, nous modifions nos programmes d’études uniquement lorsque les changements sont appuyés par la recherche, par notre communauté de professionnels de l’éducation et par les meilleures pratiques mondiales. L’exemple des cours de mathématiques nous montre qu’il s’agit d’un processus difficile et gratifiant, qui est extrêmement bien rôdé afin de nous permettre de continuer de produire des programmes d’études adaptés à l’objectif poursuivi, orientés vers l’avenir et fondés sur la recherche.

Si vous souhaitez participer aux révisions des programmes de l’IB, n’hésitez pas à envoyer un courriel à l’adresse dpdevelopment@ibo.org.