Les participants à l’édition 2015 de la conférence des directeurs d’école du monde de l’IB ont adressé plus de cent cartes postales à Siva Kumari, directrice générale de l’IB, afin de lui poser leurs questions brûlantes sur l’IB. Nous avons classé ces questions par catégories et avons répondu à chacune d’entre elles.
Cliquez sur les onglets ci-dessous pour en savoir davantage.
Conférence des directeurs et conseil des directeurs
Serait-il possible d’organiser des conférences régionales pour les directeurs afin de résoudre des problèmes spécifiques rencontrés par les établissements de la région, ou d’aborder d’autres questions qui sont importantes pour eux ?
C’est une très bonne idée. J’y pense depuis un certain temps. À l’heure actuelle, chaque région de l’IB organise sa propre conférence régionale annuelle et propose des sessions pertinentes pour la région. La conférence des directeurs d’école du monde de l’IB aborde des thèmes qui s’inscrivent davantage dans un contexte mondial, et est organisée par le conseil des directeurs d’école, en collaboration avec l’IB. Veuillez transmettre vos suggestions de sessions pour la conférence à Heads.Council@ibo.org.
Il en va de même pour le directeur intéressé par la création de réseaux plus influents d’établissements proposant le continuum des programmes de l’IB, et par l’organisation de conférences ou de sessions consacrées à ces établissements lors des conférences régionales. Nous accordons une grande importance aux établissements proposant le continuum des programmes de l’IB et nous travaillons en étroite collaboration avec l’ancien directeur d’un d’établissement proposant le continuum, afin de répondre à ce besoin.
Où sont les directrices ? Où sont les directeurs d’école de couleur et les dirigeants non anglophones dans le conseil des directeurs d’école ? Que faisons-nous pour assurer la diversité parmi les dirigeants de l’IB ?
En tant que première femme à la tête de l’IB, je partage pleinement votre désir de voir plus de diversité au niveau des sexes, de l’expérience et de la géographie pour mieux refléter la communauté actuelle des écoles du monde de l’IB. Le conseil des directeurs d’école étudie cette question, qui a été soulevée par plusieurs directeurs. Ne manquez pas l’invitation à voter lors de la prochaine élection du conseil des directeurs d’école et n’hésitez pas à écrire au conseil des directeurs d’école en cliquant ici.
Comment pouvons-nous participer ou contribuer au plan stratégique de l’IB ?
Votre participation est la bienvenue car elle nous est véritablement bénéfique. L’une des principales fonctions du conseil des directeurs d’école est de jouer le rôle de groupe consultatif auprès de la directrice générale de l’IB. Nous avons aussi les conseils régionaux, qui relaient les contributions de la communauté à l’IB. Les présidents des conseils reçoivent toujours favorablement les suggestions provenant des directeurs. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Comment l’Afrique peut-elle être représentée au sein du conseil des directeurs d’école ? Nous sommes prêts à nous porter volontaires.
Formidable ! Depuis que cette question a été posée, un directeur ougandais a d’ailleurs été élu au conseil des directeurs d’école. Chaque région de l’IB est représentée au sein de ce conseil par quatre membres élus par les directeurs et directrices des écoles du monde de l’IB. Les appels à candidature au conseil des directeurs d’école sont émis par le président. Nous ferons en sorte que vous soyez contactés au moment opportun.
Il y avait très peu de références à l’Afrique et au Moyen-Orient lors de la conférence régionale. Pourquoi l’IB ne respecte-t-il pas sa propre norme de sensibilité internationale ?
Lorsque nous choisissons nos conférenciers, nous essayons toujours de représenter toutes les régions. Nous sommes sensibles à cette question et nous continuerons à encourager la diversité au sein de nos conférenciers et participants. Nous en avons informé le directeur régional.
Un large groupe d’établissements scolaires d’Amérique latine souhaite créer une association d’établissements qui partagent le même niveau de revenus et les mêmes types de problèmes. Est-ce que l’IB appuierait ce projet ?
L’IB soutient les associations d’écoles du monde de l’IB. Nous vous conseillons de contacter l’équipe de la région des Amériques en écrivant à paul.campbell@ibo.org.
Est-ce que l’IB pourrait tenir compte des besoins des directeurs de l’hémisphère sud lors du choix des dates pour la conférence des directeurs d’école du monde de l’IB ?
Coordonner les dates des conférences est toujours compliqué. C’était la première fois que la conférence des directeurs d’école du monde de l’IB était organisée en parallèle à une conférence régionale. Pour des raisons logistiques, les dates de la conférence de la région Afrique, Europe et Moyen-Orient de l’IB n’ont pas pu être changées. Nous garderons cependant cette réalité à l’esprit pour les futures conférences. La prochaine conférence des directeurs d’école du monde de l’IB se tiendra au même moment que la conférence régionale de l’IB en Asie-Pacifique, en mars/avril 2018.
Pourriez-vous nous fournir un lien unique qui mène aux noms de tous les participants et aux documents PDF de l’ensemble des présentations ?
Vous pouvez accéder aux présentations en cliquant ici. La liste des participants était disponible lors de la conférence, mais pour une question de protection des données, cette liste ne peut être rendue publique après l’événement.
