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Des diplômés de l’IB soutiennent les professionnels de première ligne durant l’épidémie de COVID-19

Tiago et Keno Beck, deux anciens élèves du Programme du diplôme fabriquent des masques afin de protéger les professionnels qui travaillent sans relâche pour traiter les patients atteints de COVID-19 (coronavirus).

Keno et Tiago Beck, deux diplômés de l’IB, fabriquent des masques.

Par Keno et Tiago Beck

Alors que l’épidémie de COVID-19 nous contraint à nous adapter à une nouvelle réalité, il est important de prendre conscience du fait que nous avons tous un rôle considérable à jouer pour lutter contre cette épidémie. Tiago et Keno Beck, deux anciens élèves du Programme du diplôme, ont choisi de s’impliquer en fabriquant des masques. Ils encouragent les membres de la communauté de l’IB à parler de leurs initiatives.

Comment gérez-vous la pandémie de COVID-19 (coronavirus) ?

Tiago: Nous la gérons plutôt bien au vu des circonstances. J’étais à Rotterdam lorsque la pandémie a commencé à se propager en Europe et la mère du garçon avec qui je partage ma chambre, qui est médecin généraliste, m’a conseillé de rentrer en Allemagne après avoir reçu un patient infecté par le virus. Keno et moi sommes actuellement chez nos parents, à Heidelberg, et nous avons beaucoup de chance d’avoir un supermarché à proximité qui a des réserves suffisantes de farine et de papier hygiénique.

Nous prenons cette pandémie très au sérieux, parce que c’est l’un des défis les plus importants jamais affrontés par notre génération et nous sommes très heureux que tout le monde unisse ses forces pour trouver une solution. Nous adressons toutes nos pensées aux personnes qui ont été touchées par le virus. Cette pandémie nous plonge dans une situation totalement inédite et nous nous réjouissons de voir que les gens pratiquent la distanciation sociale pour aplanir la courbe.

C’est incroyable de voir toute l’entraide qui a été mise en place. Par exemple, un groupe Facebook baptisé « Open source COVID19 Medical Supplies » permet aux gens de partager leurs modèles pour concevoir des masques et des respirateurs. Ces modèles sont constamment adaptés grâce aux retours d’information de médecins du monde entier.

Comment vous est venue l’idée de créer des masques de protection ?

Tiago: J’ai toujours aimé étudier les virus – j’ai même modélisé l’épidémie de grippe H1N1 à Singapour pour mon évaluation interne de mathématiques. Quand j’ai fait mon stage à la Croix-Rouge, je devais emmener des patients infectés par des virus graves (norovirus, SARM) à l’hôpital et je devais porter une combinaison de protection intégrale et un masque. Ce sont des souvenirs comme celui-ci ainsi que ma fascination pour la recherche médicale qui m’ont poussé à entreprendre ce projet.

Keno: Je me suis spécialisé dans l’impression 3D et le génie aérospatial. Lorsque nous avons décidé de lancer ce projet, je me suis dit « pourquoi ne pas utiliser les matériaux dont nous disposons déjà ? » Le projet a pris forme très rapidement et, en un rien de temps, nous nous sommes retrouvés à imprimer des masques tous les jours. Nous avons fabriqué 10 masques pour le Centre hospitalier universitaire de Heidelberg et 65 autres masques (pour l’heure) pour des maisons de retraite, des médecins généralistes de la région, des gynécologues, des obstétriciens, des pédiatres, etc. Le travail d’équipe et la collaboration ont joué un rôle fondamental dans la réussite de ce projet.

Deux imprimantes 3D utilisées par Keno et Tiago pour créer des masques.

En quoi votre expérience du Programme du diplôme vous a-t-elle été utile dans le cadre de ce projet ?

Keno: J’ai toujours été attiré par le domaine technique, donc j’aimais étudier les mathématiques et la physique. Cependant, le Programme du diplôme m’a aidé à élargir mon horizon et à faire des choses qui n’étaient pas purement techniques. J’ai étudié le concept de l’offre et de la demande dans le cours d’économie niveau supérieur (NS), par exemple, et cela nous a aidés à comprendre la dynamique et les paramètres de ce projet.

Tiago: Le Programme du diplôme m’a muni d’un ensemble de compétences, sachant que je ne suis pas très axé sur les compétences techniques. Le programme a sans aucun doute renforcé mes compétences de communication, ce qui a joué un rôle fondamental dans ce projet.

