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La coopération européenne en action

Cinq écoles du monde de l’IB ont pris part à un projet interdisciplinaire sur les répercussions de la Première Guerre mondiale, qui s’est imposé comme un modèle de sensibilité internationale et de collaboration.

Nous savons tous combien il peut être difficile d’organiser un seul projet au sein d’un même établissement. Pourtant, cinq écoles du monde de l’IB de différents pays européens ont réussi à coopérer pendant trois ans sur un projet en six modules auquel ont participé plus de 125 élèves.

Ce projet, intitulé « Transformer l’Europe 1918-2018 », faisait partie du programme Erasmus+, un programme de l’Union européenne en faveur de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport. Il visait à appuyer l’étude de l’histoire dans le cadre du Programme du diplôme, tout en incluant le programme créativité, activité, service et des activités interdisciplinaires.

L’idée de « Transformer l’Europe 1918-2018 » est venue de Karmen Heup, coordonnatrice de projet à la Goetheschule Essen (Allemagne), qui a établi un partenariat avec quatre autres établissements : la Paderewski Private Grammar School, à Lublin, en Pologne, la Rotterdam International Secondary School, aux Pays-Bas, l’Ikast-Brande Gymnasium, au Danemark, et la Prva Gymnasia Varazdin, en Croatie.

« Le projet, qui a commencé en septembre 2015 et s’est terminé cet été en août, a renforcé les connaissances des élèves en histoire, en politique, en littérature, en art et en sciences, à l’échelle locale, nationale et internationale. Il les a aidés à acquérir un niveau élevé de pensée critique et de réflexion sur les contextes européens », a expliqué Mme Heup.

Les activités proposées étaient ambitieuses. Dans le cadre du premier module, les élèves des cinq établissements ont organisé une conférence reproduisant celle qui avait eu lieu à Versailles au lendemain de la Première Guerre mondiale. « Pendant plusieurs mois, les élèves se sont préparés pour la conférence en étudiant les faits historiques et la position des différents pays signataires du traité de Versailles et en apprenant à débattre », a précisé Barbara Ostrowska, coordonnatrice de projet pour la Paderewski Private Grammar School.

« La collaboration internationale menée dans le cadre de la conférence de Versailles et la préparation de conférences de presse dans différents pays ont permis aux élèves d’améliorer leurs compétences rhétoriques et de négociation, et d’acquérir des compétences de présentation en montrant les résultats de leur projet à un éventail de parties prenantes et de médias », a-t-elle ajouté.

« Tout au long du projet, les élèves ont mis à profit leurs compétences en anglais en s’en servant en tant que lingua franca pour communiquer, ce qui les a aidés à améliorer leurs compétences linguistiques et de communication », a conclu Mme Ostrowska.

Apprentissage interdisciplinaire

Différentes matières ont été associées au thème commun de la Première Guerre mondiale dans le cadre d’une approche d’apprentissage interdisciplinaire. Les langues et le programme CAS ont été utilisés dans le deuxième module : les élèves ont préparé une représentation théâtrale basée sur une interprétation des poèmes liés à la Première Guerre mondiale, au cours d’une réunion d’une semaine à Ikast, au Danemark. La théorie de la connaissance (TdC) a été utilisée dans un autre module centré sur l’évaluation critique des sources historiques.

Durant le projet, les élèves ont appris à tourner un film documentaire et se sont rendus à Ypres, en Belgique, afin de rassembler des documents, d’enregistrer des entretiens et de visiter des musées consacrés à la Première Guerre mondiale. Le documentaire final, intitulé Transforming Europe through Technology (Transformer l’Europe par la technologie), est disponible sur YouTube.

Ce projet abordait également les arts visuels, puisque les élèves devaient analyser des styles artistiques de l’avant-guerre et de l’après-guerre. Durant une réunion à Essen, en Allemagne, les élèves ont préparé un monument de la paix à partir de cubes en plastique, qu’ils ont agrémenté de symboles de destruction (des déchets collectés à Essen pendant la réunion) et de paix (des coquelicots).

Le projet s’est terminé avec un module consacré au thème « Transformer l’Europe par l’établissement et le maintien de la paix ». Les élèves ont célébré l’indépendance de la Pologne et le 100e anniversaire de l’armistice à Lublin, dans ce même pays. Ils ont aussi préparé une exposition photographique intitulée « Changes » (Changements) dans laquelle ils ont mené une réflexion sur les changements des aspects politiques, moraux et visuels de Lublin.

Culture collaborative

Une coopération faisant participer autant d’établissements n’est jamais aisée, mais une véritable culture collaborative a contribué à résoudre les problèmes qui se sont posés. « L’une des difficultés rencontrées portait sur le fait que de nombreux enseignants ne connaissaient pas eTwinning, la plateforme en ligne sur laquelle nous travaillions, ni le programme Erasmus+. Nous avons essayé de surmonter ce problème en mettant en place une collaboration étroite avec nos partenaires plus expérimentés. Ils se sont rendus sur place pour aider les établissements partenaires à apprivoiser le système », a expliqué Mme Ostrowska.

Les élèves ont eu de nombreuses occasions de travailler ensemble, ce qui leur a permis d’apprendre avec leurs pairs dans différents pays. « Les élèves ont travaillé dans un contexte international, durant leurs échanges en ligne et pendant les réunions du partenariat. Ils ont ainsi pu améliorer leurs compétences interpersonnelles, leur tolérance et leur ouverture à la diversité culturelle », a ajouté Mme Heup.

« [Cette unité] a permis aux élèves de partager des expériences et des perspectives multiples. Elle les a aidés à mieux connaître et comprendre d’autres pays de l’Union européenne et leur culture, ainsi que les racines historiques de la situation politique actuelle en Europe », a-t-elle conclu.


Ce projet a été coordonné par les professionnels de l’éducation suivants :

  • Karmen Heup, Goetheschule Essen, Allemagne ;
  • Barbara Ostrowska, Paderewski Private Grammar School, Lublin, Pologne ;
  • Carolyn McNanie Moschopoulos, Rotterdam International Secondary School, Pays-Bas ;
  • Gitte Vestergaard Pilley, Ikast-Brande Gymnasium, Danemark ;
  • Ivan Loncar, Prva Gymnasia Varazdin, Croatie.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter le site Web du projet (en anglais uniquement).