Autorisation et révision
Serait-il possible d’aligner les processus d’évaluation des programmes de l’IB et d’accréditation du Council of International Schools (CIS) ? Notre établissement procède actuellement à l’évaluation quinquennale du Programme du diplôme de l’IB et aux démarches pour l’accréditation par le CIS. Nous observons beaucoup de duplications.
Nous passons actuellement en revue l’alignement des évaluations synchronisées de l’IB et du CIS. Le CIS a mis en place une nouvelle convention pour les évaluations. L’IB a donc nommé du personnel compétent pour travailler avec le CIS afin de réviser les protocoles actuels. L’objectif est de définir les secteurs pouvant être alignés afin de réduire la duplication du travail à effectuer par les établissements. L’IB travaille aussi avec la NEASC (New England Association of Schools and Colleges) et la WASC (Western Association of Schools and Colleges) pour effectuer un alignement similaire.
L’IB pourrait-il trouver un moyen de convaincre les instances chargées des inspections nationales, comme l’ISI au Royaume-Uni, de travailler ensemble pour coordonner les visites d’inspection, d’accréditation et intérimaires afin que les établissements puissent bénéficier de l’expertise de l’IB lors de chaque visite de l’ISI ?
L’IB travaille avec certaines organisations chargées d’inspections comme la DSIB (Dubaï) et l’ADEC (Abu Dhabi) afin de trouver des façons d’harmoniser son travail avec leur processus d’inspection. Le problème est que l’IB n’« inspecte » pas les établissements. Notre approche est tout à fait différente. Le fait de travailler avec ces organisations pour les aider à mieux comprendre notre approche a également contribué à soutenir les écoles du monde de l’IB pour le processus d’inspection.
Programme primaire
Les mathématiques sont transdisciplinaires dans le PP, mais une partie du contenu doit être enseignée comme une matière spécifique. Envisagez-vous de créer un système « hybride » dans lequel les mathématiques seraient enseignées par un spécialiste des mathématiques de la 3e à la 5e année afin d’assurer un enseignement des mathématiques de haute qualité ?
Les membres de l’équipe chargée du développement du PP étudient cette possibilité. Ils examinent les recherches récentes portant sur la transdisciplinarité dans le PP ainsi que les exigences qui y sont associées. Nous encourageons les établissements à inscrire le programme d’études de mathématiques dans le programme de recherche et à utiliser le document Contenu et enchaînement du programme de mathématiques comme un guide pour le développement et la différenciation de la progression de l’apprentissage. Les enseignants titulaires de classe sont actuellement chargés d’enseigner les disciplines du tronc commun. Nous prévoyons que l’enseignement des mathématiques atteindra un haut niveau de qualité grâce à la collaboration.
Programme d’éducation intermédiaire
L’introduction d’un programme sur trois ans (1re, 2e et 3e années du PEI) permettrait l’obtention du GCSE en 10e ou 11e année.
La modification du règlement de l’IB concernant l’admissibilité des établissements permet d’élargir l’accès au PEI et d’accroître la capacité des établissements à satisfaire aux exigences locales. Les établissements n’ont plus besoin de mettre en œuvre l’ensemble des années proposées, mais peuvent déposer leur candidature pour enseigner un modèle sur deux, trois, quatre ou cinq ans. La date limite pour le dépôt des candidatures selon ce nouveau règlement est fixée à octobre 2016. Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter votre bureau régional.
Dans le contexte de Dubaï et de la « Vision 2021 » des Émirats arabes unis, comment pouvons-nous améliorer la mesure et l’évaluation de la progression à travers le PEI ?
L’évaluation électronique du PEI fournira aux établissements un point de référence international pour mesurer les accomplissements. Il est préférable de discuter des exigences spécifiques des pays individuels avec l’équipe régionale.
Programme du diplôme
Certains d’entre nous, qui sommes impliqués dans le développement du Programme du diplôme, pensent que l’IB n’est pas vraiment stratégique dans ses développements. L’IB ne devrait pas se contenter de « rafistoler » ses programmes, en remplaçant un hexagone par un cercle ou le mot « action » par le mot « activité ».
En prévision de la prochaine révision du Programme du diplôme, l’IB déploie un effort transversal pour examiner en profondeur la structure actuelle des programmes. L’IB étudie aussi des options pour augmenter la flexibilité dans la conception et la mise en œuvre du programme, et sa cohérence avec la mission de l’IB. Des propositions et des hypothèses seront développées en interne afin de procéder à la révision du Programme du diplôme. Elles seront testées auprès d’une variété d’interlocuteurs de l’IB, notamment des établissements, des universités, des élèves actuels, des diplômés, des parents, etc.
Avez-vous pensé faire du Programme du diplôme un programme sur trois ans (le temps est souvent le plus grand défi en ce qui concerne l’enseignement) ?
Il s’agit là d’une excellente question pour la révision à venir de l’ensemble du programme. Oui, le responsable en chef du développement du Programme du diplôme examine d’autres modèles.
Dans mon établissement, j’ai rendu obligatoire l’étude d’un art créatif jusqu’à l’âge de 16 ans. J’ai toujours eu du mal à accepter que les matières du groupe 6 du Programme du diplôme soient facultatives. L’IB envisage-t-il de rendre l’étude d’une matière du groupe 6 plus attrayante, voire obligatoire, pour les élèves ?
