Dans cette séance de questions-réponses, nous avons posé quelques questions à Gioia Riboni Verri, ancienne élève du Programme du diplôme, au sujet de son parcours au sein de l’IB vers un esprit de recherche, une des aptitudes du profil de la communauté d’apprentissage encouragée par l’IB.
Gioia Riboni Verri raconte comment son engouement pour les STIM, motivé par l’envie d’aider les autres après avoir appris que sa grand-mère était atteinte de la maladie d’Alzheimer, l’a amenée à poursuivre une carrière dans ce domaine. Elle explique également comment sa passion pour le volley-ball lui a servi, de manière inattendue, lors d’une évaluation interne. Elle livre un point de vue et des expériences uniques sur son parcours au sein du Programme du diplôme et l’influence qu’il a aujourd’hui sur sa vie.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous ?
« Je suis née et j’ai grandi à Milan, avant de quitter l’Italie pour poursuivre mes études supérieures au Royaume-Uni. J’ai d’abord obtenu un diplôme de premier cycle en sciences biomédicales (avec mention en physiologie) à l’Université d’Aberdeen, puis un diplôme de deuxième cycle en recherche biomédicale translationnelle à l’Université de Cambridge. J’ai ensuite travaillé pour AstraZeneca dans le domaine de la réglementation des essais cliniques mondiaux au sein du département d’oncologie. Actuellement, je prépare un doctorat à l’Université de Cambridge et je mène des recherches sur la sclérose en plaques (SEP) au sein du département des neurosciences cliniques. Notre groupe teste de nouvelles thérapies susceptibles de ralentir, d’arrêter ou d’inverser la progression de la SEP, ce qui signifie que je travaille quotidiennement avec des personnes atteintes de cette maladie. »
Qu’est-ce qui vous a incitée à poursuivre une carrière dans les STIM ?
« Un ensemble de facteurs, à la fois personnels et scolaires. Quand j’étais dans le secondaire, j’aimais beaucoup les cours de biologie et, pour mon mémoire, j’ai décidé de faire des recherches en laboratoire dans ce domaine. C’est là que j’ai découvert la recherche scientifique. À cette époque, ma grand-mère était atteinte de la maladie d’Alzheimer. C’est peut-être ce premier contact avec le laboratoire, associé à l’envie d’aider des personnes comme ma grand-mère, qui m’a incitée à faire de la recherche dans le domaine des STIM et à œuvrer pour améliorer la vie des gens. »
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience de l’IB ?
« L’expérience n’a pas été facile, mais particulièrement enrichissante. Je me souviens avoir énormément travaillé, tout en ayant l’impression de ne pas en avoir fait assez. C’est ce qui rend l’expérience de l’IB aussi unique : il y a tellement de possibilités qui s’offrent à vous que vous ne pouvez pas toutes les saisir. Mais dans l’ensemble, je suis satisfaite de celles que j’ai pu saisir. J’ai toujours essayé de profiter au maximum de mes cours de théorie de la connaissance, qui m’intéressaient énormément, j’ai travaillé dur pour faire mes heures dans le cadre du programme créativité, activité, service (CAS) et j’ai essayé d’adapter chaque évaluation interne à un intérêt personnel. »
Comment avez-vous orienté vos études dans le cadre de l’IB afin qu’elles correspondent à vos centres d’intérêt ?
« J’ai choisi d’orienter les matières que j’étudiais au niveau supérieur, à savoir la biologie et la chimie, vers les STIM. Le sujet de mon mémoire, dans le domaine de la biologie, m’a permis de mener des recherches dans un environnement de laboratoire. L’IB nous offre la possibilité véritablement unique de façonner notre parcours, en dehors des matières purement scolaires. Pour effectuer les heures du programme CAS et mener à bien mon projet, j’ai choisi de me consacrer davantage à des domaines qui me passionnent, comme le sport et le tutorat. »
Dans quelle mesure pensez-vous que le fait d’avoir été encouragée à développer un esprit de recherche a influencé votre carrière ?
« En tant que doctorante, je suis constamment amenée à remettre en question ce qui se présente à moi et à chercher des choses à la fois nouvelles et passionnantes ! Si l’IB ne m’avait pas encouragée à développer mon esprit de recherche, je n’aurais pas poursuivi dans ce domaine, et je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. Je pense pouvoir affirmer avec certitude que c’est grâce à l’IB, et notamment à sa capacité à encourager et à développer des qualités telles que la curiosité, que j’ai pu être suffisamment préparée pour arriver à ce stade de ma carrière.
Pendant mon premier cycle universitaire en Écosse, j’ai obtenu de prestigieuses bourses pour mener des recherches pendant les mois d’été, une de l’organisme Medical Research Scotland et une autre de la Fondation Amgen. En postulant pour ces bourses, j’ai pris des risques, je me suis surpassée. J’attribue souvent cet état d’esprit à mes années à l’IB. »
Auriez-vous des exemples pour illustrer votre esprit de recherche pendant votre scolarité à l’IB ?
« La première chose qui me vient à l’esprit, c’est l’évaluation interne de mathématiques. Je me souviens de la tension, de l’angoisse. Mon enseignant de mathématiques et de physique de l’époque, M. Bonifacio, m’avait conseillée d’adopter une approche plus personnelle de l’évaluation. Étant passionnée de volley-ball, un sport que j’ai pratiqué pendant tout le secondaire et que je pratique encore aujourd’hui, je me suis demandé si je ne pouvais pas combiner les deux. Lors de l’évaluation interne, je me suis retrouvée à analyser la parabole de la trajectoire d’un service de volley-ball et à chercher à optimiser cette trajectoire. Cette capacité unique à passer une évaluation comme celle-ci, à me l’approprier pour qu’elle corresponde à mes centres d’intérêt et à mes domaines de curiosité, et à la réussir est un exemple qui illustre bien mon esprit de recherche pendant ma scolarité à l’IB. »
Gioia Riboni Verri est originaire d’Italie. Elle a suivi le Programme du diplôme de l’IB à l’American School of Milan, qu’elle a terminé en 2014, avant d’obtenir un diplôme de premier cycle en sciences biomédicales à l’Université d’Aberdeen, puis un diplôme de deuxième cycle en recherche biomédicale translationnelle de l’Université de Cambridge. Actuellement, elle prépare un doctorat en neurosciences cliniques à l’Université de Cambridge. Elle se passionne pour les sciences, et aider les autres est son credo. Elle s’intéresse aussi au sport, à la lecture et au tricot.