Il n’est pas facile de décrocher le téléphone ou d’envoyer un courriel pour demander à une entreprise de nous fournir des ressources, mais le Programme du diplôme nous a donné la confiance en nous nécessaire pour le faire. Par ailleurs, le programme créativité, activité, service (CAS) nous a permis d’organiser des événements importants, tels que des conférences de modélisation des Nations Unies. Nous avons assisté à plusieurs conférences, en tant qu’organisateurs ou participants, et cela nous a permis de parfaire nos compétences de communication et de rencontrer des personnes extraordinaires.

Le Programme du diplôme nous a également enseigné la persévérance. C’est très dur d’essuyer une multitude de refus, mais il faut se relever et retenter sa chance. Sur les dix entreprises que nous avons contactées, seules deux ont accepté de nous aider pour ce projet, ce qui montre qu’il est important de ne jamais abandonner.

Qu’avez-vous appris de ce projet ?

Le principal enseignement que nous avons tiré de ce projet, c’est l’importance de la communauté. Il est essentiel de se serrer les coudes durant cette période étant donné que le virus touche tout le monde, dans une plus ou moins large mesure. Notre ville dresse la liste des besoins de la communauté sur un panneau et certains habitants mettent tout en œuvre pour répondre à ces besoins. Par exemple, certaines personnes aident les personnes âgées en leur faisant leurs courses et ça nous réchauffe le cœur de voir que la communauté fait front ensemble. Nous sommes particulièrement touchés par l’entraide mise en place au sein de la communauté de l’IB durant cette période. Notre établissement de deuxième cycle du secondaire a contacté l’IB afin que nous puissions réaliser cet article. Maintenant, nous avons hâte de voir le résultat. Peut-être cela va-t-il motiver d’autres élèves à entreprendre des projets semblables.

Le poste de travail de Tiago et Keno pour la fabrication des masques.

Quels conseils donneriez-vous aux diplômés qui s’apprêtent à entamer des études supérieures ou à se lancer dans une autre voie ?

Le conseil le plus important que nous donnerions aux diplômés, c’est de ne pas trop s’inquiéter pour l’avenir. Tous les deux, nous avons placé la barre haut et nous avions la pression d’obtenir d’excellents résultats, mais nous vous conseillons de vivre au jour le jour. Il y a déjà tellement d’incertitude dans le monde aujourd’hui qu’il est inutile de vous mettre une pression supplémentaire.

Il est important de garder à l’esprit que tout ne va peut-être pas se dérouler comme vous l’espériez. Cependant, cela ne doit pas vous inquiéter, car le Programme du diplôme nous a préparés à affronter les changements de dernière minute. Nous vous conseillons donc de faire confiance à la vie et d’être ouverts aux nouvelles possibilités qui vont émerger au cours des prochains mois.

Pour en savoir plus sur notre projet, retrouvez-nous sur Instagram et Facebook.

Keno Beck a commencé à étudier le Programme du diplôme à la Tanglin Trust School avant d’intégrer la Heidelberg International School. Devenu ingénieur aérospatial spécialisé dans la fabrication additive, il a acquis une compréhension approfondie de la technologie et un intérêt pour l’innovation. Grâce à ces compétences et à sa maîtrise des affaires, il vise à développer et à mettre en œuvre des technologies innovantes afin de répondre aux demandes de demain en mettant l’accent sur la perspective mondiale et l’efficacité.

Tiago Beck a toujours été fasciné par la médecine et, plus particulièrement, par la neuroscience. Après avoir suivi le Programme d’éducation intermédiaire (PEI) et obtenu un diplôme de l’IB bilingue à la Heidelberg International School, cette fascination l’a poussé à se perfectionner et à multiplier les expériences dans des hôpitaux, des cabinets de neurologie, des laboratoires de recherche et à l’arrière des ambulances au cours des cinq dernières années et, enfin, à préparer un diplôme universitaire de deuxième cycle en recherche en neuroscience au Centre médical Érasme à Rotterdam. À l’heure où sa génération se bat contre l’un des défis les plus importants qu’il lui sera donné de connaître, son éducation lui a enseigné que la communauté et le travail collectif étaient essentiels pour persévérer, s’améliorer et sortir plus forts de nos expériences.

Pour en savoir plus sur les diplômés du Programme du diplôme, lisez ces témoignages sur les programmes de l’IB. Si vous êtes un diplômé de l’IB et que vous souhaitez nous envoyer votre témoignage, écrivez-nous à l’adresse [email protected]Nous vous remercions de nous aider à partager des témoignages de l’IB et vous invitons à nous contacter sur LinkedIn, Twitter et maintenant Instagram !

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