Voilà encore une excellente question pour la révision à venir de l’ensemble du Programme du diplôme.
La recherche sur les programmes de l’IB demeurera-t-elle valide si les programmes changent ?
Très bonne question à laquelle il faudra répondre dans le cadre de la conception de la révision du Programme du diplôme.
Programme du diplôme en ligne – Pourquoi l’IB ne s’intéresse pas à l’enseignement en ligne dans une perspective plus large ?
L’IB s’est engagé dans une stratégie numérique et étudiera tous les aspects des technologies numériques ainsi que la façon dont notre communauté peut en bénéficier. L’apprentissage en ligne et le rôle qu’il doit jouer dans le Programme du diplôme feront partie de la révision de l’ensemble du programme, qui est en cours d’élaboration.
Les élèves inscrits dans d’autres programmes d’études peuvent-ils suivre un ou deux cours de l’IB par l’intermédiaire de Pamoja ? Ce serait très utile pour les élèves indiens.
À l’heure actuelle, l’inscription est réservée aux élèves du Programme du diplôme et aux élèves de cours du Programme du diplôme qui fréquentent une école du monde de l’IB.
Pouvez-vous assurer la compatibilité entre les mathématiques NS du Programme du diplôme et les autres matières du NS du Programme du diplôme ? La difficulté de l’examen tel qu’il est présenté actuellement est beaucoup trop élevée et constitue un obstacle au recrutement des élèves.
Au cours de l’année dernière, nous avons travaillé avec les auteurs des examens de mathématiques de l’IB afin d’améliorer la structure des questions et l’accessibilité des épreuves de mathématiques. En février 2016, les chefs d’établissement ont été informés par courriel des actions que nous avons prises.
Vous pouvez aussi consulter cette toute nouvelle recherche, publiée en février et portant sur la préparation en mathématiques des élèves du Programme du diplôme en vue des études universitaires.
Accepteriez-vous de valider notre programme de transition de trois mois qui prépare les élèves n’ayant aucune expérience de l’IB à participer au Programme du diplôme ?
Nous saluons les efforts déployés pour aider les élèves à se préparer pour le Programme du diplôme et nous sommes sensibles à la motivation qui les anime. Nous ne pouvons cependant pas valider des programmes sur lesquels nous n’avons aucun contrôle et auxquels nous ne contribuons pas. C’est la raison pour laquelle nous recommandons le PEI pour préparer les élèves au Programme du diplôme.
Notre plus grand défi, qui est répandu de manière générale à Hong Kong, est d’encourager les élèves dont la langue maternelle est le chinois, à opter pour le parcours bilingue du Programme du diplôme. Trop d’élèves optent pour la facilité en choisissant le chinois en tant que langue B, plutôt qu’en tant que langue A. Ces choix parentaux constituent une atteinte à notre intégrité et sont la cause de tensions continues. Êtes-vous au courant de ce problème ? Pourriez-vous nous aider à trouver des solutions ?
Oui, nous sommes conscients de cette situation et nous étudions actuellement des solutions pour fournir des conseils sur les parcours linguistiques dans les programmes de l’IB.
Le concept de « langue maternelle » n’est pas pertinent dans de nombreux pays et pour les familles qui se déplacent dans le monde entier. Il se peut qu’un parent parle une langue, que son conjoint ou sa conjointe en parle une autre et que les grands-parents qui élèvent aussi l’enfant en parlent une troisième. Quand l’IB changera-t-il le nom utilisé pour faire référence à la première langue des élèves ? Quand la pratique de l’IB d’introduire l’apprentissage d’une autre langue s’alignera-t-elle sur la recherche actuelle qui montre sans équivoque que le meilleur âge pour apprendre des langues se situe entre 4 et 11 ans ?
Vous avez raison, le profil de nos élèves est extrêmement difficile à définir. Il existe tellement de scénarios possibles : par exemple, un élève peut avoir des parents qui parlent deux langues différentes de la langue d’enseignement, qui est elle aussi différente de la langue officielle du pays d’accueil. Afin de maintenir une certaine cohérence, l’IB utilise l’expression « langue maternelle » pour définir la première langue ou la meilleure langue de l’élève. Si vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur la position de l’IB concernant ce sujet, veuillez consulter la section « Soutien à l’apprentissage des langues » du document Le Programme du diplôme : des principes à la pratique.
Envisagez-vous de participer au programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) afin de comprendre les niveaux relatifs atteints par nos élèves ?
Il y a quelques années, l’IB a étudié la possibilité d’utiliser l’enquête PISA pour générer des résultats pour les élèves de l’IB. À cette époque, l’équipe de recherche de l’IB a décidé de ne pas poursuivre cette idée, car elle s’avérait trop dispendieuse et les avantages ne semblaient pas justifier les coûts.
Quelle était l’initiative derrière le nouveau Guide du programme créativité, activité, service ?
