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Des diplômés du Programme du diplôme passent à l’action contre la COVID-19

Dans un épisode spécial, nous retrouvons les deux amis Aaron Goh Qi Yang et Klaus Tan, tous les deux diplômés du Programme du diplôme. Ils nous présentent leur nouvelle initiative visant à lutter contre la propagation de fausses informations sur la COVID-19 (maladie à coronavirus).

DP grads take action against COVID-19

Aaron Goh Qi Yang et Klaus Tan sont tous les deux diplômés du Programme du diplôme à l’Anglo-Chinese School (Independent). Ils sont à la fois amis et mentors depuis cette époque. Depuis notre première conversation, Aaron et Klaus ont mis sur pied un projet pour lutter contre la masse de fausses informations qui circulent sur la COVID-19 : More Viral Than The Virus (plus viral que le virus). Les deux jeunes hommes ont réuni des bénévoles de plus de cent pays pour rédiger leur déclaration de mission qui s’adresse aux jeunes du monde entier et vise à éduquer et informer le public sur la crise actuelle.

Écoutez l’entretien dans son intégralité dans le balado IB Voices (en anglais)

« Nous avons la responsabilité de créer le changement »

Parlez-nous de More Viral Than The Virus.

Aaron : C’est avec Klaus et un autre ami que nous avons créé More Viral Than The Virus, ou MVTTV. Il s’agit en fait d’une campagne internationale et nous comptons parmi nous des bénévoles de plus de cent pays. Nous avons commencé avec une lettre rédigée par des étudiants en médecine. Notre message était plutôt simple au départ. Il s’agissait surtout d’encourager tout le monde à rester chez soi et à suivre les recommandations des gouvernements et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Progressivement, à mesure que le projet avançait, nous avons entrepris de plus en plus de projets qui se sont focalisés sur la lutte contre les fausses informations. J’estime que nous avons plutôt réussi à diffuser notre message. La presse nous a consacré des articles à Singapour, en Indonésie et au Mexique. Les plus importants ont été publiés par l’agence Deutsche Presse-Agentur (DPA) en Allemagne. En prenant en compte tous ces circuits d’information (médias sociaux et articles de presse), nous aurions été partagés pas moins de sept millions de fois.

Aaron : Nous avions deux objectifs principaux quand nous avons créé le projet. Le premier était de rectifier les perceptions, en particulier chez les jeunes, quant à la gravité de cette pandémie. Pour bon nombre d’entre eux, la pandémie n’était pas si grave. Je me souviens de cette vidéo qui montrait une plage bondée de jeunes en train de faire la fête pendant le Spring Break. On les y entend dire « Oh, le coronavirus ne va pas m’empêcher de faire la fête, j’ai travaillé très dur pour mériter ces vacances ». Dans une certaine mesure, cela peut se comprendre ; ce n’est pas toujours facile d’être étudiant. En même temps, nous avons pris conscience de l’importance capitale de tenir compte de la santé publique et d’être socialement responsable. La deuxième chose que nous voulions faire, c’était de lutter contre les fausses informations. Encore une fois, avec l’évolution de la pandémie chaque semaine, de grands changements interviennent, et parfois très rapidement. Ce qui était vrai hier ne l’est pas forcément la semaine suivante. Nous souhaitons présenter les informations dont nous disposons de manière compréhensible tout en restant pertinents, en particulier pour les jeunes et les utilisateurs qui sont présents sur les médias sociaux. Selon nous, le monde entier doit entendre ce message.

Klaus : Actuellement, nous sommes submergés d’informations dans les médias, et dans cette pagaille, on finit par perdre de vue les messages essentiels et primordiaux pour que la pandémie cesse de se répandre. En tant que jeunes, nous avons eu le sentiment que certains ne respectaient pas les réglementations des gouvernements ou des autorités mondiales sur le sujet. Dans une certaine mesure, il y a un décalage entre la réalité du virus et les jeunes qui veulent continuer à vivre leur vie comme si de rien n’était.

Mesures de prévention simples contre la COVID-19

Se laver les mains

Porter un masque

Respecter la distanciation sociale

Klaus : La plupart des participants étudient aussi la médecine, et ont donc l’expertise et la créativité nécessaires à ce projet. Cet engagement à l’échelle mondiale de la part de représentants de plus de 110 pays, dont près de 50 étudiants en médecine provenant de 50 pays, peut favoriser l’expression de points de vue diversifiés et permettre d’atteindre notre marché cible dans le but de l’informer et de l’éduquer sur la façon de se comporter dans cette période d’incertitudes. Sur le plan individuel, il est possible de contribuer à cette situation et de l’améliorer de deux manières. Il convient tout d’abord de se protéger d’une infection potentielle, puis d’éviter de contaminer les autres. Dans le cadre de cette initiative, nous invitons les gens à être plus conscients de leurs actes et nous expliquons précisément les risques que comportent de simples actions, comme le fait de poursuivre ses intérêts personnels. Par exemple, nous déconseillons vivement à ceux qui veulent sortir de le faire, car cela présente un risque pour eux-mêmes, ainsi que pour leur entourage.

Klaus : Nous avons aussi essayé d’encourager les gens à s’occuper des autres et à faire preuve d’empathie. Dans un contexte d’isolement et de confinement, la compassion est plus nécessaire que jamais. Avec toutes ces mesures d’isolement, les relations humaines se réduisent comme une peau de chagrin et de nombreuses personnes souffrent de la solitude. Ainsi, pour rendre le monde meilleur, il faut élargir cette plateforme utile, expliquer aux gens comment mener leur vie quotidienne et les encourager à faire preuve de responsabilité, qui est une caractéristique humaine fondamentale.

