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Comment surmonter la crise de l’apprentissage ?

L’éducation est l’un des outils les plus puissants dont dispose le monde pour progresser et s’améliorer. Le Groupe de la Banque mondiale a décidé de discuter de la façon d’en finir avec les inégalités en matière d’éducation dans le monde.


Par Ocie Grimsley

Mercredi 11 octobre 2017, le Groupe de la Banque mondiale a organisé une table ronde sur le thème « Admis ou recalés : les systèmes éducatifs font-ils leurs devoirs ? ». J’ai suivi le débat qui était diffusé en direct sur le site Web du Groupe de la Banque mondiale et j’ai constaté que plusieurs thèmes abordés étaient liés à certains des défis auxquels sont confrontés de nombreux professionnels de l’éducation internationale. Le débat s’est concentré sur la crise de l’apprentissage et le clivage mondial en matière d’éducation, couvrant des thèmes allant de la finance à la qualité de l’éducation, en passant par les sexes et la technologie.

Tous les pays du monde n’appliquent pas les mêmes normes éducatives et l’ensemble des experts invités à cette table ronde avaient le sentiment qu’il fallait remédier à cette situation. Farah Mohamed, directrice générale du Fonds Malala a animé le débat entre les invités, Kristalina Georgieva, Sri Mulyani Indrawati, Claver Gatete, Wendy Kopp et Winnie Byanyima. Pendant cette session d’une heure, chaque expert a eu l’occasion de partager ses idées. J’ai trouvé que beaucoup d’entre elles méritaient d’être soulignées et je vous présente ci-dessous mes préférées.

Kristalina Georgieva, directrice générale, Banque mondiale

La scolarisation n’est pas synonyme d’apprentissage […] nous devons opérer des changements dans l’éducation pour nous préparer au monde de demain.

Mme Georgieva a ainsi mentionné que dans son pays natal, la Russie, des vérifications étaient effectuées dans les établissements situés en zone rurale afin de garantir que leurs élèves bénéficiaient d’une éducation d’aussi bonne qualité que celle donnée dans les établissements de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

Sri Mulyani Indrawati, ministre des Finances, Indonésie

Ce n’est pas seulement une question de budget, mais aussi de système scolaire et de processus d’apprentissage.

L’Indonésie consacre déjà 20 % de son budget à l’éducation, mais pour Mme Indrawati, ce n’est pas suffisant. La ministre indonésienne des Finances affirme que l’accent doit être mis sur les élèves, faisant valoir qu’il est nécessaire de placer les élèves au premier plan dans les établissements scolaires. Le contenu de leur apprentissage est important, mais la manière dont ils apprennent est tout aussi importante.

Claver Gatete, ministre des Finances et de la Planification économique, Gouvernement du Rwanda

Nous devons parvenir à un équilibre des priorités à grande échelle et dans les établissements scolaires.

Venant du Rwanda, un pays africain, M. Gatete s’est exprimé sur l’accès à l’éducation et l’équilibre. Il a expliqué en quoi les finances créaient différents niveaux d’accès à l’information dans les établissements privés et publics. Il a souligné le fait que « l’accès à l’éducation est de la plus haute importance ».

Winnie Byanyima, directrice exécutive d’Oxfam International

Les bailleurs de fonds et la Banque mondiale doivent arrêter de financer des établissements à but lucratif et investir dans des systèmes éducatifs publics de qualité.

Mme Byanyima a expliqué pourquoi elle est convaincue que l’éducation ne doit pas être un privilège. Elle a proposé de trouver des solutions radicales pour donner naissance à une éducation publique d’excellente qualité.

Wendy Kopp, directrice générale et cofondatrice de Teach For All

Il est essentiel de cultiver des compétences de direction dans chaque pays pour effectuer les changements nécessaires dans l’éducation.

Mme Kopp, de Teach for All, a souligné le rôle des dirigeants. En l’absence de dirigeants passionnés qui concentrent leurs efforts sur l’apprentissage et l’amélioration de l’enseignement, il sera impossible de réduire le clivage en matière d’éducation.


Et vous, quel est votre point de vue sur la question en tant que professionnel(le) de l’éducation, élève ou diplômé(e) de l’IB ? Cliquez sur ce lien pour regarder le débat dans son intégralité.

 

Ocie Marie Grimsley a obtenu le diplôme de l’IB à la Clarke County High School en 2015. Elle suit désormais un diplôme universitaire de premier cycle en anglais à la George Mason University. Elle est toujours animée par une passion pour l’apprentissage et espère encourager les autres à sortir du moule et à redéfinir les frontières en sortant des sentiers battus. Elle effectue actuellement un stage au Baccalauréat International, en tant qu’assistante au sein du service chargé de la communication avec les anciens élèves.