Chaque matière du Programme du diplôme et chacune des trois composantes de son tronc commun est soumise à une révision tous les sept ans. Le nouveau Guide du programme créativité, activité, service a vu le jour suite à un processus de consultation rigoureux auprès d’établissements proposant le Programme du diplôme, de coordonnateurs du programme CAS et de groupes de discussion. Il réitère les principes du programme CAS qui visent à habiliter les élèves à mettre en pratique les qualités du profil de l’apprenant de l’IB, à s’épanouir en tant qu’individus uniques et à reconnaître leur rôle par rapport aux autres. Il favorise également l’autodétermination, la collaboration, le sentiment d’accomplissement et le plaisir.
Autres questions d’ordre scolaire
Dans quelle mesure le profil de l’apprenant de l’IB reflète-t-il notre communauté ?
Je pourrais me contenter d’affirmer avec confiance que le profil de l’apprenant de l’IB est exceptionnellement bien adapté à notre communauté. Cette confiance repose sur les résultats de la révision que nous avons effectuée dans le cadre du continuum du profil de l’apprenant de l’IB en 2013. Les retours d’information provenant de la communauté de l’IB s’accordaient de manière significative pour dire qu’en général, les dix qualités du profil de l’apprenant étaient toujours pertinentes. Nous y avons cependant apporté des modifications. Les plus importantes sont les suivantes : les descripteurs ont été modifiés et sont maintenant rédigés à la première personne du pluriel (« nous ») ; une déclaration d’intention décrit la nature et l’objectif du profil de l’apprenant dans le contexte de l’éducation internationale ; et nous avons élaboré une représentation visuelle du profil de l’apprenant.
De nombreuses recherches indiquent que la résilience et la détermination sont essentielles à la réussite personnelle et professionnelle. Pourrait-on envisager d’ajouter cette qualité de manière formelle au profil de l’apprenant ?
C’est une excellente question. Même si la notion de résilience/détermination n’est pas exprimée de façon explicite, la qualité « audacieux » inclut l’énoncé suivant : « Nous sommes ingénieux et nous savons nous adapter aux défis et aux changements. » Les concepts de résilience et de détermination sont donc bien présents dans le profil de l’apprenant. Cette question sera tout de même prise en compte lors des prochaines révisions du profil de l’apprenant.
Pourquoi l’IB continue-t-il à développer des partenariats exclusifs avec des fournisseurs de services comme ManageBac, Pamoja, etc. ?
Nous n’avons pas de partenariat exclusif avec ManageBac. Les établissements sont libres de choisir le fournisseur qu’ils préfèrent. La période d’exclusivité limitée stipulée dans l’accord initial avec Pamoja se termine en 2017, après quoi l’IB explorera d’autres solutions.
Comment l’IB envisage-t-il de développer ses programmes d’études et ses évaluations pour répondre aux besoins technologiques de la génération Z ?
L’IB s’est engagé dans une stratégie numérique. Toutes les révisions de programmes incluront une évaluation en profondeur de la façon dont la technologie devrait être intégrée dans les programmes.
Coût
Les coûts des programmes sont très élevés pour les élèves ou les établissements aux revenus modestes dans certains milieux sociaux.
Oui, la question des coûts nous préoccupe beaucoup. Nous cherchons continuellement des façons d’atténuer les obstacles financiers qui sont une réalité pour certains établissements et certains élèves. L’une des motivations principales de la réorganisation mondiale qui a eu lieu au cours des dernières années était d’améliorer l’efficacité de notre organisation, et ainsi de réduire les coûts. Cela a permis de réduire au strict minimum l’augmentation des frais annuels. Nous allons continuer à contrôler les coûts et à améliorer notre efficacité. La gestion financière est un aspect fondamental de l’IB.
Quelles mesures concrètes peuvent être prises pour réduire les coûts du perfectionnement professionnel ?
Il s’agit là aussi d’une question qui nous préoccupe en permanence. Nous améliorons continuellement les modèles de perfectionnement professionnel afin de renforcer leur flexibilité et leur accessibilité. Les ateliers organisés au sein de l’établissement ou à l’échelle des districts, ainsi que les ateliers de formation groupée sont des modèles qui fournissent aux établissements plus d’options et une plus grande flexibilité à moindre coût. Les ateliers en ligne continuent à être populaires et économiques. Plus de 10 000 personnes y participent chaque année. Les ateliers organisés au sein de l’établissement permettent au personnel de bénéficier de l’expertise d’un animateur d’atelier sans avoir à se déplacer. Les établissements peuvent ainsi économiser sur les coûts de transport et de logement et former davantage de personnel. Il existe des initiatives mixtes, qui comprennent des activités d’apprentissage en ligne permettant aux participants d’approfondir leur réflexion et de bénéficier de plus de temps de préparation, pour ensuite s’adonner à des activités reposant sur la collaboration lors d’ateliers traditionnels.
Pouvons-nous payer avec notre devise locale ?
Lorsqu’un établissement reçoit l’autorisation de proposer un programme, une devise lui est assignée. Tous les paiements doivent être effectués dans cette devise. Cette pratique est essentielle pour assurer la stabilité financière de l’organisation à long terme.
Nous travaillons au sein d’un très petit établissement et notre budget est extrêmement serré. La possibilité de réduire ou d’annuler les frais a-t-elle déjà été envisagée pour les petits établissements qui ont du mal à respecter leurs obligations financières envers l’IB ?
