Regina Labardini rejoint cette année l’équipe des anciens élèves qui nous feront part de leurs expériences depuis l’obtention de leur diplôme de l’IB.
Par Regina Labardini
Que vous soyez actuellement ou étiez auparavant un élève de l’IB, vous avez probablement, dans une plus ou moins grande mesure, une passion pour l’apprentissage. Il est donc fort possible que votre soif de connaissances vous mène sur la voie de l’apprentissage tout au long de la vie.
Mais pour l’instant, en plus de finir vos travaux, d’écouter cette voix dans votre tête qui vous répète constamment de commencer à étudier pour vos examens, et évidemment d’essayer de rattraper le sommeil perdu, une tâche de plus s’ajoute à la liste : choisir une université, et surtout, un domaine de spécialisation. Je parie que certains jours vous pensez avoir tout sous contrôle et que d’autres jours vous ne trouvez même pas la motivation ou l’énergie pour sortir du lit. Vous ressentez un étrange mélange d’émotions. D’une part, vous êtes impatient d’obtenir enfin votre diplôme de l’IB et d’une autre, vous êtes tétanisé par la peur de l’avenir car celui-ci semble incertain.
Au premier abord, rien ne semble plus facile que de choisir un domaine de spécialisation qui vous intéresse et dans lequel vous avez, en principe, de bonnes aptitudes. Mais qu’arrive-t-il si vous ne pouvez pas faire un choix entre trois domaines complètement différents ? Qu’arrive-t-il si aucun domaine ne vous intéresse ? Pire encore, qu’arrive-t-il si vous faites le mauvais choix ou une erreur ? Même si nous ne nous sommes probablement jamais rencontrés, cher lecteur, et indépendamment du fait que les universités fonctionnent différemment selon les pays, je peux vous assurer d’une chose : vous n’êtes ni le premier ni le dernier à avoir ces doutes.
Vous traversez peut-être une crise concernant votre orientation et vous vous demandez comment votre voisin de classe peut avoir un plan d’avenir si bien défini alors que vous ne savez même pas par où commencer pour organiser le vôtre. Ne vous en faites pas. Je connais des personnes qui avaient planifié leur vie dès l’âge de 12 ans (j’en étais une, même si j’ai fini par changer de direction), je connais également des personnes de 40 ans qui ne savent toujours pas ce qu’elles veulent faire de leur vie. J’ai passé deux années à étudier l’économie au niveau supérieur (NS). Pourtant, je n’ai jamais pensé à devenir économiste. De même, c’est en étudiant la physique au niveau moyen (NM) pendant deux ans que j’ai compris que je ne me spécialiserais jamais en ingénierie, en sciences naturelles ou dans des domaines connexes. Les deux années que vous passez à suivre le Programme du diplôme vous permettent d’explorer et de définir vos intérêts, vos compétences et les domaines qui vous tiennent à cœur. Même si en fin de compte ces deux années d’études ne vous permettent que de découvrir les domaines d’études qui ne vous intéressent pas, vous aurez tout de même acquis des connaissances qui vous seront utiles plus tard dans la vie, et probablement quand vous vous y attendrez le moins.
Quand j’étais au même stade que vous, mon père m’a dit : « Personne ne s’attend à ce que tu sois capable de prendre une décision comme celle-ci à un si jeune âge sans faire d’erreurs en cours de route ». Je ne peux garantir que vous ne ferez pas quelques erreurs. En fait, je ne suis pas entièrement certaine de ne pas en avoir commis une moi-même. Je peux cependant vous recommander certaines étapes qui pourraient vous aider. Pour commencer, la chose la plus simple est d’exclure tous les domaines de spécialisation que vous ne voulez absolument pas étudier parce qu’ils ne vous intéressent pas ou parce qu’ils demandent des compétences ou des qualités que vous ne possédez pas. Concentrez-vous ensuite sur les domaines de spécialisation qui vous conviennent le mieux. En d’autres termes, vous devez choisir entre les domaines pour lesquels vous avez un certain talent, mais qui ne vous passionnent pas forcément, et ceux qui vous intéressent vraiment, mais qui pourraient s’avérer difficiles. Personnellement, j’ai choisi un domaine qui me passionnait même s’il était difficile parce que c’était le bon choix pour moi.
Vous passerez bientôt des journées entières à faire des listes et à évaluer les programmes d’études de différentes universités. C’est là que vous pourrez réduire vos options petit à petit. Certains d’entre vous prendront leur décision définitive rapidement et facilement. Cependant, il est possible que vous soyez encore plus confus que lorsque vous avez commencé. J’aimerais vraiment pouvoir vous aider à choisir définitivement où et quoi étudier. Je crois qu’il existe la bonne spécialisation et la bonne université pour chacun. Il s’agit de trouver la combinaison qui correspond le mieux à votre personnalité et à vos valeurs. Quant à moi, alors que pendant deux ans je n’y avais pas réfléchi, j’ai décidé de me spécialiser en économie.
Pour finir, j’aimerais souligner l’importance de tirer le meilleur parti de votre expérience universitaire. Vous ne devez évidemment pas négliger vos obligations académiques, mais rappelez-vous que vous n’aurez peut-être plus jamais l’occasion d’apprendre à connaître toutes ces personnes que vous rencontrerez à l’université, ainsi que d’apprendre à vous connaître vous-même. Saisissez donc l’opportunité d’explorer ces matières et spécialisations qui peuvent sembler effrayantes, mais pour lesquelles vous avez une grande soif de connaissances.