Top Nav Breadcrumb - French0

L’art pour l’art (et pour nous tous)

Vincent Blake, diplômé du Programme du diplôme, livre une réflexion sur l’importance et la valeur de l’art dans l’éducation. Il s’agit de sa deuxième contribution dans notre série visant à donner la parole aux diplômés.

vincent feat

Par Vincent Blake

« Même si vous pensez très sincèrement devenir biologiste marin ou travailler dans le domaine médical, les possibilités que propose l’IB pour découvrir les arts sont toujours bonnes à prendre. »

J’étais scénographe indépendant durant ma dernière année à l’université et j’aimais beaucoup flâner dans les magasins de bricolage de Los Angeles. J’avais déjà fait de longues études dans la production cinématographique, mais c’est lors d’une telle excursion avec mon directeur artistique que j’ai eu une révélation, grâce à un vendeur.

« Vous retapez votre maison ? », nous a-t-il demandé. Mon collègue et moi nous sommes regardés et nous avons éclaté de rire. « Non, nous construisons un plateau de tournage », ai-je répondu. Nous lui avons avoué que nous étions élèves en cinéma et nous nous attendions à recevoir l’une des réponses habituelles : « Et qu’est-ce que vous comptez faire dans la vie avec un diplôme pareil ? » ou mieux encore : « Ce sont vos parents qui financent ça ? »

Mais non, ce gentil monsieur s’est empressé de déclarer : « Vous savez, les sciences peuvent peut-être sauver le monde, mais c’est grâce à l’art qu’il vaut la peine d’être sauvé ».

Oui, l’IB en vaut la peine.

Quatre ans avant cette rencontre, j’avais choisi la biologie comme matière principale. En effet, les sciences exactes offraient plus de débouchés ainsi qu’un bon salaire (enfin, c’est ce que l’on ne cessait de me répéter), et puis je me débrouillais plutôt bien dans le cours de biologie au niveau supérieur de l’IB. J’en étais convaincu : j’étais fait pour étudier les sciences exactes et un jour, je travaillerais dans ce domaine.

Il va sans dire qu’à l’époque, j’étais distrait par mes nombreuses demandes d’admission à l’université et la remise des diplômes. D’ailleurs, j’appelle les élèves en dernière année du deuxième cycle du secondaire à faire preuve de prudence à cet égard. J’ai donc perdu de vue l’un des buts principaux du Programme du diplôme de l’IB, qui consiste à trouver son équilibre personnel. Les élèves du Programme du diplôme choisissent des cours parmi six « groupes » de matières, dont les arts visuels.

« Quels que soient la matière que vous étudiez et votre niveau d’étude, vous contribuez soit à sauver le monde, soit à en faire quelque chose qui vaut la peine d’être sauvé, et l’un est aussi important que l’autre. »

To be perfectly transparent, the only art class I ever took was a community college summer course in art history to satisfy a high school graduation requirement. What a surprise to discover that a course lasting eight weeks was sufficient for a student to graduate from high school; however, this is where the IB proves itself invaluable yet again, specifically with creativity, action, service (CAS). The creativity portion of CAS augments the standard arts requirement of a California public high school education by requiring students to complete at least fifty hours of extracurricular, creative activity. In fact, I spent more time fulfilling the “C” category of CAS than I did in the aforementioned community college art class, for such only consisted of forty-five hours of in-class lecture.

Even if you know deep down in your heart that you were meant to be a marine biologist or work in the medical field, there’s never any harm in taking advantage of the IB’s options to explore the arts, for as the gentleman at Home Depot once wisely said, “The arts will make the world worth saving.”

Les trois « C »

Les motifs (et les articles détaillés) qui expliquent les avantages que les élèves en STIM peuvent tirer de l’art et des sciences humaines ne manquent pas, mais je pense que les raisons suivantes sont clés : compétence de pensée critique, communication et compassion.

Les cours d’introduction à l’art mettent généralement l’accent sur la pensée critique et l’analyse. Ils nous apprennent à prendre conscience de notre propre raisonnement et à nous familiariser avec les causes de certains phénomènes. À ce propos, si vous avez l’intention de choisir un module de cinéma à l’université, préparez-vous à passer le plus clair de votre temps à analyser des films, et non pas à les visionner.

Prenons par exemple, un cours de biologie au NS de l’IB où l’on examine la relation de cause à effet et la causalité. Nous savons que la première n’implique pas nécessairement la seconde.

Examinons maintenant le tableau Three Flags de Jasper Johns (1958) et l’interprétation qui en a été faite au moment de sa création. Bien que cette œuvre consiste en trois drapeaux américains, les critiques la jugèrent antipatriotique, car chaque drapeau semble plus petit que celui qui le précède. La question est de savoir si l’artiste souhaitait effectivement susciter cette interprétation ou au contraire, si la critique correspond simplement aux préoccupations de l’époque, sur fond de Guerre froide.

Peut-être vous demandez-vous quel est le lien avec la science. Et bien lorsque nous renforçons nos compétences analytiques et que nous tenons compte du contexte dans lequel s’inscrivent un phénomène, un événement ou des données, nous sommes plus sensibles aux autres interprétations et nous pouvons même éventuellement réfléchir de manière plus objective et précise… Utile, lorsque l’on cherche à sauver le monde, n’est-ce pas ?

Naturellement, nous améliorons nos compétences de communication en expliquant nos interprétations et en les justifiant par le biais d’une pensée critique. En outre, l’apprentissage d’une langue étrangère (par exemple, les cours du groupe Acquisition de langues du Programme du diplôme de l’IB) contribue à éliminer les obstacles culturels et les barrières qui entravent la communication. Ainsi, la littérature et les langues nous aident à nous unir et à devenir citoyens du monde. Nous arrivons au troisième et dernier « C » : la compassion. C’est en étudiant des cultures étrangères, leur histoire, leurs arts et leurs langues que nous gagnons en connaissances, compréhension et respect envers elles. Pouvez-vous me rappeler la déclaration de mission de l’IB ?

Comme je l’ai déjà dit, à un certain moment j’étais certain d’étudier la biologie en vue de travailler dans le domaine des STIM, mais j’ai changé d’avis dès le premier cours de chimie à l’université. Quels que soient la matière que vous étudiez et votre niveau d’étude, vous contribuez soit à sauver le monde, soit à en faire quelque chose qui vaut la peine d’être sauvé, et l’un est aussi important que l’autre.

vincent square

Vincent Blake a obtenu le diplôme de l’IB à Fairfield, sa ville natale, en Californie, aux États-Unis. Il a ensuite étudié dans le collège communautaire de sa ville, puis à l’Université de Californie à Los Angeles, où il a obtenu un diplôme de premier cycle en cinéma et télévision en 2018. Vincent Blake travaille actuellement pour NBCUniversal, mais il espère retourner un jour dans une classe de l’IB pour y enseigner le cinéma. N’hésitez pas à le contacter sur LinkedIn.

Pour en savoir plus sur les diplômés du Programme du diplôme, lisez les témoignages sur les programmes de l’IB. Si vous êtes diplômé(e) de l’IB et que vous souhaitez nous envoyer votre témoignage, écrivez-nous à l’adresse alumni.relations@ibo.org. Nous vous invitons à partager ces témoignages et à nous contacter sur LinkedIn, Twitter et maintenant Instagram !

Si vous avez apprécié la lecture de cet article, en voici d’autres qui pourraient également vous intéresser :