Nous cherchons continuellement des façons de réduire les coûts et des modèles de frais équitables pour toutes les écoles du monde de l’IB dans toutes les régions du monde.
Étant donné la situation actuelle de mon pays, où le taux du dollar a doublé, il est difficile de couvrir tous les frais. L’IB envisage-t-il d’aider les établissements qui sont dans cette situation ?
Nous sommes conscients que certaines écoles du monde de l’IB se trouvent dans des situations financières difficiles, et nous souhaitons vous rappeler l’existence du fonds d’aide économique de l’IB, destiné à la fois aux établissements rencontrant des difficultés financières à court terme et aux établissements qui cherchent des investissements supplémentaires pour élargir l’accès aux programmes de l’IB. Vous trouverez de plus amples informations sur le site Web de l’IB. Vous pouvez également envoyer vos questions par courriel à ibgrant@ibo.org.
Perfectionnement professionnel
L’IB demande à ses établissements d’effectuer de nombreuses activités de perfectionnement professionnel. En contrepartie, leur offre-t-il un soutien suffisant, particulièrement pendant les premières années ?
Nous sommes conscients que les établissements ont besoin de soutien à des degrés divers. À cette fin, nous avons créé différents services d’amélioration du soutien apporté aux écoles du monde de l’IB. À ce jour, il en existe quatre.
Le service « Mise en rapport de différents programmes d’études » propose des conseils sur la manière d’établir des liens entre les programmes d’études ainsi que sur leur planification en tenant compte, d’une part, du cadre pédagogique et des programmes de l’IB et, d’autre part, des exigences spécifiques au programme d’études national, régional, provincial ou local concerné.- Le service « Élaboration d’un programme d’études de qualité » permet aux établissements de recevoir des recommandations émises par des spécialistes expérimentés, qui les aideront à améliorer leurs approches pédagogiques pour le PP et/ou à intégrer les modifications apportées au programme d’études dans la planification des unités du PEI.
- Le service « Renforcement de la direction dans les groupes d’établissements scolaires » est destiné aux membres des équipes de direction des groupes d’établissements, qu’ils soient privés ou publics.
- Le service « Optimisation de l’analyse des données de l’évaluation (Programme du diplôme) » est conçu pour aider les établissements à exploiter de manière optimale les données de l’évaluation et à explorer les stratégies à mettre en œuvre pour renforcer l’apprentissage des élèves.
Pourquoi les professionnels de l’éducation de l’IB qui animent des ateliers de l’IB au sein d’un établissement ne sont-ils pas payés directement par l’IB ?
Tous les professionnels de l’éducation qui animent des ateliers de l’IB sont membres du réseau de collaborateurs de l’IB (IBEN) et sont payés par l’IB.
Reconnaissance
Quelles sont les actions entreprises par l’IB lorsque les universités de pays comme le Chili ou le Brésil ne reconnaissent pas le diplôme de l’IB comme une condition d’admissibilité satisfaisante pour leurs propres citoyens ?
Nous accordons une très grande importance à la reconnaissance par les gouvernements et les universités des efforts entrepris par nos élèves lorsqu’ils mènent à bien un programme de l’IB. L’IB dispose, dans toutes les régions, d’équipes chargées de traiter avec les universités et les autorités compétentes de manière directe ou par l’intermédiaire d’écoles du monde de l’IB et d’associations locales, dans le but de s’assurer que les programmes de l’IB sont pleinement reconnus. Nous espérons voir se former une association d’écoles du monde de l’IB au Brésil, dans un futur proche. Nous disposerons alors de partenaires dans le pays qui pourront établir des liens avec le ministère de l’Éducation et nous aider à obtenir une reconnaissance au niveau national. Pour de nombreuses raisons, cela peut parfois prendre un temps considérable.
Que comptez-vous mettre en place pour soutenir la reconnaissance des résultats de cours du Programme du diplôme de l’IB aux Émirats arabes unis ?
Nous collaborons étroitement avec la National Qualifications Agency des Émirats arabes unis pour que les cours du Programme du diplôme et du Programme à orientation professionnelle soient reconnus au niveau fédéral. Actuellement, les cours du Programme du diplôme sont reconnus à Dubaï grâce à notre accord avec la Knowledge and Human Development Authority (KHDA).
Évaluation
Que comptez-vous faire pour les examens du Programme du diplôme qui se dérouleront pendant le Ramadan ?
Cela ne sera pas un problème pour les élèves de l’IB en 2017, car le Ramadan commencera dans la soirée du vendredi 26 mai, le dernier jour des examens. Pendant l’année 2016, nous nous entretiendrons avec les parties intéressées de la communauté de l’IB ainsi que d’autres organisations délivrant des diplômes. Une fois que nous aurons mené à bien ces consultations et déterminé une approche qui soit équitable et cohérente pour les examens à compter de 2018, nous la confirmerons aux établissements.
Les résultats du Programme du diplôme peuvent-ils être publiés plus tôt en juillet et en janvier ?
