Comment le système éducatif de l’IB prépare-t-il les élèves à la suite de leurs études et à leur future vie professionnelle ? Billy Chen, diplômé du Programme du diplôme, nous raconte comment l’exploration de son identité l’a amené à étudier l’architecture à l’Université de Cambridge.
Par Billy Chen
Tout au long de mon enfance, la question que je redoutais le plus était celle qui dominait inévitablement les rencontres sociales : « Alors, d’où viens-tu ? » Une question pouvant mener à d’innombrables réponses : je suis chinois, norvégien, sino-norvégien ; sans oublier cette influence anglo-américaine découlant des années d’exposition à la culture hollywoodienne. Un jour, j’ai cessé d’y répondre. J’en suis arrivé à la conclusion que je ne pourrais jamais être tout à fait norvégien et que je me suis trop éloigné de mes racines chinoises pour me considérer chinois.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de suivre le Programme du diplôme de l’IB. Je me suis rendu compte que, dans un monde de plus en plus mondialisé, je pouvais être à la fois l’un et l’autre, voire aucun des deux, et qu’un système qui s’attache à offrir une éducation globale et ouverte sur le monde pouvait me fournir la base dont j’avais besoin pour poursuivre mon parcours international. Et le cours qui m’a été le plus utile dans mon cheminement a été le cours d’arts visuels, qui m’a donné la liberté d’explorer précisément mes questions identitaires.
La dimension norvégienne de mon identité a cependant eu une grande influence sur ma décision d’étudier l’architecture et m’a conduit à l’Université de Cambridge. Ce n’est pas arrivé comme un moment de découverte de type « Eurêka ! », mais plutôt par une accumulation de moments. De par mes origines chinoises, je connaissais bien les chantiers de construction et les édifices qui sortent de terre, en apparence de manière impromptue, enfouissant des âges révolus. Mais je ne me souviens pas avoir voulu un jour devenir architecte étant enfant. Scientifique, astronaute et milliardaire faisaient partie de la liste, mais pas architecte, du moins pas avant une bonne dizaine d’années.
Mon déménagement en Norvège a remis en question ce conformisme. J’ai été plongé dans un monde où la modernité devait non seulement cohabiter avec le patrimoine, mais également lutter pour trouver sa place. Un monde où les chalets en bois monotones étaient considérés comme dignes d’attention. C’est pourquoi j’ai décidé d’étudier l’architecture, afin de pouvoir un jour créer des bâtiments qui tiennent compte des structures peu attrayantes de mon pays d’origine, plutôt que de les reléguer à l’oubli.
J’ai choisi d’étudier l’architecture parce que je voyais un éventail de problèmes sociaux et culturels dans les environnements construits où j’ai grandi et que peu d’efforts étaient déployés pour les résoudre.
Mon conseil aux élèves actuels : découvrez votre vocation. Quelque chose que vous êtes prêt à poursuivre avec ardeur et auquel vous pensez pouvoir apporter une certaine forme de changement positif. On vous dira souvent de faire ce que vous aimez, mais je pense que vous devriez chercher au-delà de l’amour. J’ai choisi d’étudier l’architecture parce que je voyais un éventail de problèmes sociaux et culturels dans les environnements construits où j’ai grandi et que peu d’efforts étaient déployés pour les résoudre. J’ai donc décidé de les résoudre moi-même. C’est ainsi que le diplôme du Baccalauréat International m’a ouvert la voie vers une carrière qui me permet de relever mes défis.
Avec un peu de chance, en tant qu’élève de l’IB, vous prendrez conscience de quelques-uns des innombrables défis qui se posent aujourd’hui dans le monde. Si vous pouvez en découvrir un que vous désirez relever, vous donnerez à vos études un but qui va au-delà d’une simple réussite chiffrée.
Billy Chen est diplômé de l’International School of Stavanger et étudie actuellement l’architecture à l’Université de Cambridge. Il a été finaliste du concours Young Norwegian Researchers Competition pour son exploration du concept de tradition dans l’architecture contemporaine de la ville de Stavanger, en Norvège.
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