L’IB a conclu un partenariat avec University of the People (UoPeople) afin de remédier à la pénurie mondiale de professionnels de l’éducation qualifiés. Cette année, nous soutenons financièrement 100 professionnels de l’éducation qui préparent un diplôme universitaire de deuxième cycle en sciences de l’éducation. Iman Aref, professionnelle de l’éducation à la Notion International School, en Égypte, nous fait part de ses réflexions sur la façon dont l’accès à ce programme façonne ses connaissances et ses aspirations professionnelles.
« La perception que j’avais du rôle d’un apprenant a changé lorsque j’ai commencé à travailler dans une école du monde de l’IB. »
Je me souviens que, lorsque j’étais enfant, je détestais aller à l’école tous les jours. Nous devions rester assis sur nos chaises pendant huit heures, ce qui nous paraissait une éternité, avec une seule pause de 30 minutes. On attendait deux choses de nous : écouter l’enseignant et recopier ce qui était écrit au tableau. Au cours de mes 12 années d’enseignement primaire et secondaire, je n’ai jamais appris à présenter et exprimer mes pensées ni à affirmer mes convictions. On ne m’a jamais appris à affermir mon assurance en parlant d’une voix forte et claire, en maintenant un bon contact visuel, ni à renforcer mon estime personnelle lorsque je m’adressais à des groupes.
Heureusement, la perception que j’avais du rôle de l’apprenant a changé lorsque j’ai commencé à travailler dans une école du monde de l’IB. J’ai compris que les élèves sont des chercheurs qui apportent eux-mêmes des éléments d’informations en se basant sur différentes recherches ou activités, afin de former une compréhension conceptuelle qu’ils peuvent mettre en pratique dans leur vie réelle et à laquelle ils peuvent s’identifier. L’enseignant n’est pas la source unique de connaissance, mais plutôt une personne qui facilite un processus d’apprentissage centré sur l’élève et favorisant son autonomie.
Qu’espérez-vous apprendre en étudiant à University of the People ?
À l’origine, j’ai postulé au programme universitaire de deuxième cycle en sciences de l’éducation de UoPeople pour améliorer mes connaissances et compétences d’enseignement et me perfectionner. Pour l’instant, j’ai suivi un seul cours et je suis inscrite pour un second. Je suis sans cesse émerveillée par la diversité et les différentes perspectives des sujets qui me sont proposés. Découvrir les perceptions, le savoir et les expériences de professionnels de l’éducation du monde entier est enrichissant et révélateur. Je me réjouis de vivre une expérience inspirante qui me permettra de mieux comprendre la sensibilité internationale et la tolérance. J’espère transmettre ma compréhension, mes connaissances et mes compétences nouvellement acquises lorsque j’enseignerai à mes élèves ou que j’interagirai avec mes collègues.
Quelle est l’importance de ce programme pour réduire la pénurie de professionnels de l’éducation qualifiés dans le monde ?
Voilà des années que j’envisage de suivre un programme universitaire de deuxième cycle en sciences de l’éducation, mais je n’en avais pas les moyens. Lorsque j’ai appris que l’IB proposait une bourse pour UoPeople, réponse inespérée à mes prières, j’ai immédiatement postulé. Le programme universitaire de deuxième cycle en sciences de l’éducation de UoPeople offre la possibilité de suivre un enseignement supérieur auprès d’enseignants qualifiés et de côtoyer des professionnels de l’éducation prêts à se perfectionner dans l’intérêt de leur milieu, de leur société et de toutes les personnes qui n’ont pas les moyens de réaliser leurs rêves.
Votre première expérience d’enseignement en quelques mots
« Découvrir les perceptions, le savoir et les expériences de professionnel de l’éducation du monde entier est enrichissant et révélateur. »
Des années plus tard, je me souviens encore très bien du tourbillon émotionnel qui m’a envahie lorsque j’ai enseigné pour la première fois. Je me sentais à la fois enthousiaste, effrayée, heureuse et submergée. Ma première journée fut incroyable, puisque j’ai fait la connaissance de mes élèves par le chant et la danse. Pleins d’entrain, ils ont tous raconté leurs vacances d’été et j’ai dû composer avec l’excitation, les mouvements et les gloussements qui ponctuaient leurs histoires. Un professionnel de l’éducation doit s’identifier à chacun de ses élèves, interpréter ses émotions et les raisons qui en sont à l’origine, utiliser des techniques différentes pour établir le contact avec tous et être toujours présent pour eux. Il n’est pas facile d’encourager les élèves timides à parler, d’inciter les élèves turbulents à se calmer et d’aider les apprenants qui veulent contrôler leur éducation pour se prouver qu’ils ont le choix. À la fin de la journée, j’étais exténuée et un peu paniquée, parce que s’adapter aux besoins éducatifs, sociaux et émotionnels de chaque élève de la classe est une immense responsabilité. J’ai appris que je pouvais me dépasser, apprendre de nouvelles choses chaque jour et faire de mon mieux pour atteindre mes élèves.
Comment le fait d’enseigner dans une école du monde de l’IB a-t-il changé votre perspective sur le monde ?
Un mot-clé revient souvent dans la pédagogie de l’IB, il s’agit de la sensibilité internationale. En ma qualité d’enseignante dans une école du monde de l’IB et d’élève à UoPeople, je me représente la sensibilité internationale comme l’acceptation de perceptions, de croyances et de valeurs différentes des nôtres. Elle nous apprend à apprécier les similarités et à respecter les différences. En tant qu’enseignante, j’interagis avec des élèves issus de cultures et de milieux différents. En tant qu’élève, je travaille et je collabore avec des pairs du monde entier. En enseignant et en étudiant au sein d’établissements qui appliquent la pédagogie de l’IB, j’ai appris à faire preuve de tolérance, de compréhension, de respect, mais également à coopérer et à partager mes idées. Par ailleurs, cela m’a aidé à focaliser ma perception et mon attention sur des concepts universels et des généralisations qui transcendent le temps et le lieu plutôt que de m’attacher à des idées et des détails insignifiants.
Iman Aref est enseignante du Programme primaire (PP) et travaille à la Notion International School, en Égypte. Elle a obtenu un diplôme universitaire de premier cycle en comptabilité à l’Université américaine du Caire en 2003. Elle a participé à des ateliers sur le PP, l’enseignement et l’apprentissage ainsi que la discipline positive. Elle vit au Caire avec ses trois enfants. Elle aime lire des romans policiers et à suspense et faire de longues promenades.
Pour en savoir plus sur les lauréats de la bourse University of the People, lisez ces témoignages. Nous vous invitons à partager ces témoignages et à nous contacter sur LinkedIn, Twitter Instagram et YouTube !
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