La notation, les contrôles de la qualité et les décisions concernant l’octroi du certificat ou du diplôme de l’IB s’achèvent juste avant la publication des résultats. Pour avancer la date de publication des résultats de deux semaines, il faudrait avancer le calendrier des examens de deux semaines, ce qui réduirait les heures d’enseignement de manière significative. Cependant, l’IB consulte actuellement les établissements pour envisager de publier les résultats de la session de novembre légèrement plus tôt. Un sondage a été adressé aux établissements pour leur demander s’ils préféreraient recevoir les résultats le 5 janvier, comme c’est actuellement le cas, entre le 27 et le 31 décembre ou le 24 décembre.
Est-il possible de repenser l’évaluation du Programme du diplôme afin que nos élèves de 17 ans ne restent pas éveillés si tard le soir pour réviser dans l’espoir d’obtenir des 7 à leurs examens, au détriment de leur santé ?
Nous prenons la charge de travail de nos élèves très au sérieux. Nous procédons actuellement à une révision du Programme du diplôme afin de nous assurer que les élèves passeront un nombre d’heures approprié à réviser en vue des examens pour montrer leurs véritables aptitudes dans les différentes matières qu’ils ont étudiées pendant deux ans. Nous nous efforçons d’évaluer des compétences de pensée supérieures plutôt qu’une simple restitution de connaissances, et nous sommes convaincus que nous réussissons bien mieux dans ce domaine que les autres examens nationaux pour ce groupe d’âge. Nous révisons régulièrement notre programme d’études afin de nous assurer qu’il reste à jour et qu’il fournit aux élèves une base adéquate pour leurs études universitaires. Nous serions ravis de recevoir vos suggestions quant à la manière dont nous pouvons améliorer notre évaluation internationale afin de réduire les types de stress que vous décrivez.
En tant qu’enseignant et chef d’établissement, je n’ai jamais entendu de commentaires positifs sur l’évaluation interne. C’est ressenti comme un processus obscur et injuste, en dépit de toutes les informations fournies.
Il est vrai qu’il est difficile de maintenir une norme mondiale pour les travaux évalués par les enseignants, mais il est aussi important de s’assurer que les élèves ne sont ni avantagés, ni désavantagés par des enseignants dont la notation peut être plus généreuse ou plus sévère. Nous sommes bien conscients des inquiétudes des enseignants au sujet de la révision de notation. C’est la raison pour laquelle nous mettons actuellement en place un système d’« échantillonnage dynamique », semblable à celui que nous utilisons pour les examinateurs. Cela signifie que si un enseignant démontre qu’il a compris les normes de notation, ses notes ne sont pas modifiées. En novembre 2015, 20 % des établissements ont adopté ce système pour la théorie de la connaissance (TdC) et la technologie de l’information dans une société globale (TISG). D’ici novembre 2016, l’IB souhaite que presque tous les échantillons d’évaluation interne soient envoyés par voie électronique. Cela permet en effet à l’IB de s’assurer de la qualité des normes de révision de notation appliquées par les examinateurs de la même façon qu’il le fait pour les normes de notation utilisées pour les copies d’examen pour une composante. Les modifications ont été détaillées dans la version de septembre 2015 des Notes au coordonnateur du Programme du diplôme. Si vous désirez nous faire part de votre avis sur la révision de notation de manière plus détaillée, veuillez contacter le centre de l’évaluation de l’IB (matthew.glanville@ibo.org).
L’IB se penche actuellement sur la charge de travail des élèves et la pression exercée sur eux par le diplôme de l’IB. Le lancement de l’évaluation électronique du PEI ajoute-t-il un stress et une charge de travail, et de quelle manière cet aspect a-t-il été pris en compte ?
L’introduction de l’évaluation externe dans le cadre du PEI augmentera clairement la pression exercée sur les élèves qui ont jusqu’ici uniquement été évalués par leurs enseignants. Cependant, de nombreux établissements qui proposaient auparavant d’autres types d’évaluation externe (par exemple, les examens de l’IGCSE) à leurs élèves de 16 ans, trouveront que le PEI répond parfaitement à leur besoin en matière d’évaluation et seront donc en mesure de proposer à leurs élèves une expérience complète du programme. Nous espérons que cela permettra à certains élèves de mieux aborder le Programme du diplôme, car ils auront déjà l’expérience de la philosophie de l’IB et du profil de l’apprenant.
Pourquoi l’évaluation électronique du PEI est-elle fondée sur un examen dans chaque discipline à l’issue de deux ans, et non sur un examen dans la moitié des disciplines ou quatre disciplines dites « scolaires » ?
Afin de mieux gérer la pression exercée par l’évaluation sur les élèves, nous avons décidé de n’avoir qu’une composante dans chaque matière du PEI. Pour adopter le modèle « moitié examens–moitié évaluation interne » que vous proposez, il nous faudrait deux composantes. Nous serions ravis d’étudier cette idée mais cela risquerait de doubler la charge de travail des élèves. L’évaluation électronique nous permet d’évaluer les élèves sur des tâches qu’il aurait été auparavant uniquement possible de réaliser lors d’une évaluation en classe. Nous sommes convaincus, malgré le recours à une unique tâche externe, que nous sommes parvenus à maintenir un équilibre raisonnable entre les tâches. La diversification est l’un des principes clés du système éducatif de l’IB. Par conséquent, nous ne souhaitons pas restreindre l’évaluation à quatre disciplines du PEI, notamment car cela réduirait l’accent mis sur les parties du programme d’études qui ne seraient pas évaluées.
