Comment accepter les échecs, se remettre des déceptions et apprendre de ses erreurs
Dans un témoignage honnête et personnel, Vedika Luthra, élève du Programme du diplôme de l’IB de l’American School of Warsaw, explique comment des résultats décevants l’ont motivée à faire mieux par la suite.
Mon passage au Programme du diplôme de l’IB a été difficile. Je voyais ma charge de travail augmenter et mes notes chuter. Je devais aborder les matières d’une façon complètement différente : l’IB requiert l’application de l’apprentissage et non pas la simple mémorisation. Par ailleurs, le programme de chaque matière couvre un large éventail de thèmes.
Toutefois, c’est l’ensemble de ces aspects qui m’ont séduite dans le Programme du diplôme. J’aimais l’idée de ne pas avoir à me spécialiser et de pouvoir étudier des matières d’égale importance dans six domaines différents. J’apprécie le fait que la plupart des matières que j’étudie sont interdisciplinaires et que, dans une certaine mesure, leur contenu se recoupe. J’apprends énormément des autres élèves pendant les activités reposant sur des discussions.
L’accent placé sur les bonnes notes
Au début, l’exigence du Programme du diplôme et la rigueur de chaque cours m’ont accablée. Les évaluations doivent être effectuées dans un format très spécifique et les objectifs des bandes de notation doivent être atteints avec précision pour recevoir des crédits. En plus de cela, nous sommes soumis à une multitude d’évaluations sommatives. Honnêtement, je pense qu’il est presque impossible d’obtenir constamment de bonnes notes à toutes les évaluations tout au long de l’année.
Tout au long de ma scolarité, on m’a enseigné que je devais obtenir de très bons résultats à l’école, puis à l’université et dans ma future carrière professionnelle si je voulais réussir. L’importance accordée aux notes élevées n’a fait qu’accentuer ma déception pendant ma scolarité.
J’ai fini par m’habituer à la rigueur du Programme du diplôme lorsque j’ai obtenu une mauvaise note à un test de chimie du NM du Programme du diplôme. Il est naturel de se sentir déçu et découragé après un échec. Toutefois, selon Mme Carol Dweck de l’Université de Stanford, auteure de l’ouvrage Changer d’état d’esprit (traduction de Mindset), les élèves dotés d’un état d’esprit de développement surmontent ces obstacles en en tirant des enseignements de façon à ne pas reproduire les mêmes erreurs à l’avenir. En revanche, les élèves dotés d’un état d’esprit fixe éprouvent des difficultés à surmonter ces échecs et tirent des conclusions sur leurs capacités à partir d’une seule évaluation.
Je me suis fixé l’objectif de faire mieux la prochaine fois. Si ce test m’a effrayée, il a également renouvelé ma motivation. Il m’a poussée à étudier chaque erreur et à mieux apprendre le contenu de façon à pouvoir résoudre des problèmes similaires à l’avenir.
Objectifs des approches de l’enseignement et de l’apprentissage
C’est là qu’interviennent les approches de l’enseignement et de l’apprentissage. L’un de leurs objectifs est la résilience : relever un défi même s’il existe une possibilité d’échec, et le surmonter. À l’American School of Warsaw, nous appelons cela « l’appropriation de l’apprentissage », en d’autres mots, l’initiative de l’élève dans la salle de classe témoigne d’un désir de progresser. Cette initiative de l’élève inclut son aptitude à assimiler les retours d’information sur les tests et les questionnaires, les types de questions qu’il pose et la précision de ses notes. Les approches de l’enseignement et de l’apprentissage sont importantes. La capacité de l’élève à développer des compétences élevées spécifiques aux approches de l’enseignement et de l’apprentissage témoigne d’un effort, qui se traduit par des notes. J’ai de meilleures notes dans les cours où j’ai développé des compétences élevées concernant les approches de l’enseignement et de l’apprentissage.
Mes enseignants me soutiennent également énormément. Ils sont toujours disponibles pour m’aider à surmonter les difficultés. Par exemple, après avoir complètement raté un examen en économie, j’ai répondu à plusieurs questions à réponse brève pour m’aider à mieux comprendre, puis j’ai demandé à mon enseignant de les lire et de les évaluer. J’ai vraiment apprécié qu’il ait pris le temps de m’aider. En français, notre enseignante nous demande systématiquement de corriger nos évaluations écrites pour que nous apprenions de nos erreurs. Elle les évalue ensuite une nouvelle fois. Nos enseignants nous aident et nous encouragent à nous épanouir en tant qu’apprenants. Ils nous motivent constamment à surmonter nos échecs au lieu de nous y attarder.
Conseils pour les élèves
Je conseille aux autres élèves du Programme du diplôme d’essayer d’apprécier l’expérience et le processus d’apprentissage. Il est très facile de se sentir dépassé par la tâche et de se décourager. Par exemple, j’étais très anxieuse pour la version préliminaire de mon premier essai de théorie de la connaissance (TdC) et j’ai fini par rédiger un article qui ne me plaisait pas parce que j’avais détesté le processus et choisi d’étudier des exemples qui ne me passionnaient ou ne m’intéressaient pas. Pour ma seconde version préliminaire, je travaille sur des exemples qui m’intéressent, cela me décharge d’une partie du stress.
Comme tous les élèves, je veux atteindre mes objectifs scolaires. La seule façon de surmonter la rigueur du Programme du diplôme est d’accepter les échecs, de se remettre des déceptions et d’apprendre de ses erreurs. C’est la seule façon de rendre l’apprentissage agréable.
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