Le parcours de Maria Delgado, une élève de 17 ans qui étudie le Programme du diplôme en ligne, est marqué par la clarté, la détermination et l’engagement en faveur d’une éducation globale.
Maria étudie avec King’s InterHigh, l’un des partenaires de l’IB dans le cadre de la version pilote du Programme du diplôme en ligne, qui permet pour la toute première fois à des élèves du monde entier de suivre l’intégralité des cours du Programme du diplôme en ligne.
Nous avons discuté avec Maria, qui est originaire de Colombie et vit en Espagne, et nous avons appris comment son expérience remet en question les conventions d’un enseignement scolaire traditionnel. Son parcours montre que l’éducation se poursuit toute la vie et englobe le développement personnel, la création de liens riches de sens et une profonde compréhension du monde.
Redéfinir l’éducation et dépasser les obstacles
« J’ai cherché à suivre un programme en ligne pour plusieurs raisons, et principalement parce qu’on m’a diagnostiqué des migraines chroniques l’année dernière. Je suis restée longtemps à l’hôpital. On m’a conseillé de ne pas sortir dans la rue, car la lumière déclenche ces migraines. C’est aussi le cas quand il y a du bruit. À l’extérieur, tout peut déclencher une migraine. On m’a encouragée à trouver un établissement qui proposerait des cours en ligne ou qui ne m’obligerait pas à être tout le temps présente en classe physiquement.
Je voulais aussi de la flexibilité dans mon éducation pour continuer à développer les projets qui me tiennent à cœur. Je suis une jeune chercheuse, et j’explore activement les mathématiques du point de vue de la recherche. J’ai donc besoin de temps et d’un lieu fixe où tout gérer, et un programme en ligne me permettait de faire tout cela. »
Une perspective interdisciplinaire
« J’avais 12 ans quand j’ai rencontré mon premier modèle, une véritable mathématicienne qui était aussi l’une de mes enseignantes. À partir de ce moment, j’ai su que je voulais m’orienter vers les mathématiques pures. Même si je sais que c’est mon projet et que je pourrais me concentrer simplement sur les mathématiques plutôt que sur les différentes matières que je dois suivre dans le cadre de l’IB, je veux aussi en apprendre davantage dans d’autres domaines.
Je pense que nous aurons besoin d’interdisciplinarité dans l’avenir. La vie ne permet pas de se concentrer uniquement sur ses passions. On doit vraiment comprendre ce qui se passe dans d’autres domaines. Nous faisons partie de la société, et nous devons le reconnaître. Je pense que le profil de la communauté d’apprentissage de l’IB aide à devenir des citoyennes et des citoyens du futur, capables de s’intéresser à d’autres choses qu’à son domaine de prédilection et à sa passion, et de comprendre et s’assurer d’obtenir différentes perspectives. »
Un réseau de compréhension et d’amitié
« J’ai toujours eu du mal à développer des amitiés parce que j’étais différente. Lorsque j’ai rejoint le Programme du diplôme en ligne, j’ai trouvé des gens qui étaient comme moi. Certaines personnes étaient différentes de moi, mais toutes étaient ouvertes d’esprit et curieuses de savoir comment cela allait fonctionner.
Dès le départ, je me souviens avoir créé un tableur, et tout le monde a commencé à remplir les colonnes pour se présenter. Cela a été un vrai succès. Nous en savons donc beaucoup sur chaque personne, et nous organisons des appels vidéo pour étudier et parler de notre travail. Nous avons créé des clubs. Nous avons aussi réalisé un court métrage. J’ai développé des amitiés dans le monde entier, et personne ne me juge. »
Portée mondiale et engagement auprès de la communauté
« Je suis très intéressée par les cours, mais je veux aussi faire une différence dans la société. Je suis en contact avec le ministère de l’Éducation, ici en Espagne, pour discuter de l’éducation, surtout de l’éducation des esprits neurodivergents qui, à mon sens, finissent par se perdre dans le programme d’études. Je fais aussi partie de PhysicsBeyond, un programme extrascolaire pour les élèves du monde entier qui s’intéressent aux domaines des STIM, où j’aide à gérer une communauté composée de plus de 100 membres. J’ai également enseigné les domaines des STIM à une centaine de filles âgées de 12 à 22 ans au Nigéria. C’était génial, car j’ai pu leur parler d’occasions technologiques dans lesquelles elles ont pu s’impliquer. »
Projets d’avenir
« Quand j’étais petite, je ne savais pas ce que je voulais faire dans la vie. Évidemment, je voulais être astronaute. Je voulais être actrice. Je voulais être chanteuse. Je sais que de nombreuses personnes suivent les programmes de l’IB parce qu’elles ne savent pas ce qu’elles veulent faire et veulent avoir plusieurs possibilités, mais moi je sais que je veux faire des mathématiques pures. J’écris aussi deux livres, car aimer les mathématiques n’exclut pas forcément d’aimer la littérature ! »