En quoi le lancement de l’évaluation électronique du PEI encourage-t-elle l’apprentissage fondé sur la recherche ?
La technologie présente de nombreux avantages pour améliorer la qualité de l’évaluation. Les évaluations de l’IB sont authentiques et reflètent l’enseignement et l’apprentissage. Les tâches d’évaluation doivent proposer aux élèves de réaliser des activités concrètes, qui contribuent de manière positive à leur apprentissage et qui leur permettent d’appliquer leurs connaissances et leurs compétences dans un but authentique. L’évaluation électronique du PEI a démontré que la technologie peut nous aider à réaliser cet objectif. Lors de la mise à l’essai, un élève du PEI a déclaré : « Je trouve que cette tâche est intéressante et interactive. Elle ne me demande pas seulement d’exprimer mes connaissances mais aussi de les appliquer. » De nombreux examens sur ordinateur se contentent de présenter une série de questions à choix multiple, ce qui est tout à fait contraire à que nous souhaitons proposer aux élèves de l’IB.
Pourquoi l’évaluation électronique ?
Après consultation de la communauté de l’IB, il était évident que certains élèves et établissements avaient besoin que les accomplissements des élèves âgés de 16 ans soient sanctionnés en externe. Le nouveau modèle d’évaluation renforce le continuum et permet aux élèves d’obtenir une qualification officielle reconnue. Cependant, il n’est pas obligatoire pour les établissements d’inscrire leurs élèves à toutes les évaluations électroniques. La seule exigence pour les écoles du monde de l’IB vise les élèves de 5e année, qui doivent soumettre leur projet personnel à une révision de notation afin de recevoir leurs résultats de cours. À part cette exigence, les établissements jouissent d’une grande souplesse et peuvent inscrire leurs élèves à autant ou à aussi peu d’évaluations électroniques qu’ils le souhaitent.
Pourquoi avons-nous dû payer pour participer aux examens sur ordinateur pilotes du PEI ?
Après les essais de 2013, nous avons jugé nécessaire de conduire des examens sur ordinateur pilotes dans des conditions qui soient aussi proches que possible de celles d’une vraie session d’examens. Pour ce faire, nous avons décidé de proposer cette mise à l’essai sous la forme d’un service aux établissements, car cela nous permettait d’inclure tous ceux qui souhaitaient participer. Nous avons donc pu mettre à l’essai tous les aspects d’une session, depuis l’inscription des élèves jusqu’à la publication des résultats. Tout a été effectué par l’intermédiaire d’IBIS avec un échantillon de participants suffisamment représentatif. Si nous avions proposé la mise à l’essai gratuitement, nous aurions dû sélectionner un nombre limité d’établissements, ce qui aurait réduit la taille de l’échantillon de manière significative. Nous pensons également que le processus n’aurait pas été aussi représentatif d’une vraie session, car les établissements et les élèves se seraient sans doute moins investis.
Pourquoi l’IB souhaite-t-il proposer l’évaluation électronique pour le chinois alors que cela risque d’avoir un impact négatif sur la littératie pour cette langue ?
La littératie numérique fait partie intégrante d’un bon enseignement et d’un bon apprentissage dans le cadre du PEI, car elle facilite la mise en place de pratiques fondées sur la recherche. Elle est également très importante pour préparer les élèves pour la suite de leurs études et l’entrée dans la vie professionnelle. Cela concerne tout autant les élèves chinois que les élèves du reste du monde.
L’évaluation électronique du PEI et les examens finaux du Programme du diplôme se déroulent en même temps. Leur organisation peut s’avérer difficile, compte tenu des équipements scolaires.
Les nombreuses recherches effectuées par la division scolaire ont montré que la seule période appropriée pour la session d’examens du PEI était au milieu du mois de mai. Cela représente un défi important pour l’IB et pour les établissements qui proposent les examens des deux programmes. Cependant, à l’issue de la période de consultation, il s’agissait de loin de la solution la « moins mauvaise ».
Stratégie
Est-il prévu de redonner à l’IB son statut de chef de file et d’innovateur en matière d’apprentissage, tout en conservant la philosophie et les valeurs qui l’ont vu naître ? J’ai l’impression d’observer un déclin en ce qui concerne la capacité de l’IB à se montrer progressiste et à rester fidèle à sa philosophie et à ses valeurs.
En tant que directrice générale de l’IB, je m’engage à poursuivre, pour les cinq prochaines années, notre vision stratégique, qui s’attache principalement à renforcer notre position de chef de file et de fournisseur d’éducation internationale à l’échelle mondiale. Notre stratégie stipule qu’il est temps de nous recentrer sur la mission de l’IB et que nous continuerons à viser l’excellence dans l’éducation, en développant des programmes qui s’inspirent de recherches contemporaines et de réflexions actuelles sur l’enseignement et l’apprentissage. C’est cet engagement à travailler avec les meilleurs professionnels de l’éducation du monde qui nous permettra de renforcer notre philosophie et notre vision.
