Pour en savoir plus sur le développement du programme d’études du Programme d’éducation intermédiaire (PEI), nous avons rencontré Tarik Azzam, Megan Mansfield et Devin Larson, les chercheurs qui ont mené l’étude pluriannuelle, pour en comprendre les principaux résultats.
En 2014, le Baccalauréat International (IB) a entrepris d’apporter des modifications au programme d’études du PEI (Programme d’éducation intermédiaire) afin de l’améliorer et de le rendre « plus adapté aux élèves, plus facile pour les enseignants et plus flexible pour les établissements ». L’IB a mandaté le Claremont Evaluation Center (CEC) pour mener une recherche pluriannuelle visant à étudier la mise en oeuvre et l’influence de ces changements. Pendant trois ans (2017, 2018, 2019), le CEC a envoyé des enquêtes à plus de 51 000 élèves et à près de 7 000 enseignants pour les interroger sur leurs expériences respectives concernant la mise en oeuvre du PEI au sein de leurs établissements, ainsi que sur le ressenti des élèves sur ce programme.
Tarik Azzam, chargé de recherche principal au CEC, Megan Mansfield et Devin Larson nous livrent un contexte plus large et une vue d’ensemble de l’évaluation qu’ils ont menée au cours des dernières années sur le PEI. Ils présentent les difficultés rencontrées lors de la mise en oeuvre, ainsi que leurs résultats.
« Nous avons hâte de pouvoir partager les données de nos recherches, qui, nous l’espérons, seront utiles aux enseignants, aux membres de la direction, aux établissements scolaires et à l’IB pour poursuivre le développement de nouveaux programmes et de nouvelles initiatives. »
Conclusions sur la mise en oeuvre
Les conclusions indiquent que la plupart des établissements semblent mettre en oeuvre le PEI conformément aux attentes de l’IB.
- Les établissements et les enseignants se sont bien familiarisés avec les exigences concernant « Une nouvelle page pour le PEI », ce qui leur a permis de mettre le programme en oeuvre rapidement et de fermement s’y maintenir. Nous n’avons pas constaté de relâchement dans la mise en oeuvre comme c’est parfois le cas quand les gens reviennent doucement à ce qu’ils faisaient auparavant.
- Au fil des années, les enseignants ont pris de plus en plus d’assurance dans leur capacité à mettre en oeuvre le PEI.
- Tout ce qui nécessitait une collaboration a été plus difficile à mettre en oeuvre. En effet, la collaboration entre enseignants pour l’articulation verticale, les unités interdisciplinaires et l’intégration dans la communauté scolaire a été assez compliquée. Les établissements qui ont pu attribuer du temps à ce type de planification dans le cadre des heures normales de travail ont rencontré plus de succès.
Les points forts de la mise en œuvre
Quels sont les aspects les mieux mis en oeuvre au regard de l’analyse des enquêtes et des différentes études de cas menées ?
Les approches de l’apprentissage, l’enseignement organisé autour de concepts et la stratégie de contexte mondial ont été mis en oeuvre avec beaucoup de succès. Ces stratégies sont très faciles à appliquer par les enseignants dans leur salle de classe, et ce, sans qu’ils aient besoin de s’adresser à d’autres enseignants ou de soutien particulier des établissements. Ce sont les premiers aspects à avoir été mis en oeuvre.
Les enseignants ont particulièrement apprécié les contextes mondiaux. Ils ont bénéficié d’une grande souplesse et ils ont pu faire quelque chose qui intéresse vraiment les élèves. De plus cela permet d’impliquer tout un chacun dans ce qu’il apprend.
Conclusions sur les résultats
L’étude a identifié des effets positifs du profil de l’apprenant de l’IB sur les élèves qui suivent l’intégralité du PEI. Ces derniers sont devenus plus actifs au sein de leur communauté, ont fait preuve de plus de sensibilité à la réalité internationale et ont affiché leur souhait d’apprendre sur le court terme et tout au long de leur vie.
Les études de cas ont montré que les établissements scolaires qui proposent le PEI complet (se mêlant très bien au fonctionnement de l’établissement) sont ceux au sein desquels les élèves incarnent réellement les valeurs du profil de l’apprenant.
Recommandations : ce que peuvent faire les établissements scolaires et les enseignants
Lectures complémentaires
Summary report III, 2019
Summary report II, 2018
Summary report, 2017
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