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Les qualités que les employeurs recherchent chez les diplômés

Le Festival européen de l’éducation aura lieu dans moins d’un mois à Varsovie, en Pologne, les 19 et 20 mars 2020. Karol Górnowicz, PDG de Skriware, animera une session plénière sur l’importance de l’approche des sciences, de la technologie, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques (STIAM) et parlera de la contribution de l’écosystème éducatif axé sur les STIAM de sa jeune entreprise.

Karol Górnowicz, PDG de Skriware.
Karol Górnowicz, PDG de Skriware.

Selon vous, aujourd’hui, quelles compétences les employeurs attendent-ils des élèves à la sortie du secondaire ou de l’enseignement supérieur?

À moins qu’ils ne recrutent pour des emplois très pointus, les employeurs recherchent rarement des savoir-faire et des compétences spécialisées chez les jeunes diplômés. Bien sûr, les employés doivent comprendre les rudiments du domaine dans lequel ils ont choisi de travailler et l’expérience pratique est toujours un atout, mais souvent, le processus de recrutement n’est pas axé sur ces aspects. Aujourd’hui, un employeur recherche des compétences moins évidentes. Il cherchera à savoir si la personne sait travailler en équipe et si elle est capable de s’adapter et de réfléchir rapidement, et se demandera comment elle réagirait face à une situation stressante ou inhabituelle.

« Un bon employé pense en dehors des sentiers battus et résout des problèmes en travaillant en collaboration au sein d’une équipe interdisciplinaire. »

En bref, il évaluera les compétences générales ainsi que le potentiel du candidat, et non ses connaissances. Si un élève est capable, durant un entretien, de parler d’une situation tirée de sa vie ou d’un projet scolaire durant laquelle il a été bon équipier (travail d’équipe), a pris des initiatives (direction) ou a abordé un problème en adoptant une perspective différente (créativité, approche critique), il devrait être sélectionné, et ce, quel que soit l’emploi.

D’après vous, dans quelle mesure les STIAM (en tant que modèle d’enseignement) sont-ils pertinents pour le marché du travail de demain?

Tout au long de la scolarité, l’apprentissage est confiné à des matières rigoureusement définies. Les élèves étudient dans des manuels scolaires ou écoutent l’enseignant en prenant des notes. Leurs connaissances sont ensuite évaluées à l’aide d’une méthode normalisée. Cependant, à moins de devoir répondre à une question spécifique pour gagner 15 000 euros dans Qui veut gagner des millions ?, à quelle fréquence sont-ils confrontés à ce type de situation dans la vraie vie après l’école ? Un bon employé pense en dehors des sentiers battus et résout des problèmes en travaillant en collaboration au sein d’une équipe interdisciplinaire – et c’est exactement ce dont il est question dans le modèle des STIAM. Il est temps de présenter des problèmes aux élèves, de les amener à travailler ensemble, à faire des erreurs et à les corriger. Car c’est de cette manière qu’ils travailleront plus tard.

Un Skribot construit par un élève – Crédits: Skriware
Un Skribot construit par un élève – Crédits: Skriware

Quelle incidence les nouvelles technologies peuvent-elles avoir sur les pratiques d’enseignement?

Tout d’abord, il faut absolument comprendre que les nouvelles technologies dans l’enseignement sont des outils – de nouveaux outils extraordinaires qui ouvrent des possibilités inédites et rendent l’apprentissage plus interactif et intéressant. Cependant, elles restent des outils et, en tant que tels, doivent être utilisées de manière responsable. Aucun enseignant ne souhaite que ses élèves se limitent à faire des recherches sur Google et à recopier le résultat de ces recherches sans réfléchir. Les professionnels de l’éducation n’ont plus pour vocation de transmettre des connaissances, mais de devenir des guides ou des mentors qui poussent les élèves dans la bonne direction et les aident à corriger leurs erreurs. Avec l’introduction progressive des nouvelles technologies dans les salles de classe d’aujourd’hui, c’est, selon moi, ce qui constituera le plus grand changement et le plus grand défi pour les enseignants de demain.

Comment pouvons-nous utiliser la technologie pour impliquer davantage les élèves dans leur apprentissage ?

Chaque solution technologique a des avantages. Il y a de nombreuses options disponibles, si bien que je vais juste parler des atouts de Skriware. Nous avons choisi de faire de l’impression 3D notre principal outil de STIAM en raison de sa polyvalence interdisciplinaire. Skriware peut être utilisé pour:

Enseigner virtuellement n’importe quelle matière.

Encourager la créativité et permettre aux élèves d’acquérir des compétences de génie et de modélisation en 3D.

Organiser des expériences pratiques que l’on ne trouve pas dans les programmes d’études.

Nous nous sommes basés sur ces qualités pour créer les Skribots, un système robotique modulaire complet qui permet d’enseigner la programmation. Et pour couronner le tout, c’est un système accessible, tant pour les élèves que pour les professionnels de l’éducation. Notre technologie permet aux élèves de créer des choses à partir de zéro et de voir leurs créations prendre vie. Si, en plus, ils apprennent quelque chose durant le processus, alors nous aurons accompli notre mission.

Le Festival européen de l’éducation est maintenant ouvert à tous les dirigeants et professionnels de l’éducation. Inscrivez-vous en cliquant sur le bouton ci-après.