Tous les élèves sont confrontés à des défis très variés, et la résilience scolaire joue un rôle important dans la résolution de ces difficultés. Ce blog met en lumière cinq pratiques et programmes qui enseignent et encouragent la résilience scolaire des élèves.
Ce blog met en lumière cinq pratiques et programmes qui enseignent et encouragent la résilience scolaire des élèves. Cette sélection de pratiques prometteuses est basée sur une revue de littérature approfondie tirée d’un document de politique intitulé Academic Buoyancy and Resilience for Diverse Students Around the World (dynamisme et résilience scolaires de différents élèves à travers le monde), qui a été commandée par le service de recherche de l’IB et réalisée par la société Inflexion en 2020.
Il existe dans le monde de nombreux programmes de renforcement de la résilience. Tous les programmes, y compris ceux présentés dans ce blog, doivent être minutieusement adaptés au contexte culturel local et aux besoins spécifiques des élèves.
1. Le baromètre de l’humeur (Mood Meter)
Le baromètre de l’humeur est un outil simple utilisé dans le programme RULER conçu par des chercheurs du Yale Center for Emotional Intelligence. Ce programme aide les établissements scolaires à apprendre aux élèves de la maternelle au secondaire à définir, à comprendre et à gérer leurs émotions dans le cadre de leur apprentissage.
Le baromètre de l’humeur est une grille à quatre quadrants qui fait apparaître le type d’émotion sur l’axe des abscisses – de désagréable à agréable – et le niveau d’énergie sur l’axe des ordonnées – de faible à fort (Nathanson et al., 2016). Demander aux élèves de tous âges de décrire comment ils se sentent à différents moments de la journée permet de facilement développer leur conscience de soi et la compréhension de leurs émotions. La recherche montre que le programme RULER peut renforcer les compétences sociales et affectives des élèves, et améliorer leurs résultats scolaires.
2. Le programme Math Anxiety Monsters
« Grâce à cette technique, les élèves représentent leur angoisse mathématique sous la forme d’un monstre et décrivent comment ils pourront la surmonter lorsqu’ils seront confrontés à des problèmes mathématiques difficiles à l’avenir ».
L’angoisse des mathématiques peut devenir une réalité catastrophique pour les élèves au cours de leur enfance, de leur adolescence et de leur vie d’adulte. Pour certaines personnes, le simple fait de savoir qu’elles vont devoir faire des mathématiques peut provoquer de l’angoisse (Lyons & Beilock, 2012).
Math Anxiety Monsters est un programme destiné aux élèves du premier cycle du secondaire, qui inclut des techniques d’écriture réflexive et d’intégration des arts. Il fait appel à un processus métaphorique et artistique consistant à imaginer l’angoisse comme un monstre. Grâce à cette technique, les élèves représentent leur angoisse mathématique sous la forme d’un monstre et décrivent comment ils pourront la surmonter lorsqu’ils seront confrontés à des problèmes mathématiques difficiles à l’avenir.
3. Le Compassionate Schools Project
Le Compassionate Schools Project est mis en œuvre dans des établissements d’enseignement primaire d’un grand district scolaire urbain américain. Son objectif consiste à développer les compétences d’apprentissage social et affectif des élèves, telles que l’empathie et le contrôle des émotions, par le biais de différents formats allant des pratiques de respiration de pleine conscience à la gestion des conflits. Ce programme est enseigné et mis en œuvre de manière systématique au sein d’établissements scolaires. Il fait appel à un programme d’études pour apprendre aux élèves à réfléchir et à évaluer eux-mêmes la façon dont ils surmontent les difficultés rencontrées à l’école.
4. Le programme de transition de l’école au monde du travail
« Des évaluations ont montré qu’il a des effets positifs sur les devoirs à la maison, la perturbation des cours, les notes scolaires, la prise d’initiatives et le risque de dépression deux ans plus tard »
La recherche suggère que la vision de son futur soi et de ce que l’on veut devenir peut être la clé permettant de débloquer le but et le moteur des actions que l’on entreprend aujourd’hui. Le programme de transition de l’école au monde du travail a été conçu pour les élèves du secondaire (premier et deuxième cycle) afin de favoriser le développement de la confiance, des objectifs, des stratégies et d’une vision d’un futur soi qui réussit à l’école et au-delà (Oyserman, 2015)1. Dans ce programme en dix leçons, les élèves améliorent leur conception d’eux-mêmes, leurs compétences sociales et leur optimisme. Ce programme permet de répertorier les revers potentiels qui peuvent survenir dans la recherche du futur soi et de déterminer des stratégies pour surmonter ces difficultés. Des évaluations ont montré qu’il a des effets positifs sur les devoirs à la maison, la perturbation des cours, les notes scolaires, la prise d’initiatives et le risque de dépression deux ans plus tard (Oyserman & Destin, 2010).
5. Le programme d’éducation à la pleine conscience
L’objectif principal de la pleine conscience est d’attirer l’attention sur le présent sans porter de jugement sur les pensées et les sentiments qui traversent l’esprit. En dix leçons, le programme d’éducation à la pleine conscience cible les compétences qui peuvent être appliquées à la fois en classe et en dehors.
Dans le cadre de ce programme, les enseignants reçoivent une formation sur l’éducation à la pleine conscience et la mettent en application pendant leurs cours. Les exercices de pleine conscience sont effectués brièvement (trois à cinq minutes) plusieurs fois par jour avec des affirmations et des visualisations qui aident à générer de l’optimisme et des émotions positives. Le programme d’éducation à la pleine conscience, qui a été mis en œuvre au Canada avec des élèves de la quatrième à la septième année, a démontré une amélioration de l’optimisme, de la conception de soi générale en classe et des compétences sociales.
Vous voulez en savoir plus ? Consultez le résumé de la recherche ou le document de politique complet. L’ensemble des études de l’IB sont disponibles sur la page https://ibo.org/fr/research/. Vous avez des questions ? Consultez les autres billets de blog qui mettent en avant la recherche sur l‘état d’esprit de développement et la métacognition. Nous serions très heureux de bénéficier de votre retour d’information. Écrivez-nous à [email protected].
Références :
LYONS, I. M. et BEILOCK, S. L. Mathematics anxiety: Separating the math from the anxiety. Cerebral Cortex. 2012, volume 22, numéro 9, p. 2 102 – 2 110. Disponible sur Internet : https://doi.org/10.1093/cercor/bhr289
NATHANSON, L., RIVERS, S. E., FLYNN, L. M. et BRACKETT, M. A. Creating emotionally intelligent schools with RULER. Emotion Review. 2016, volume 8, numéro 4, p. 305 – 310. Disponible sur Internet : https://doi.org/10.1177/1754073916650495
OYSERMAN, D. 2015. Pathways to success through identity-based motivation. New York (New York), États-Unis : Oxford University Press.
OYSERMAN, D. et DESTIN, M. Identity-based motivation: Implications for intervention. The Counseling Psychologist. 2010, volume 38, numéro 7, p. 1 001 – 1 043.
Si vous avez apprécié la lecture de cet article, en voici d’autres qui pourraient également vous intéresser :