À quelles compétences acquises au sein de l’IB avez-vous eu recours dans le cadre de cette campagne ?

Aaron : Pour ma part, je dirais que les deux principales compétences du profil de l’apprenant de l’IB sont l’ouverture d’esprit et la communication. En ce qui concerne l’ouverture d’esprit, avec un projet d’une telle ampleur qui implique autant de personnes et de profils incroyables selon le parcours, le pays ou l’établissement scolaire fréquenté, les opinions divergent forcément.

Aaron : Selon moi, il est nécessaire d’avoir un pont de vue global, de garder l’esprit ouvert et d’accepter les différents points de vue mis en avant par les autres. Il ne faut pas oublier que tout le monde essaie de contribuer au bon fonctionnement général et à la réussite du projet. En ensuite, je dirais la communication. Avec les gros projets, on peut facilement se sentir perdu. Mais je pense qu’en tant que jeunes adultes matures, nous devons également en tenir compte et nous devons faire de notre mieux pour essayer d’atténuer les problèmes de communication avant même qu’ils n’apparaissent.

Klaus : Je pense que, dans le profil de l’apprenant de l’IB, ce qui m’a vraiment aidé, c’est d’être bien informé, car dans le cadre d’un tel projet, qui implique la diffusion d’informations correctes plutôt que la propagation de fausses informations, il faut faire très attention à ce que nous diffusons dans l’espace public et veiller à ce que nos tentatives de déconstruction des mythes n’en créent pas de nouveaux. Il est très utile de bien se documenter sur ce nouveau sujet du coronavirus et de voir comment nous pouvons regrouper ces idées très complexes et les rouages scientifiques qui les sous-tendent, puis les traduire en actions simples avant de les diffuser auprès de notre public cible.

Quelle est la prochaine étape pour MVTTV ?

Aaron : Le plus important pour notre campagne à ce stade, c’est la collecte de fonds que nous venons de lancer pour réunir nos bénévoles du monde entier et les communautés auxquelles nous avons tendu la main tous ensemble. Nous voulons collecter des fonds pour l’OMS, maintenant que cette pandémie a pris une ampleur considérable et que tous les pays sont touchés. La coopération internationale multilatérale est plus que jamais nécessaire. Vous pouvez participer à notre collecte de fonds.

Aaron : Dernièrement, nous avons mis en place des actions à l’échelle locale. Le lancement de la section locale de More Viral Than the Virus au Mexique a rencontré un certain succès. À ce jour, une publication a enregistré près d’un millier de « j’aime » et a été partagée plus de 4 000 fois aux Philippines. Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux bénévoles. Vous pouvez nous apporter votre talent et vos compétences spécifiques pour que notre projet puisse faire changer les choses. Si vous souhaitez vous engager à nos côtés, n’hésitez pas à nous contacter sur Instagram, Facebook ou par courriel. Nous serions ravis de découvrir comment vous pouvez nous aider.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui réalisent le projet de leurs rêves ?

Klaus : Selon moi, pour faire avancer ce type de projet et atteindre une portée mondiale, il ne faut jamais perdre la foi. Il faut définir un objectif ambitieux et mettre tout en œuvre pour l’atteindre, indépendamment de tout ce qui pourrait se mettre en travers du chemin. Il faut donc ne jamais perdre de vue son objectif et rester ferme dans ses convictions pour pouvoir y arriver. Nous avons la responsabilité de créer le changement. Quels que soient vos atouts, utilisez-les pour développer votre projet. Et lorsque vous atteignez vos limites, trouvez d’autres personnes qui ont d’autres atouts et proposez-leur de participer. Leurs compétences et les vôtres seront complémentaires, et vous pourrez construire un projet solide dont vous pourrez être fier.

Aaron : Avant toute chose, il faut connaître ses motivations. Il faut comprendre pourquoi vous faites tout cela. Il doit s’agir d’un sujet qui vous anime profondément et vous passionne. Si vous êtes convaincu et passionné par ce sujet, le reste viendra naturellement. Il faut être déterminé à faire avancer le projet, même lorsqu’il semble que rien n’avance, car les difficultés sont inévitables dans tout projet. Ensuite, il convient de saisir toutes les occasions qui se présentent et de faire de son mieux. Parfois, on ne sait pas comment ça va finir, mais qui ne tente rien n’a rien.

aarongoh headshot

Aaron Goh Qi Yang a obtenu son diplôme de l’IB à l’Anglo-Chinese School (Independent) de Singapour en 2015. Il étudie la médecine à la Lee Kong Chian School of Medicine à Singapour. Il est un étudiant accompli et son équipe a remporté le titre de championne du monde lors du premier ClinicalKey Global Challenge (défi étudiant du groupe Elsevier) en 2019. Ses travaux de recherche ont été présentés dans des conférences à Singapour et à l’étranger. Vous pouvez le retrouver sur LinkedIn ou sur Instagram.

Klaus Tan a obtenu son diplôme de l’IB à l’Anglo-Chinese School (Independent) à Singapour. Son talent ne se limite pas à ses excellents résultats scolaires. Tout en poursuivant ses études, il s’est établi en tant que photographe et a travaillé pour des marques comme Marriott et Hyatt. Il pourrait parler de ses photographies pendant des heures. Il s’intéresse au leadership, mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est échanger avec des gens de tout horizon.

klaus

Pour en savoir plus sur les diplômés du Programme du diplôme, lisez les témoignages sur les programmes de l’IB. Si vous êtes diplômé(e) de l’IB et que vous souhaitez nous envoyer votre témoignage, écrivez-nous à l’adresse alumni.relations@ibo.org. Nous vous invitons à partager ces témoignages et à nous contacter sur LinkedIn, Twitter et maintenant Instagram !

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