Pouvez-vous vous assurer que les initiatives et les stratégies de marketing de l’IB sont communiquées aux établissements, afin que nous puissions les communiquer à notre tour et y ajouter nos propres initiatives de marketing et nos activités de lobbying ?
L’année dernière, nous avons mis en place une équipe de marketing chargée de coordonner les activités de marketing au niveau mondial, tout en reconnaissant les besoins spécifiques de chaque région et de chaque pays. Nous nous assurerons de bien communiquer nos projets aux établissements, dans toute la région.
L’IB peut-il demander à l’Union européenne d’accorder des visas aux citoyens de pays non-membres de l’Union européenne ? Il serait bon de pouvoir recruter des enseignants venant de l’étranger.
L’IB soutient pleinement la mobilité des enseignants dans le monde entier, mais comme nous ne sommes pas leur employeur direct, il nous est difficile d’influencer les règlementations gouvernementales au nom des établissements. Par ailleurs, nous devons nous plier aux mêmes règles lorsque nous recrutons des enseignants dans les centres mondiaux de l’IB. Cependant, si l’occasion se présente, nous défendrons les avantages de la mobilité des enseignants.
De quelle manière le système éducatif de l’IB peut-il atteindre les populations défavorisées ?
Nous chercherons toujours à rendre les programmes de l’IB accessibles à autant d’élèves que possible, conformément à notre mission. La possibilité de proposer le Programme à orientation professionnelle sans avoir au préalable été autorisé à proposer le Programme du diplôme a été un moyen d’améliorer l’accès au système éducatif de l’IB, mais il en existe d’autres. Nous cherchons également à développer une façon plus flexible de mettre en œuvre les programmes de l’IB, qui encouragerait une plus grande variété d’établissements à rejoindre la communauté de l’IB. Nous faisons également tout notre possible pour réduire nos coûts afin de pouvoir réexaminer les frais facturés aux établissements. Par ailleurs, nous espérons donner l’accès à une plus grande variété d’établissements grâce au projet « Agora », qui permettra à la communauté de l’IB, entre autres, de partager des ressources, des bonnes pratiques et tout autre matériel d’apprentissage. Dans les mois à venir, nous travaillerons avec des organisations disposant d’une solide expérience dans ce domaine, afin de parachever nos idées pour ce projet.
La croissance est-elle encore une priorité ?
La mission directrice de l’IB est de bâtir un monde meilleur et plus paisible, dans un esprit d’entente mutuelle et de respect interculturel. Notre vision stratégique pour la période 2015 – 2019 est axée sur les objectifs suivants : établir des normes véritablement pertinentes en faveur de l’éducation centrée sur les élèves ; créer une communauté professionnelle d’enseignants engagés et lui apporter un soutien ; renforcer la flexibilité pour mettre en œuvre les programmes de l’IB ; fournir d’excellents services à la communauté de l’IB et créer un IB apte à remplir sa mission. Tout cela permettra d’engendrer de la croissance. Nous ne pourrons pas remplir notre mission, qui est de bâtir un monde meilleur, si notre philosophie n’est pas partagée de manière plus étendue. Il est important de mentionner toutefois que le développement de l’IB ne se fera pas au détriment de la qualité.
Quand l’IB saturera-t-il le marché ? Y a-t-il une limite au nombre d’écoles du monde de l’IB ?
Nous chercherons toujours à rendre les programmes de l’IB accessibles à autant d’élèves que possible, conformément à notre mission. Je ne pense pas que nous pourrons un jour saturer le marché, car nous sommes trop uniques. Parmi tous les fournisseurs d’éducation, l’empreinte de l’IB n’est pas considérée comme celle d’un mammouth.
Étant donné que l’IB favorise de plus en plus l’inclusion des établissements publics et nationaux, qui proposent plus souvent un programme d’études et des modalités d’évaluation normalisés, y aura-t-il encore une place au sein de l’IB pour les écoles internationales qui se démarquent par leur caractère unique, indépendant et innovateur ?
Oui, tout à fait. L’IB a toujours rassemblé une communauté très diverse et c’est l’un de ses meilleurs atouts, sur lequel nous devons continuer à nous appuyer. Nous nous engageons à impliquer tous les membres de la communauté de l’IB afin de nous assurer que la totalité de nos programmes sont adaptés à nos divers interlocuteurs. Cela est aussi vrai aujourd’hui qu’en 1968.
L’IB envisage-t-il de suivre les principes d’une éducation de qualité présentés par Pasi Sahlberg ? Que peut apprendre l’IB du système éducatif finlandais ?
Comme je l’ai expliqué précédemment, nous nous engageons à travailler avec les meilleurs professionnels de l’éducation du monde en vue de la révision et du développement de nos quatre programmes. Nous devons tous trouver notre inspiration parmi les recherches contemporaines et les réflexions actuelles sur l’enseignement et l’apprentissage. Pasi Sahlberg est l’une des nombreuses personnes que nous continuerons à consulter.
Le mandarin deviendra-t-il une langue de travail officielle de l’IB ?
Nous n’envisageons pas pour le moment d’inclure le mandarin parmi nos langues de travail. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre politique linguistique, vous pouvez y accéder en cliquant ici.